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    Salò ou les 120 journées de Sodome
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    336 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 mars 2011
    Excellent film de Pier Paolo Pasolini, que je découvre ici, dans sa dernière oeuvre (mais quelle oeuvre...). Avant même le film, Pier Paolo annonce la couleur : il insère une bibliographie ! Mon coeur est gagné : sont cités Barthes, Klossowski et Blanchot sur Sade. De la transgression intelligente. Bref, deux trois mots sur le synopsis, même si je déteste ça : on est en 44 45, et quatre hauts dirigeants de Salo (la Vichy italienne) signent un pacte entre eux, consistant à sélectionner neuf jeunes garçons et neuf jeunes filles pour se retirer avec eux dans une propriété luxueuse et surtout isolée, afin d'assouvir leurs plaisirs les plus vils et les plus immoraux. Le film se développe ainsi selon quatre grands cercles de l'Enfer (hommage évident à Dante), celui d'abord du Vestibule de l'Enfer, où plusieurs scènes nous montrent la mise en place de l'ignoble projet, de la sélection des jeunes jusqu'à la propriété luxueuse, celui deuxièmement du Cercle des passions, où la transgression sexuelle apparaît à travers des scènes de viol ou d'attouchements forcés, celui troisièmement du Cercle de la merde, où les quatre hauts dirigeants italiens s'en donnent à fond dans le scato, et enfin celui du Cercle du sang, où les tortures juteuses se joignent harmonieusement aux exécutions charnelles. Bref, voilà le tableau général, tableau qu'on pourrait dire méticuleux, réfléchi, et parfaitement scandaleux (juste un petit mot sur les tableaux, d'ailleurs, du film, dont la plupart sont cubistes, genre Guernica, représentant des corps tordus, des corps brisés et pliés : c'est exactement ce qui se passe dans le film, avec tous ces jeunes corps soumis à la volonté absolue des Quatre Grands Maîtres). Le film se déroule dans un hors-légalisme absolu, puisque personne n'est au courant du projet : isolement radical, l'enfer prenant alors les allures d'un huis clos terrifiant. Le film interroge ainsi la politique fasciste, le nazisme etc : jusqu'où peut aller le pouvoir absolu d'un homme sur un homme (étant entendu que la résistance n'est pas possible, étant entendu que dans cette demeure maléfique la Volonté des Quatre Maîtres est absolue, sans obstacles, sans frein, étant donc entendu que la liberté des jeunes gens est réduite à zéro (le degré zéro de la liberté, dit je crois une phrase en hommage à Barthes) et donc à la différence de ce qui peut se passer dans une guerre) ?
    Ce film est d'une profondeur incroyable, et il serait difficile d'en tenter l'excavation exhaustive. Je vais essayer d'en donner ce qui m'a apparu comme le plus remarquable, et le plus singulier : principalement, cette opposition constante dans le film entre l'aristocratie régnante, absolutiste, cultivée, riche et toute la population malheureuse des êtres juvéniles, inculte, pauvre soumise, et absolument docile. C'est singulièrement effrayant, de voir à ce point une sorte de reproduction à l'identique de ce qu'ont pu être les rêves des fascistes cultivés, représentés dans le film par des nietzschéens (de faux nietzschéens, bien entendu, ceux qui ont compris comme les nazis que Frédéric-Guillaume parlait d'hommes alors qu'il parlait de forces...). Cette opposition entre gouvernants/gouvernés se manifeste d'abord dans le langage : le langage est tout entier du côté du pouvoir, des Quatre Maîtres ou des Femmes gérant avec eux le projet infernal, c'est-à-dire les femmes qui content leurs histoires sexuelles et scatologiques (ces femmes s'expriment d'une manière parfaite, distinguée, contrôlée, douée de style et d'un vocabulaire riches ; et pourtant leurs histoires sont horribles et basses : un écart invincible, une césure indépassable entre la forme du discours et son contenu). Bref, les jeunes sont interdits de parole, ils sont contraints au mutisme, au silence ; d'un côté il y a l'Ordre, qui est pouvoir et langage, de l'autre côté il y a l'Obéissance, qui est servitude et silence. Je crois que l'apogée de cette opposition, le faîte de ce thème du langage est sans nulle doute les citations de Nietzsche en allemand, ou encore la conjugaison de déféquer à l'imparfait du subjonctif, qui montre tout le décalage entre la culture des Maîtres et l'immoralisme de leurs actions. La haute culture des Maîtres est aussi manifestée par la musique, gérée dans le film par Morricone, quand même, mais présente sous la forme d'une musicienne au piano (surtout au piano et une seule fois à l'accordéon), qui enchaîne les classiques, et plus précisément ceux de Chopin. Par exemple, l'imparfait du subjonctif de déféquer est dit sur fond d'une valse ultra célèbre (je peux le confesser, c'est ma préférée (et de loin la meilleure musique de Chopin), la 34-2 en La mineur). Tout ça est donc immoralement aristocratique (justifié comme tel). Bref.
    Le film est en tous points maîtrisé : 18/20

