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jamesluctor
135 abonnés
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4,0
Publiée le 14 mars 2010
Un drame intéressant, qui marque assez finement l'ambiguité de l'Eglise qui régnait à l'époque. On avait beaucoup parlé d'une affiche de film à caractère subversif, ce qui ne nuit pas à la qualité du film outre mesure. Les acteurs jouent dans le ton, et le film marque donc le spectateur. Une bonne reconstitution historique.
On a pu en voir quelques-uns , de films au sujet de l'Holocauste de la seconde guerre mondiale . On aurait pu avoir un film banal à ce sujet , mais "Amen" n'en est pas un . Car en choisissant le point de vue de l'Eglise catholique , Costas-Gravas arrive à apporter des éléments nouveaux , qui ne sonr pas vraiment connus à notre époque . Le sujet du film est donc très intéressent , et constitue une critique du Clergé qui était resté sans réaction au massacre juif . Malheureusement , Costas-Gravas déçoit beaucoup dans sa réalisation : très lente , un peu trop académique , et beaucoup trop démonstrative . Ce qui fait qu'il est très difficile de rentrer dans cette histoire , malgré une grande prestation de Mathieu Kassovitz , exellent dans son role de prêtre dépassé par les événements . En résumé , si le fond est fort intéressant , la forme dèçoit beaucoup . C'est dommage , il y avait matière à faire un petit bijou ...
Le film est adapté de la pièce de théâtre « Le vicaire » (1963) de l’écrivain allemand Rolf Hochhuth dont c’est la 1ère œuvre littéraire à 32 ans. L’affiche du film a fait polémique lors de sa sortie, représentant un hybride de croix latine et de croix gammée. C’est pourtant le sujet du film, à savoir les relations diplomatiques troubles entre l’état nazi et le Vatican alors que circulent des informations concernant l’existence de camps d’exterminations, d’abord des handicapés mentaux puis des Juifs. Le sujet, grave et douloureux, est vu à travers les yeux d’un lieutenant S.S., Kurt Gerstein (1905-1945), chargé de la désinfection de l’eau pour l’armée puis de la lutte contre les poux dans des camps. Il découvre alors, lors d’une visite sur le terrain, que le Zyclon B sert aussi à tuer les gens. Horrifié, bouleversé, il en parle, en vain, à l’attaché de l’ambassade de Suède à son retour en train puis essaye (car, malgré son uniforme, il est animé d’une foi chrétienne profonde) d’informer le pape Pie XII (pontificat de 1939 à 1958) par l’intermédiaire d’un jeune jésuite, Ricardo Fontana (Mathieu KASSOVITZ) dont le père est un proche du pape. Un film poignant, où l’époque est bien reconstituée (tournage en Roumanie et Italie) et qui n’est pas manichéen, quoi qu’en disent ses détracteurs. Sans oublier la musique d’Arman AMAR dont c’était la 1ère musique de film à 49 ans. .
Réalisé par le très connu Costa-Gavras, ce long-métrage est une totale réussite ! Cet historico-drame tiré d'une histoire vrai est ahurissant tant dans le fond que dans la forme en traitant un point important de la seconde guerre mondiale pas encore amené à l'écran: le rôle de l'Eglise dans le massacre Juif. On peut quand même dire que l'Eglise a quand même fermer les yeux sur un des plus grands génocides de l'Histoire de l'homme. Costa-Gavras réunit dans ce film intelligent et subtile de brillant acteurs souvent peu connu en France, à l'exception de l'exceptionnel Mathieu Kassovitz qui rentre dans une soutane pour donner vie à homme d'Eglise (Ricardo Fontana) qui veut que l'Eglise se réveille face à ce massacre, mais on retient surtout en tête d'affiche l'étonnant colonel SS porté par Ulrich Tukur. La musique récurrente du film est tout simplement un pur idylle musical avec cette once de "suspense grave" dans ce morceau. Des plans suggestives d'une rare beauté apporté par Costas-Gravas sont tristement grandioses. La violence est de plus suggestives, c'est peut-être pire mentalement mais ce n'est pas un film où le spectateur est un voyeur morbide, nous ne pouvons que saluer Costas-Gavras pour cette idée remarquable. Un petit bijoux que la seconde guerre mondiale (dont on croyait les sujet épuisés jusqu'a la moelle) pas jugé à sa juste valeur de film historique et grandiose. Sauf au César où il reçoit de droit le César du meilleur scénario original ou adaptation. A voir mais peut-être pas à revoir car bien que comme je l'ai dit la violence suggestives est quand même bouleversante. Un film tragique et bouleversant donc qui d'ailleurs à entraîner une polémique sur l'Eglise qui ensuite avouera sa faute.
