Une reconstitution historique d'un grand intérêt, qui offre au spectateur une fenêtre sur la compréhension de l'ambiguité des positions du Vatican durant la Seconde Guerre Modniale, face au nazisme et au génocide.
De bons éléments de réalisation, un train récurrent, des notes récurrentes au violon, sur un train de la mort obsédant que l'on imagine rempli d'hommes, et toujours en mouvement, toujours en partance vers les camps de la mort. Une réalisation qui sait talentueusement communiquer au spectateur la tension, et la sensation d'impuissance, que les deux personnages clés ressentent. Ces deux personnages, ce sont Kurt Gerstein, Allemand rendu historique parce qu'il a essayé de prévenir les puissance européennes et le Vatican du sort réservé à la communauté juive et aux tziganes durant la guerre, tout en faisant partie des SS, et un jésuite proche de la papauté, abominé par les horreurs que Kurt Gerstein lui rapporte, et qui décide d'agir, en dépit de sa dérisoire carrière, des dérisoires intérêts de chandeliers des évêques, et qui, n'en pouvant plus de culpabilité dans l'inaction, décide de monter dans un train de la mort, et subit le même sort que les ennemis du nazisme.
Il ne s'agit pas d'un documentaire. Ce film c'est aussi une mise en scène, talentueuse. Mais avant tout, c'est l'Histoire, et là est l'intérêt premier du film.
Un film qui prend son parti historique pourtant, et qui fait peu de concession envers la papauté, mais pourquoi en faire, pourquoi tromper la vérité du passé, car même si en effet, la position du Vatican durant la guerre fut ambigue, il n'en reste pas moins que dans les actes, l'attentisme a dominé. Un film polémique aussi donc, puisqu'il reprend une grande polémique de l'Histoire.