    La critique complète et toutes les autres, sur le Tching's cine bien sûr :
    http://tchingscine.over-blog.com/
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    103 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2011
    En ce qui concerne la réalisation, Salò est une pure merveille et confirme ultimement le talent de Pasolini.
    Toutefois, il s'agit d'un film extrêmement déplaisant à regarder, les images sont d'une violence indicible, ce qui confère au film un pouvoir énorme et un attrait paradoxal à la fois.
    Le but de Pasolini était de provoquer du dégoût au spectateur. Et pourtant, tout est illusion ! Ce film est une métaphore de la société qui écœurait Pasolini, fasciste et matérialiste, en reprenant le récit du marquis de Sade dans la période de la république mussolinienne fantoche de Salò. On ne peut guère être surpris de la haine qu'il engendra dans les milieux néofascistes et soit le sujet d'une controverse sans pareille.
    Or, loin d'être une succession d'images gratuites, et bien qu'extrêmement violent répugnant, le récit de Pasolini est très structuré : c'est un triptyque qui nous fait basculer d'horreur en horreur, sorte d'odyssée infernale dans un univers de sadisme atroce.
    Abominable et subversif, ce film-testament est un des plus marquants qui soient, et les années défilant, il n'a rien perdu de sa magie épouvantable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 janvier 2011
    Salo ou les 120 journées de Sodome adpatée de l'oeuvre de Sade...Alors une oeuvre cruelle et dérangeante filmés avec un certain réalisme cependant ,les larges plans de caméra occupant l'ensemble de la salle principale ou se font les discours ,les séquences filmés a travers des jumelles ...
    Le film raconte l'histoire d'une groupe de jeunes personnes enlevés par des fascistes et prissoniers a l'interieur d'un palais ou ils vont devenir les objets des fantasme de l'éveque ,du juge ,du duc et président,les 4 autorités sadiques du palais.Le film est divisé en 3 cycles racontant et décrivant les sévices et les tortures réservés aux victimes ,le cycle de la passion ,le cycle de la merde et le cycle du sang....Entre discussions philosophiques marqués souvent par un langage assez crue ,a l'image des scènes de violence,les 4 huiles du palais s'en donnent à coeur joie pour assouvir leurs fantasmes . Honnetement ,quoi de mieux que ce film pour décrire la soumission au pouvoir et la cruauté de l'autorité,l'humain ne devient qu'un vulgaire objet ,un pantin lorsqu'il est emprisonné par une autorité plus forte .Ce n'est pas directement une critique du fascisme mais plutot une visée brutale et sans concessions sur les rapports que l'homme a avec le pouvoir. Le film est dérangeant ,c'est son but car il montre une certaine réalité a laquelle certaines générations ne sont pas habitué a voir.C'est normal.Je mets 4 étoiles car au dela de sa cruauté ,ce film laisse transparaitre une certaine vérité malgré tout dont il est important d'en tenir compte.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 décembre 2010
    Assurément le film le plus nul, le plus inutile et le plus abject de l'histoire du cinéma. Toi qui me lis et qui a mis cinq étoiles à cette merde, va faire un séjour chez les zinzins.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2010
    « Salo » fait partie de ces films avec une telle réputation qu’il est resté dans un coin de mon esprit cinéphile sans que j’ose l’aborder jusqu’à présent. Je n’ai guère compris les commentaires en faisant une initiation essentielle au début de la vision, tout en me disant que ce n’était pas non plus un film insignifiant. Le film agit progressivement, on comprend lentement qu’il est question de perversion pure et de la perversion inhérente au pouvoir (qui ne se réduit pas au fascisme stricto sensu). De la tristesse et de l’horreur insondables et fastidieuses de la radicale absence d’empathie, portée par des personnages de bourgeois médiocres, anonymes, presque ridicules. Le mal dans le film n’a strictement aucune grandeur. On croit d’abord que Pasolini n’en fait qu’une démonstration intellectuelle jusqu’à ce qu’il nous le fasse charnellement ressentir par une mise en scène de génie (la fin en est le sommet). Il est souvent reproché à Pasolini de ne pas être un grand cinéaste, d’être plutôt un intellectuel se servant du cinéma d’une manière démonstrative. Je suis d’accord pour ce qu’il en est de « Théorème » qui m’avait profondément ennuyé. Pas avec « Salo ». Réellement un film essentiel.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 décembre 2010
    Un film impossible à noter. Les quatre étoiles sont ici pour vous amener à tenter l'expérience de la perversion la plus absolue. C'est un film adapté des 120 journées de Sodome, du Marquis de Sade.
    Je vois dans les critiques spectateurs un thème récurrent, celui de la " dénonciation du fascisme ". A mon humble avis, il ne faut pas envisager le film de Pasolini de cette manière, la dénonciation est secondaire et n'est pas franchement pertinente pour commenter ce film. Il faut, selon moi, envisager l'oeuvre comme une dénonciation philosophique de la nature humaine: Pasolini s'efforce de définir le "mal humain" de Kant. Le problème est celui de penser le niveau spécifiquement humain du mal, ni animal ni démoniaque (et c'est dans ce niveau humain qu'il y a espoir et possibilité de « salut », et particulièrement d'éducation).
    En superposant la progression des quatre mois sadiens et les cercles de l'Enfer, décrits par Dante (le film se compose de 4 parties : Antiferno, Cercle de la passion, Cercle de la merde, Cercle du sang), Pasolini fascine puis dégoute le spectateur tour à tour, et c'est dans cette optique qu'il y a "éducation". On est attiré par le Mal lentement pour le rejeter aussi brutalement.
    En superposant la métaphysique sadienne au réalisme froid, tangible, de la pellicule, Pasolini amène l'horreur à son paroxysme pour nous pousser à réfléchir sur l'inscrutabilité du mal humain. La critique du fascisme n'a que peu d'importance finalement.
    A voir, quitte à détester.
    moonboots
    moonboots

