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    Salò ou les 120 journées de Sodome
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    335 critiques spectateurs

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    135 abonnés 701 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2011
    Salo est le film le plus cruel, sadique, barbare et inhumain qu'il m'ait été permis de voir. Il constitue une véritable galette indigeste, divisée en trois actes de plus en plus impitoyables et violents (Sexe-Scato-Sang).
    Le film, culte, n'a pas pris une ride et parvient encore aujourd'hui à choquer le spectateur. Un véritable courage doit être investi afin de voir le dit-film, car il faut être moralement capable de supporter ces atrocités près de deux heures durant.
    Véritable parcours initiatique, Salo est une œuvre clé du cinéma, complétement originale, unique en son genre. Les scènes sont un pur concentré d'atrocités, peignant avec brio le portrait de la décadence humaine, de la déraison qui pousse aux vices les plus horribles. Le récit critique, en parallèle, le corruption des fascistes italiens et leurs pratiques les plus obscènes, pensant que l'Humanité n'a aucune valeur et qu'eux-seuls jouissent de tous les droits voulus.
    Le film est complexe, c'est pourquoi il faut l'aborder sous différents angles, et ne surtout pas le prendre seulement comme un dégueulis d'images (chose qu'il affiche tout de même très bien au premier abord)... Non, je pense qu'à travers ces séquestrations morbides se cache une véritable critique de la folie humaine, de la démystification du sexe et de la mort, déformés par le pouvoir.
    Toujours est-il que Salo apparaît clairement comme un véritable chef d’œuvre, au souffle unique, à découvrir par soi-même, et qui laisse vraiment à réfléchir tant il est cru, indicible.
    Magistralement choquant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 15 juin 2011
    Sa critique : Je met 2,5 c'est bien assez, pour moi ce n'est pas un chef d'oeuvre mais on peut y voir un côté phylosofique... ou pas mais ce que j'ai retenue c'est que quand l'homme a de l'argent et du pouvoir il n'a plus de limites.ATTENTION scènes choquante pour les sensibles ainsi que scènes répugnantes scato, uro... Enfin bon pour les gens qui disent que cela dénonce le fascisme, mwai... Le marquis de Sade a écrit les 120 journées de Sodome losqu'il était captif dans l'unique but de se masturber donc stop les oh sa dénonce sa .... Merci.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 juin 2011
    Ames sensibles, s'abstenir. Film assez dur par moment, notamment dans sa fin, en plus d'un contexte presque pornographique. Mais c'est moi, où le film est parfois drôle ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juin 2011
    Le film le plus ignoble et choquant que j'ai jamais vu. Dans ce film tout est malsain. Le pouvoir naît dans la barbarie, sans foi ni loi. Des hommes humilient et torturent d'autres hommes. Tout est gerbant. Réservé a un public très averti. Cette oeuvre comporte tout ce qu'il y a pour faire perdre l'honneur et la dignité de l'être humain. Et c'est ça qui est le plus horrible. Après "Théorème", Pasolini continu a affronter les scandales. Mais "Salo ou les 120 jours de Sodome" a atteint pour moi le paroxysme de l'horreur : on passe une heure et demi a regarder des scènes de viols, scatophiles et tortueuses qui sont très dérangeantes. Cette réalisation a été très controversée et a failli ne jamais voir le jour. Malgré ça, j'ose dire que ce film m'a plu. Et je l'ai beaucoup aimé pour une bonne et unique raison. C'est que le réalisateur nous livre une métaphore terrible sur le fascisme. Dénoncer à ce point là république fasciste dans un tel contexte historique est une révolution, si je peux dire.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2011
    Une oeuvre en 4 tableaux qui fit sensation à l'époque par les images crues et une violence inouïe visuelle et psychologique, cela ne l'empêcha pour autant de se voir rapidement attribuer le statut de chef d'oeuvre. A juste titre car il y a du culte dans cette oeuvre terrifiante mais à la fois visionnaire. Si le spectacle est difficilement supportable pour les plus sensibles (pour ma part, je m'attendais à pire d'après les ouïe dire, j'ai finalement eu suffisament de recul pour ne pas être trop gêné), le film enchaîne les scènes atroces, humainement inacceptables. Mais pourquoi Pasolini nous inflige-t-il un tel supplice se demandera-t-on. La répons est simple, il y a derrière ce film un propos sur la fascisme et l'autorité absolument brillant, mais aussi sur la condition de l'homme et sur le sexe en tant qu'objet. A travers une narration qui manque toutefois, à mon humble avis, de dynamisme à certain moment. Le film oscille entre atrocité et beauté photographie, et se révèle être une expérience rare qui vaut le coup d'être vécu, si on en a l'audace.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 11 juin 2011