Avec "Amen", Costa-Gavras délivre une œuvre forte et méritante. Cet officier SS, fervent chrétien, ne peut supporter de voir de telles atrocités inhumaines se passer sous ses yeux. Tiraillé entre sa loyauté patriotique et sa morale d'homme, il va tout faire pour alerter le Vatican de ce qui se déroule dans les camps. La vraie puissance de ce film est la mise en exergue de l'indifférence et de la peur, celles de l'Église et celles des proches. Il faut avouer que la prestation d'Ulrich Tukur est absolument formidable. Mais, il y a un gros bémol à signaler : le manque de vie. En effet, le spectateur assiste à un long-métrage certes remarquable, mais dont l'intensité va malheureusement decrescendo. L'émotion est absente et les rebondissements sont mollassons, ce qui est assez frustrant pour le spectateur. Au final, Costa-Gavras nous offre une production d'assez bonne facture qui aurait toutefois mérité plus de vivacité.
Sur les traces de la liste de schindler,amen raconte l'engagement d'un officier ss pour enrayer l'abomination des camps,epaulé par un jeune jesuite aussi determiné que lui à avertir l'opinion chretienne internationale dans l'espoir d'un hypothetique soulevement.Meme s'il apparait peu vraisemblable de conferer au seul pape la possibilité d'enrayer le processus nazi (si tel etait le cas,il pourrait à loisir stopper toutes les guerres du moment),le film de costa gavras a au moins le merite de complexifier une problematique trop souvent reduite à sa plus simple expression (les gentils contre les mechants),en montrant le sacrifice d'un nazi s'elevant contre la barbarie de son camp.Sujet de reflection hautement symbolique tout comme le rappel au publique des "autres" victimes du nazisme que furent les handicapés mentaux,les tsiganes,les communiste et les traitres à la nation.Un rappel helas fort douloureux pour qui sait quelles tragedies se deroulent aujourd'hui meme à l'autre bout du monde.Tragedies que,à l'instar des "laches" du film,nous feignons de ne pas voir. Partisants politiques fervents ou adeptes religieux en tout genre,il n'y a pas plus elementaire que l'axiome pratiqué par tous: charité bien ordonnée commence par soi meme!
Cet officier allemand et ce jeune ecclésiastique faisaient partie des « justes » qui se sont battus pendant toute la 2ème guerre mondiale pour dénoncer l' holocauste des juifs. Le film a cette puissance de pointer la lâcheté du Vatican, ainsi que celle de pleins de pays (Américains, anglais, russes...), qui ont choisi de " laisser faire " contre la recherche de la vraie stratégie pour arrêter la guerre mondiale, (et aussi parce que l'antisémitisme s'inscrit dans une histoire de plus de 3000 ans (moïse et la terre promise)) Bien filmé (avec des arrières plans un peu rafistolés), les acteurs principaux sont remarquables, ( Matthieu Kassovitz en tête). Dommage que ce film français offre une VO en anglais et non pas en allemand, italien (et latin?), ce qui ajouterait de la véracité dans le texte, le rythme et le ton le film vaut pour aussi ses dernières scènes, voire la dernière, qui montre que les salauds, s'en tirent, toujours, comme le diable -)
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5,0
Publiée le 15 octobre 2020
Le défi pour Kurt Gerstein après la guerre entre les mains des alliés et pour Costa-Gavras dans ce film est de nous convaincre que lui, l'officier SS Kurt Gerstein agissait courageusement comme les yeux de Dieu en regardant l'holocauste qui se déroule sous ses yeux. Il est difficile de croire qu'un homme de conscience puisse participer activement à quelque chose qu'il trouvait si complètement odieux. Mais le travail incroyable de Gavras et d'Ulrich Tukur qui joue Gerstein réussit. Il est très difficile de jouer un homme noble et vertueux et de ne pas devenir un personnage saint. Tukur réussit à compléter un personnage crédible qui nous inspire à croire en la bonté innée de l'homme. En effet Tukur doit pratiquement porter ce film et il le fait. Mathieu Kassovitz en tant que jeune prêtre jésuite est assez fort mais son personnage est moins central dans l'histoire. Ce film est très puissant dans sa présentation voilée de l'holocauste, il parvient à transmettre l'horreur avec autant d'impact émotionnel que n'importe quel film précédent traitant de cette sombre histoire. Le vrai chagrin pour moi, est de voir nos protagonistes lutter en croyant que si seulement le monde savait il y aurait une vague d'indignation qui mettrait un terme aux atrocités. Malheureusement ces bons hommes ne semblent pas saisir le côté sombre de la nature humaine qui peut fermer les yeux. Dans le dernier chapitre une brillante torsion de l'intrigue ramène l'horreur de la manière la plus personnelle à tous ces diplomates du Vatican. Amen est un film puissant horrible et beau...