    58 abonnés 1 322 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2010
    une œuvre à part, un film extrême et dérangeant, une métaphore politique et morale
    Artriste
    Artriste

    117 abonnés 2 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2010
    Difficile de noter ce film. Tous le coter technique est très bon (réalisation, mise en scène) pour un film aussi vieux il n'a pas beaucoup vieillit. Ensuite vient le coter morale et la c'est autre chose. Certains y verrons un film pédophile et trash et d'autres comme moi chercherons à comprendre. Si Pasolini l'a payer de sa vie c'est qu'il à montrer une vérité. On écoute attentivement les récits d'une femme accompagné par de très belles mélodies au piano qui par la suite sont acter. Les images sont durs mais ce n'est pas gratuit contrairement à ce que beaucoup peuvent dire. Il n'y à peut-être pas de message mais il y à une vérité. Ques-ce qui est le plus cruel? Faire un film comme celui la ou se faire tuer à cause d'un film comme ca? Certains cherchent encore moi j'ai ma réponse.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    142 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2010
    Salo est certainement le film m'ayant mis le plus mal à l'aise et est d'une violence psychologique intense, tout ceci dans le but de dénoncer non seulement le fascisme mais aussi d'explorer les parties les plus obscures de l'être humain capable de catégoriser ses semblables au rang de bêtes. Je ne suis cependant pas persuadé que Pasolini s'attaque à la bourgeoisie en tant que telle mais plutôt qu'il use de métaphores pour dénoncer le fascisme. Reste que ce film est profondément malsain, dérangeant même après 35 ans et surtout mené de main de maître par un cinéaste qui sera assassiné suite à ce film, où l'ambiance caractérisée par le manque de musiques à certains moments est saisissante et où certaines scènes sont juste brillantes. Pasolini dénonce également de manière plus que brillante le voyeurisme dans ce qu'il a de plus malsain. Les scènes de "narration" des bourgeoises restent saisissantes et incroyablement malsaines. Je rajouterais que Salo n'est pas à confier entre toutes les mains. Que c'est un film à prendre avec beaucoup de recul et que je reverrais sûrement d'ici quelques années pour pouvoir en apprécier toute la portée philosophique car il demande vraiment beaucoup de maturité.
    En tout cas un film unique, que l'on pourrait qualifier objectivement de chef d'oeuvre mais qui en rebutera plus d'un. Pour ma part c'est un grand film, interprété souvent d'une très mauvaise façon et qui méritait un meilleur sort.
    Trelkovsky
    Trelkovsky