    Le film est très difficile à supporter! Impossible pour moi de le regarder en entier..
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 mai 2011
    Je n'ai jamais vu un film aussi merdique et peu gore. En toute, honneté j'ai faillis me toucher à plusieurs reprise tellement les mec étaient beux et qu'on les voient tellement nues. MAIS PUTAIN qu'est ce que c'est nul.... j'ai faillis m'endormir.. j'ai du prendre un red bull pour rester éveiller, je vous le promets... Mon dieu, vous voulez du gore ? www.putridsexobject.com/ , snuff 102, The serbian film, 2 guys 1 hole, 3 guys 1 hammer ... Et la scène où ils mangent la merde du type mais lol, ca allaire plus bon qu'autre chose, j'en ai ris. Ha ouais derniere chose, à tout les cons qui trouvent une philosophie là où il y'en a pas.. Un exemple : Film zoophile : BAH YA DE LA PHILOSOPHIE LOL SA MONTRE A QUEL POINT L HOMME PEUT ETRE BAS. Film de torture : BAH YA DE LA PHILOSOPHIE LOL SA MONTRE A QUEL POINT L HOMME PEUT ETRE DEGUEULASSE.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 avril 2011
    Au début du film, une demi molle, surement un vieux coin pervers touché de ma personne, et puis une longue balade dans un enfer trop bien contrôlé et quelque peu ciblé : des zizis, des anus, de la merde, du sang et du sadisme...
    Enfin des extrapolations en veux tu en voilà, que je viens de lire, pour ne pas justifier grand chose au final : dénonciation de l'immondice que peut être l'homme - j'ai déjà vu des manières plus intelligentes de l'exprimer. Des rapports hiérarchiques terribles, héhé - peut on vraiment apporter un crédit à un tel manichéisme pervers ? Psychologie des acteurs... Aucune. Après, du dégout bien sur, un peu trop chez les prudes, mais surement beaucoup de plaisir pour ceux qui ont adoré le film et/ou ne comprennent rien à rien, et-que-c'est bien-de-dire-qu-un-film-est-génial-quand-il-n'a-pas-trop-de-fond (et que le nom de Pasolini sonne bien aujourd'hui). Cependant je recommande d'y jeter un oeil ne serait ce que pour voir ce qui peut trotter dans la tête de certains. Dommage que la provocation soit si pathologique ici.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 avril 2011
    D'un certain coté,j'ai apprécie la portée philosophique de ce film,puisqu'il ammene la réflexion sur l'espèce humaine,ses limites,ses vices,mais aussi un questionnement sur l'utilisation du langage chez l'homme,pour dominer. En effet,les hommes qui parlent,qui crient,sont dans ce film,ceux qui cherchent à assouvir leur désirs les plus cruels,tandis que ceux qui restent muets sont ces adolescents soumis a l'autorité et obligé de subir ces atrocités.J'ai aussi trouvé très intéressant le décalage entre les récits de l'ancienne prostituée et les musiques au piano en fond.Ici tout ce qu'il y a de plus immoral est mis sur ce qui est beau et qui touche en général les hommes. Mais hormis ceci,ce film m'a déçu.Hormis une certaine critique du fascisme fait par Pasolini,ou une critique de l'espèce humaine comme je l'ai dis au dessus,je n'ai pas trouvé le véritable intérêt de ce film,et la multiplicité des scènes de soumission m'ont semblé "lourdes".
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 avril 2011
    Ces films... Vous savez, ces films que les gens qualifient de "chelou" mais qui vous laissent à vous un sentiment inexprimable, qu'aucun autre film(ou peu) n'as su vous donner. Pour ma part, je n'avais jamais été autant charmé par un de ces films "chelou" depuis "The idiots" de Lars von Trier. En voyant "Salò", c'est un mélange de fascination et de dégoût que j'ai ressentit. Je me demandais également, du haut de mes 19 ans, comment un tel film a-t-il été reçu à son époque, l'homosexualité au sens sexuel du terme étant omniprésente, sans parler de ces autres scènes "immondes". Je ne suis pas un expert en cinéma, loin de ça. J'aime regarder un film et qu'il me surprenne, j'aime regarder un long métrage et qu'il m’enivre. Ces 120 journées de Sodome l'ont fait.