Sur les traces de la liste de schindler,amen raconte l'engagement d'un officier ss pour enrayer l'abomination des camps,épaulé par un jeune jésuite aussi déterminé que lui à avertir l'opinion chrétienne internationale dans l'espoir d'un hypothétique soulèvement populaire.Même s'il apparait peu vraisemblable de conférer au seul pape la possibilité d'enrayer le processus nazi (si tel était le cas,il pourrait à loisir stopper toutes les guerres du moment),le film de costa gavras a au moins le mérite de complexifier une problématique trop souvent réduite à sa plus simple expression (les gentils contre les méchants),en montrant le sacrifice d'un nazi s'élevant contre la barbarie de son camp.Sujet de réflexion hautement symbolique tout comme le rappel au publique des "autres" victimes du nazisme que furent les handicapés mentaux,les tsiganes,les communiste et les traitres à la nation.Un rappel hélas fort douloureux pour qui sait quelles tragédies se déroulent aujourd'hui même à l'autre bout du monde.Tragédies que,à l'instar des "lâches" du film,nous feignons de ne pas voir. Militants politiques fervents ou adeptes religieux en tout genre,il n'y a pas plus élémentaire que l'axiome pratiqué par tous: charité bien ordonnée commence par soi même!
Amen est à l’image de son affiche : un film polémique. En effet, Costa Gavras nous parle ici de l’indifférence du Vatican lors de la Solution Finale. Il signe un drame poignant interprété de main de maître par les deux protagonistes (un prêtre et un officier SS). Le suspense est également présent au point de se croire dans un thriller, en plus du drame historique. Un film passionnant en tout point, du très grand Costa-Gavras !
Un film grandiose porté des acteurs talentueux, et qui parvient à merveille à nous plonger dans la vie des Allemands pendant la guerre, entre propagande et terreur. La réalisation est excellente, notamment avec ces multiples scènes de trains parcourant les paysages pour appuyer encore plus cette vision pathétique du sort des Juifs. Une autre vision de la guerre.
Excellent film, intelligent, équilibré, pas de scènes inutiles ou justes larmoyantes. Le silence de la religion, et en particulier du pape, est bien représenté. Les acteurs jouent très bien, particulièrement les allemands. Kassovitz est émouvant. Film supportable (pas de scène violente comme dans le Pianiste) et regardable : presque pas de sang. Tout en subjectivité…
Un film sérieux sur le rôle objectif de l'église pendant la guerre... ( Toutefois on aimerait également voir davantage d'adaptations sur ces évadés des geôles staliniennes & autres joyeusetés ; histoire de contraster - et/ ou bien sûr d'accentuer - le propos ! )
Costa gavras est décidemment un de mes réalisateurs favoris, la pertinence de ses scriptes saute aux yeux et les personnages sont toujours très bien étudiés. Amen ne déroge pas à la règle et la mise en scène et très intelligente en suggèrant plutôt qu'en montrant. Les acteurs sont formidables dont cet acteur que je ne connaissais pas et qui n'a pas de nom de famille ( Ulrich "Tukur"... Mouais bon c'était drôle pourtant la première fois que je l'ai faite). A voir absolument.