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Julien D
1 197 abonnés
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4,0
Publiée le 26 novembre 2011
Plus qu’une simple leçon d'histoire, l'intérêt premier de ce film est l'excellente mise en avant des sentiments des deux personnages principaux de cette reconstitution de la plus dure page de l’Histoire du 20ème siècle. La mise en scène pleine de finesse de Costa-Gavras et le réalisme de scènes très dures permettent de faire parfaitement profiter au public la véritable descente en enfer que traversent cet officier SS qui, découvrant l'horreur de l'Holocauste, sera tiraillé entre son patriotisme et sa morale chretienne ainsi que de ce jeune jésuite idéaliste voulant à tout pris empêcher au membres du Vatican de confondre diplomatie et lâcheté.
Un drame intéressant, qui marque assez finement l'ambiguité de l'Eglise qui régnait à l'époque. On avait beaucoup parlé d'une affiche de film à caractère subversif, ce qui ne nuit pas à la qualité du film outre mesure. Les acteurs jouent dans le ton, et le film marque donc le spectateur. Une bonne reconstitution historique.
Les films sur la seconde guerre mondiale sont nombreux, mais celui-ci est vraiment différent et atypique.
Contrairement à certains films, Costa Gavras ne s'intéresse pas ici au destin d'un personnage, mais plus au destin de toute un groupe, celui des membres de l'Église catholique, qui ont plus ou moins protesté face aux nazis.
Film audacieux et à la fois dérangeant, on est vraiment dégouté par l'injustice qui règne, et par le manque de dynamisme de certains, mais Costa Gavras ne semble pas juger les personnages qu'on trouve inactif, ils ont tous des raisons : le Pape a par exemple peur que les nazis envahissent le Vatican etc. De ce fait, sans juger les personnages du film, Costa Gavras parvient quand même à émouvoir le spectateur.
Avec "Amen", Costa-Gavras délivre une œuvre forte et méritante. Cet officier SS, fervent chrétien, ne peut supporter de voir de telles atrocités inhumaines se passer sous ses yeux. Tiraillé entre sa loyauté patriotique et sa morale d'homme, il va tout faire pour alerter le Vatican de ce qui se déroule dans les camps. La vraie puissance de ce film est la mise en exergue de l'indifférence et de la peur, celles de l'Église et celles des proches. Il faut avouer que la prestation d'Ulrich Tukur est absolument formidable. Mais, il y a un gros bémol à signaler : le manque de vie. En effet, le spectateur assiste à un long-métrage certes remarquable, mais dont l'intensité va malheureusement decrescendo. L'émotion est absente et les rebondissements sont mollassons, ce qui est assez frustrant pour le spectateur. Au final, Costa-Gavras nous offre une production d'assez bonne facture qui aurait toutefois mérité plus de vivacité.
Film très instructif qui libère un peu du classique "gentils alliés contre méchants nazis". On ne peut rester de marbre devant les émotions que ce film véhicule. Ulrich Tukur joue merveilleusement juste de même que Mathieu Kassovitz.
Sujet traité avec profondeur. Néanmoins le film connaît de nombreuses longueurs qui rendent le visionnage fastidieux. Dommage car Costa-Gavras a su mettre Kassovitz dans un rôle de haute composition.
Ce film-polémique de Costa Gavras nous raconte l'Histoire du rôle de l'Eglise pendant la seconde guerre mondiale, vue de l'interieur du Vatican. Les prises de positions du pape Pie XII, et de ses éveques peuvent être critiquables, et ce petit prêtre superbement joué par Mathieu Kassovitz est poignant. Il s'évertue à convaincre la diplomatie sourde du Saint Siège pour que les massacres des camps de la Mort cessent. POur ne parler que du film, c'est une réussite incontestable par sa mise en scène claire et sombre, et son interprétation magnifique. Pour faire débat du sujet, il est necessaire de lire au moins en complément d'information l'article consacré au sujet sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_catholique_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale. On continuera à s'interroger longtemps après avoir quitté la salle, sur ce qu'il fallait faire ou pas. Un film utile!