    "Salò", sans en dévoiler l'intrigue (si intrigue il-y-a), est un film qui, sur le plan du scénario, n'est rien. On ne s'attache à aucun personnage, on ne sait rien de personne si ce n'est que ces "Mon seigneur, Mr le président, etc..." sont des personnes que la société qualifierais d'immorales. Non, en réalité, ce film n'est plutôt que la succession d'atrocités en tout genre, de vices les plus refoulés et qui font peur. Ce film n'est qu'une succession de scènes érotiques, aux limites de la pornographie, et de violence gratuite.
    Mais que cela se sache, il le fait merveilleusement bien.

    En effet, si au départ l’excitation est maîtresse, le dégoût et la frayeur lui prennent la place dans cet univers de débauche, et bien vite, on n'ose plus ouvrir l’œil lors de certaines scènes. Mais la beauté est telle, que si on s'intéresse un minimum au contexte dans lequel l’œuvre fût aussi bien écrite que réalisée (oui, il s'agit d'une adaptation libre de manuscrits / roman inachevé je crois) on apprends à apprécier le film à sa juste valeur.

    Les seul défauts que j'ai pu trouver sont la durée (bien trop... longue ?) et la toute dernière minute, que j'ai trouvée décevante, mais à la fois qui laisse place à l'imagination (n'est-ce pas là ce que voulaient ces messieurs en nous faisant écouter les récits de ces dames, faire travailler notre imagination ?)

    Quoi qu'il en soit, ceci est un commentaire à chaud, je viens juste de finir de voir ce film et déjà je me jette sur ce site afin d'en donner mon avis. Ceci illustre bien à quel point j'ai été touché.
    Je l'ai trouvé ce soir, sur un site de streaming, par pur hasard, alors que je cherchais autre chose. Comme quoi, le hasard fait bien les choses.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 juillet 2011
    Ce film m'a assez choqué mais j'ai bien aimé appart la fin quand ils se font torturer ou c'était vraiment dégueulasse...
    AMCHI
    AMCHI

    5 752 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 mai 2013
    Attention film choquant HAHAHA non détrompez-vous Salo ou les 120 journées de Sodome n'est qu'un film grotesque ou Pasolini a projeté ses fantasmes morbides. La mise en scène a une certaine beauté mais Salo ou les 120 journées de Sodome sans être ennuyeux s'avère un film longuet ou le ridicule prend le pas sur le scandale. Je pensais que j'allais être choqué et estomaqué par ce film mais finalement je ne le trouve pas si sulfureux que ça car Salo ou les 120 journées de Sodome vire rapidement à la farce grotesque ce qui lui retire tout effet.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 24 mars 2011
    nul et à chier..... mais il y en a qui aiment la merde..
    La seule fois que j'ai vu "une ouvreuse" ( la dame qui vous conduisait à votre place au siècle dernier) cracher par terre, furieuse d'etre obligee de subir cet immondice dans un petit cinema permanent du quartier latin.
    Appeal
    Appeal