    70 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2013
    « Saló ou les 120 journées de Sodome » est un film définitif. Il vient clore une œuvre idéaliste – l'œuvre et la vie d'un artiste engagé, qui croyait en l'art, aux sens, à l'Homme. On ne peut bien sûr pas parler de tournant – c'est le dernier film de Pasolini – , pas plus qu'on ne peut y voir l'aboutissement d'une œuvre ou d'une pensée : encore lors de son avant-dernier film – « Les mille et une nuits » – , le cinéaste continuait à faire l'éloge des corps et à envisager l'existence d'un paradis terrestre et charnel. Tout le contraire de « Saló », où le corps ne sera plus que le médium des souffrances les plus atroces.
    L'opus ultime de Pasolini est donc plutôt un point de rupture, une fracture irréparable apparaissant comme la négation de toute la philosophie qui illuminait les films précédents. Une fracture-mort à vrai dire : « Saló » n'ouvre sur aucune nouvelle voie, comme si il avait été réalisé pour nous dire qu'il n'y a plus rien à dire, qu'il n'y a plus aucune cause en laquelle croire. Pour finalement nous annoncer la défaite cinglante de l'humanisme face au fascisme – sous toutes ses formes.

    Bien que le cinéaste italien inscrive son œuvre dans un contexte historique très précis – à savoir les dernières heures du régime fasciste germano-italien –, cette transposition du roman de Sade semble vite adopter une position particulière face à cette notion de temps. S'il s'agit bien entendu d'une manière mettre en images le caractère sempiternel de ce qui est montré – la dégradation de l'Homme par lui-même, que tout humanisme ne parviendra jamais à éradiquer –, il n'y a pas vraiment de postulat évident. Le film s'ouvre en affichant clairement son cadre spatio-temporel, pour ensuite restreindre l'action dans un univers lui semblant presque totalement étanche. Presque : une brève écoute de la radio allemande, ou encore le son de bombardiers sillonnant le ciel auront vite fait de nous ramener au réel diégétique, pour nous faire aussitôt replonger dans les cercles infernaux structurant le film. Il en résulte une impression finale des plus amères : l'action a beau prendre cours en 1945, sous un régime censé être agonisant, elle s'achève sur la jubilation des bourreaux. Comme si les Alliés n'arriveront jamais, et que la « victoire » des fascistes ne prendrait pas fin. Le film se clôt d'ailleurs sur deux soldats dansant, de façon très abrupte, comme s'il n'avait plus rien à ajouter à son sujet.

    À la défaite politique de l'humanisme s'ajoute également – et c'est peut être ce qu'il y a de plus noir et de plus pessimiste dans « Saló » – sa défaite artistique. Les seize victimes du récit sont « sélectionnées » (à la manière dont, dans les camps, on choisissait quels déportés n'iraient pas directement aux chambres à gaz selon leurs aptitudes physiques) en fonction de leurs caractéristiques physiques, particulièrement de la beauté de leurs corps. Ces mêmes corps que Pasolini filmait avec chaleur et humanité dans ses précédents films sont ici filmés avec une froideur déconcertante (mais avec un recul constant, évitant toute complaisance : « Saló » est à ce titre un exemple parfait de morale de la mise en scène). Ils ne sont plus que des réceptacles, êtres humains agonisants, symboles d'un art sali et profané. Un art qui n'aura su tenir tête à l'ennemi, qui se laissera corrompre (les prisonniers finissent par se dénoncer les uns les autres), qui s'en fera complice (cf. le piano accompagnant les récits des cantatrices). On notera d'ailleurs que les quatre hommes de pouvoir sont des êtres fins, dotés d'une culture artistique certaine, qui ne les empêche en rien d'élaborer leur plan terrifiant (et qui, dans une certaine mesure, les y encourage presque). Le cinéma lui-même ne fait pas exception : la prise de vue subjective à travers les jumelles, lors de la séquence finale, pourrait bien en faire l'allié des sadiques.