Amen est un excellent drame de Costa-Gavras. A l’affiche du film on retrouve une belle distribution avec des acteurs comme Ulrich Tukur, Mathieu Kassovitz ou encore Ulrich Mühe. Le scénario est bien trouvé, la mise en scène est irréprochable, il y a un bon dynamisme et le film est bien agencé. Bref ça vaut un 13 / 20.
Un film bourré de bonnes intentions mais qui malheureusement n'arrive pas à séduire; On alterne entre temps mort répétitifs et soudaines caricatures ou excès. Le thème est intéressant, quoiqu'il commence a être connu. Beaucoup de film commencent à traiter de ce sujet, avec beaucoup plus de subtilité ( i.e. "la chute") Costa Gavras n'est pas réputé pour ce talent et une fois encore il alourdit et simplifie un sujet déjà complexe..Ce n'est pas une réussite, même si le film reste intérsant grâce à la force du sujet. Un réalisateur plus subtil aurait pu en faire un chef d'oeuvre..
Réalisé par le très connu Costa-Gavras, ce long-métrage est une totale réussite ! Cet historico-drame tiré d'une histoire vrai est ahurissant tant dans le fond que dans la forme en traitant un point important de la seconde guerre mondiale pas encore amené à l'écran: le rôle de l'Eglise dans le massacre Juif. On peut quand même dire que l'Eglise a quand même fermer les yeux sur un des plus grands génocides de l'Histoire de l'homme. Costa-Gavras réunit dans ce film intelligent et subtile de brillant acteurs souvent peu connu en France, à l'exception de l'exceptionnel Mathieu Kassovitz qui rentre dans une soutane pour donner vie à homme d'Eglise (Ricardo Fontana) qui veut que l'Eglise se réveille face à ce massacre, mais on retient surtout en tête d'affiche l'étonnant colonel SS porté par Ulrich Tukur. La musique récurrente du film est tout simplement un pur idylle musical avec cette once de "suspense grave" dans ce morceau. Des plans suggestives d'une rare beauté apporté par Costas-Gravas sont tristement grandioses. La violence est de plus suggestives, c'est peut-être pire mentalement mais ce n'est pas un film où le spectateur est un voyeur morbide, nous ne pouvons que saluer Costas-Gavras pour cette idée remarquable. Un petit bijoux que la seconde guerre mondiale (dont on croyait les sujet épuisés jusqu'a la moelle) pas jugé à sa juste valeur de film historique et grandiose. Sauf au César où il reçoit de droit le César du meilleur scénario original ou adaptation. A voir mais peut-être pas à revoir car bien que comme je l'ai dit la violence suggestives est quand même bouleversante. Un film tragique et bouleversant donc qui d'ailleurs à entraîner une polémique sur l'Eglise qui ensuite avouera sa faute.
Je ne peux mettre plus d'une étoile à ce film qui laisse à penser, si on ne vérifie pas, qu'il s'agit d'une reconstitution historique. En fait, il n'en est rien. Si Kurt Gerstein a bien existé en tant qu'officier SS, le personnage joué par Mathieu Kassovitz (un juif jouant le rôle d'un jésuite, tentative d'humour ou gaffe d'un réalisateur lui-même juif ?) est une pure invention. Par ailleurs, j'ai trouvé que les interrogations et le conflit intérieur de l'officier SS étaient bien mal traduites, sans doute parce que beaucoup d'éléments historiques restent flous. Enfin, le Pape semblant se désintéresser de la cause juive faute d'une avalanche de preuves, alors qu'il a été remercié après guerre par des juifs éminents pour son action, tout cela sent le bâclé. Costa-Gavras aurait dû s'attacher, dans ces circonstances dramatiques ne pouvant à mon sens supporter de fiction, à essayer de coller au maximum à la réalité. Seul point positif, les Allemands n'étaient pas tous mauvais, comme en atteste la réhabilitation de Kurt Gerstein, et ce film met au moins ce point en lumière.