    155 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juillet 2012
    Je crois que ce qui résume le mieux Salo ou les 120 jours de Sodome, est la célèbre analyse de Georges Bataille sur les cent-vingt journées de Sodome : " Personne à moins de rester sourd n'achève les Cent Vingt Journées que malade : le plus malade est bien celui que cette lecture énerve sensuellement. ". Le film de Pasolini tente à coup sûr de reproduire cet effet; on ne peut pas sortir indifférent des 2h de film, bouleversé de différentes manières selon les sensibilités, mais la nausée n'est jamais loin, qu'importe si le film vous choque ou non (dans ce deuxième cas, vous l'aurez pour ça). Salo c'est un cinéma perdu, un cinéma cru, provocateur réfléchi, surtout un défi permanent lancé aux spectateurs, se questionnant perpétuellement sur une culpabilité ressentie grandissante. C'est finalement très fort, de s'attaquer à filmer ce qu'on ne pourrait voir, et que l'on s'inflige, attiré peut-être par un mauvais penchant, sachant pourtant d'avance que ça ne risque pas trop de le faire! C'est l'exploration du Sadisme, fait quasi unique (tout du moins sous cette forme) qui est le plus intéressant et surtout ingénieusement filmé par Pasolini, un ressentie aussi extrême restant pour moi inédit. Car on pourrait finalement reprocher à Salo son approche politique, avec un lien assez hasardeux voir grotesque avec le régime fasciste italien, pas forcement nécessaire non plus, même si l'idée générale devait être exploitée (dérive morbide du pouvoir possédé). Salo n'est pas non plus très bien filmé, certains lui reprochent une lenteur qui provoque l'ennuie, mais c'est peut-être aussi préférable tant les scènes choisies sont déjà d'une cruauté parfois insoutenable, et tant l'atmosphère malsaine ne quitte jamais le film. Alors, comment conseiller le film en vous rapportant qu'il n'est pas agréable? Peut-être parce qu'au final, le tour de force vient d'une étrange fascination, voir au-delà, qui nous guette...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 mars 2011
    Excellent film de Pier Paolo Pasolini, que je découvre ici, dans sa dernière oeuvre (mais quelle oeuvre...). Avant même le film, Pier Paolo annonce la couleur : il insère une bibliographie ! Mon coeur est gagné : sont cités Barthes, Klossowski et Blanchot sur Sade. De la transgression intelligente. Bref, deux trois mots sur le synopsis, même si je déteste ça : on est en 44 45, et quatre hauts dirigeants de Salo (la Vichy italienne) signent un pacte entre eux, consistant à sélectionner neuf jeunes garçons et neuf jeunes filles pour se retirer avec eux dans une propriété luxueuse et surtout isolée, afin d'assouvir leurs plaisirs les plus vils et les plus immoraux. Le film se développe ainsi selon quatre grands cercles de l'Enfer (hommage évident à Dante), celui d'abord du Vestibule de l'Enfer, où plusieurs scènes nous montrent la mise en place de l'ignoble projet, de la sélection des jeunes jusqu'à la propriété luxueuse, celui deuxièmement du Cercle des passions, où la transgression sexuelle apparaît à travers des scènes de viol ou d'attouchements forcés, celui troisièmement du Cercle de la merde, où les quatre hauts dirigeants italiens s'en donnent à fond dans le scato, et enfin celui du Cercle du sang, où les tortures juteuses se joignent harmonieusement aux exécutions charnelles. Bref, voilà le tableau général, tableau qu'on pourrait dire méticuleux, réfléchi, et parfaitement scandaleux (juste un petit mot sur les tableaux, d'ailleurs, du film, dont la plupart sont cubistes, genre Guernica, représentant des corps tordus, des corps brisés et pliés : c'est exactement ce qui se passe dans le film, avec tous ces jeunes corps soumis à la volonté absolue des Quatre Grands Maîtres). Le film se déroule dans un hors-légalisme absolu, puisque personne n'est au courant du projet : isolement radical, l'enfer prenant alors les allures d'un huis clos terrifiant. Le film interroge ainsi la politique fasciste, le nazisme etc : jusqu'où peut aller le pouvoir absolu d'un homme sur un homme (étant entendu que la résistance n'est pas possible, étant entendu que dans cette demeure maléfique la Volonté des Quatre Maîtres est absolue, sans obstacles, sans frein, étant donc entendu que la liberté des jeunes gens est réduite à zéro (le degré zéro de la liberté, dit je crois une phrase en hommage à Barthes) et donc à la différence de ce qui peut se passer dans une guerre) ?
    Ce film est d'une profondeur incroyable, et il serait difficile d'en tenter l'excavation exhaustive. Je vais essayer d'en donner ce qui m'a apparu comme le plus remarquable, et le plus singulier : principalement, cette opposition constante dans le film entre l'aristocratie régnante, absolutiste, cultivée, riche et toute la population malheureuse des êtres juvéniles, inculte, pauvre soumise, et absolument docile. C'est singulièrement effrayant, de voir à ce point une sorte de reproduction à l'identique de ce qu'ont pu être les rêves des fascistes cultivés, représentés dans le film par des nietzschéens (de faux nietzschéens, bien entendu, ceux qui ont compris comme les nazis que Frédéric-Guillaume parlait d'hommes alors qu'il parlait de forces...). Cette opposition entre gouvernants/gouvernés se manifeste d'abord dans le langage : le langage est tout entier du côté du pouvoir, des Quatre Maîtres ou des Femmes gérant avec eux le projet infernal, c'est-à-dire les femmes qui content leurs histoires sexuelles et scatologiques (ces femmes s'expriment d'une manière parfaite, distinguée, contrôlée, douée de style et d'un vocabulaire riches ; et pourtant leurs histoires sont horribles et basses : un écart invincible, une césure indépassable entre la forme du discours et son contenu). Bref, les jeunes sont interdits de parole, ils sont contraints au mutisme, au silence ; d'un côté il y a l'Ordre, qui est pouvoir et langage, de l'autre côté il y a l'Obéissance, qui est servitude et silence. Je crois que l'apogée de cette opposition, le faîte de ce thème du langage est sans nulle doute les citations de Nietzsche en allemand, ou encore la conjugaison de déféquer à l'imparfait du subjonctif, qui montre tout le décalage entre la culture des Maîtres et l'immoralisme de leurs actions. La haute culture des Maîtres est aussi manifestée par la musique, gérée dans le film par Morricone, quand même, mais présente sous la forme d'une musicienne au piano (surtout au piano et une seule fois à l'accordéon), qui enchaîne les classiques, et plus précisément ceux de Chopin. Par exemple, l'imparfait du subjonctif de déféquer est dit sur fond d'une valse ultra célèbre (je peux le confesser, c'est ma préférée (et de loin la meilleure musique de Chopin), la 34-2 en La mineur). Tout ça est donc immoralement aristocratique (justifié comme tel). Bref.
    Le film est en tous points maîtrisé : 18/20

    La critique complète et toutes les autres, sur le Tching's cine bien sûr :
    http://tchingscine.over-blog.com/
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