    Avec cette œuvre paroxystique et absolue, Pasolini offre bien plus qu'un simple point de vue désabusé sur ce en quoi il avait auparavant foi ; il s'agit de sa résignation la plus totale, face à une société où le fascisme reste rampant sous toutes ses forces – s'incarnant par exemple dans la société de consommation, prônant un plaisir sexuel factice, dénué de sensualité et de vie. Une société que l'art et l'humanisme n'ont pas pu empêcher de devenir ce qu'elle est. Une société qui ne peut aboutir qu'à une chose : la mort de l'artiste.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 21 octobre 2010
    Que dire après avoir vu un tel film ? Jamais mon attention n'a été aussi fortement captée pour être immédiatement détournée tant certaines scènes sont abjectes. Quoiqu'il en soit, Les 120 journées de sodome est le film le plus puissant que j'aie pu voir. Au-delà de la simple irréligiosité et du libertinage; ce film pousse au paroxysme la bassesse, les ignominies de l'homme. Certaines scènes dépassent l'extrême de l'horreur, elles nous hantent indéfiniment et on ne peut sortir indemne d'un tel film pour peu que l'on se laisse prendre au jeu. Il est même impossible de noter pareil film tant il se défait des conventions et accable le spectateur. Malgré l'horreur évidente, et certainement revendiquée, de Salo; ce n'est pas un banal film d'épouvante. Certes les situations sont immondes, mais les souffrances psychiques sont au moins aussi prenantes et le travail sur le son accentue cet effet. En outre, une critique acerbe du fascisme est sous-tendue. Je suis partagé entre admiration et dégoût, enthousiasme et consternation; mais jamais je n'avais vécu une telle expérience cinématographique en ce qui concerne les humiliations infligées de force aux hommes. Par là même, ce film est incontournable, son traitement étant à la fois novateur et inoubliable. Peu de réalisateurs ont été capables de faire des films aussi forts.
    Julien Vasquez
    Julien Vasquez

    31 abonnés 1 094 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 janvier 2011
    Le film sert à dénoncer le régime fasciste de Salo qui sévit durant la Seconde Guerre Mondiale. Alors, autant j'apprécie les films qui souhaitent faire passer un message, autant dans l'oeuvre de Pasolini, je ne vois qu'une surenchère de violence.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 octobre 2010
    ce film est resté dans les annal(es) ?! un chef d'oeuvre ?!... Nul, inutile, too much. A quoi ca sert de faire ce genre de films ?!
    Funny games est énorme; irréversible aussi : de 1 parce que la mise en scène est forte et on se fait pas chier (comme ici lol), de 2 parce qu'il y a du fond, une réflexion sur la violence. Celà reste crédible.
    Il suffit de dire que ce sont des nazis pour pouvoir faire un film "critique"... Arretez de vous branlez ! Qui peut agir comme ca ?!
    Honteux.
    Enfin, qu'est-ce que c'est moche, mou et mal joué !!
    Félix F
    Félix F

    247 abonnés 2 423 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2010
    Une critique des médias et du fascisme certes vraiment très violente et efficace, c'est d'ailleurs à ce jours le film le plus violent, trash et immonde que j'ai pu voir. Faut vraiment avoir le cœur bien accroché pour tenir jusqu'au bout. Il faut le juger avec du recul, sur le coup l'impact est assez violent et on en sort dégouté. Le film frôle parfois la pornographie et le sadisme y est tellement élevée que je peux comprendre les mauvaises critiques, mais ne pas dire que c'est un merde qui n'a que pour but de montrer des gens à poil. En le remettant dans le contexte on tiens surement un chef d'oeuvre du genre, et un film unique en son genre.
    --Carny--
    --Carny--

    41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2010
    Un film âpre, qu'il m'a été impossible de visionner d'une seule traite. C'est nettement plus insoutenable qu'un Saw ou un Hostel pour des raisons qui tiennent plus du problème moral que de l'aspect visuel. La mise en scène austère et les couleurs ternes entraînent parfois l'ennui lors de scènes moins intéressantes mais l'ensemble forme un film impossible à oublier qui vaut bien plus que le simple amoncellement de scènes choquantes auquel il est souvent injustement réduit.
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