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elbandito
344 abonnés
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2,0
Publiée le 5 août 2023
Cate Blanchett est Lydia Tár, une cheffe d’orchestre réputée et redoutable, dont nous allons suivre la lente descente aux enfers. Si le propos est vraiment original et parlera aux inconditionnels de grande musique, le spectateur moyen pondéré courant normalisé peut s’ennuyer ferme lors de séquences bavardes qui ne lui évoquerons rien tant elles sont élitistes. Cependant, l’interprétation de Cate Blanchett, rude, charmeuse, manipulatrice, mais aussi très perturbée, est exceptionnelle mais le film de Todd Field souffre de longueurs et est réservé à une élite.
Il est assez difficile de rentrer dans le film : générique du début sur fonds noir suivi d'une longue interview de la "Maestro" sur la musique...à ce stade toutes les personnes de moins de 50 ans non passionnées de musique classique ont abandonné. Par la suite, il est vrai que le travail d'interprétation de Cate Blanchet est à couper le souffle (piano, chef, Allemand...) mais l'ensemble du film garde un style "film d'auteur" parfois agaçant par son austérité. Musique du générique de fin...sans aucun rapport...
Film intello pour intellos. Souvent peu compréhensible et parfois trop évident (la favorite...). La direction d'orchestre semble être un prétexte à des sujets plus à la mode mais peu intéressants au final. Décevant.
De tous les plans, @cateblanchett_officiall livre une performance remarquable de virtuosité et mérite les nombreux prix d'interprétation qu'elle récolte pour ce rôle. @noemiemerlant se débrouille parfaitement dans le langue de Shakespeare et continue décidément à prendre de l'ampleur. Pour le reste, le film est complexe et surtout très long. A s'efforcer à ne surtout pas faire tomber son personnage principal dans la caricature, le réalisateur nous perd un peu et on a parfois du mal à décoder ses intentions. Problème de scénario ou de montage, il n'est pas simple de faire le lien entre certaines scènes, dont quelques unes semblent sans fin, tandis que d'autres paraissent tout à fait dispensables. Il n'évite pas pour autant le piège de la symbolique peu subtile (une maison froide et sans âme, aux murs de béton, pour un personnage au coeur de pierre, la boîte de pilules qui vient instantanément soulager les angoisses, la jeune musicienne rebelle qui loge nécessairement dans un immeuble tagué et insalubre...) et les dix dernières minutes frôlent le n'importe quoi (la scène du salon de massage ??). J'avoue avoir un peu de mal à comprendre la critique unanimement dithyrambique sur le film. Et pourtant je suis toujours d'accord avec @marie_sauvion habituellement 😭.
Heureusement que je ne suis pas allée voir ce film en salle...a part Cate Blanchett, très bonne actrice, je ne vois pas l'intérêt de ce film intello où je me suis ennuyée les trois quarts du temps. Les critiques presse étaient pourtant bonnes...je ne dois pas posséder une intelligence suffisante ni une subtilité assez grande pour pouvoir apprécier ce genre de film. A éviter
Encore une production mammouth qui accouche d'une ennuyeuse souris. Les premières cinq minutes sont occupées par un générique défilant. Cinq minutes c'est très long. On ne sait pas si on doit lire (mais c'est une forme de spoiling, ne serait-ce que les titres de la bande son) ou éviter l'écran du regard en écoutant l'audio. Ça commence très mal donc. Le producteur qui a choisi cette option ne peut être qu'un simplet. La première scène commence de la même manière: un présentateur déblatère pendant plusieurs minutes la biographie hagiographique de l'héroïne qui va faire sa master class. Après le générique de cinq minutes on se dit que ça va être long et inutilement bavard. Autre exemple de snobisme de pseudo musiciens (ah ces petits bourgeois qui se prennent vraiment pour des musiciens et qui sont à peine mélomanes…) - ce passage, rapide (sournois), qui se veut vaguement dédaigneux à l'égard de Gleen Gould (c'est très 'mode' de dédaigner Gould) - mais qui montre clairement que le scénariste, le réalisateur et l'actrice ne sont même pas capables de reproduire approximativement l'articulation (originale et géniale) de Gould dans le premier prélude du clavier bien tempéré. J'ai arrêté le visionnage peu après. La focale permanente sur l'actrice principale m'insupporte également. Tout cela sonne très faux et je sais que ce sera pire par la suite.
"Tar" est un film qui prend son temps surtout au début, constitué de longues séquences très écrites nous présentant le personnage de cette chef d'orchestre brillante mais exclusive. Alors, le film petit à petit prend une nouvelle tournure. A l'heure de la puissance des réseaux sociaux qui peuvent aisément exagérer des traits de caractères et des situations, la chef d'orchestre va devenir une cible privilégiée et voir son univers s'écrouler. C'est cette deuxième partie du film qui déçoit un peu tant cette fois ci les scènes se succèdent de plus en plus vite pour finalement passer parfois par des raccourcis déstabilisants. Le film reste cependant intéressant et bénéficie d'une bande son classique plus que réjouissante et d'une excellente interprétation dominée bien sur par la toujours fascinante Cate Blanchet, ici maquillée au minimum pour exprimer son peu d'empathie et sa sévérité mais il ne faut pas oublier ses partenaires féminines dont la prestation est tout aussi remarquable.
Porté par une Cate Blanchett au sommet de son art, Tár fait partie de ces films américains qui ne cèdent par un millimètre à l’exigence artistique qu’ils se sont fixés. Ce portrait fascinant d’une cheffe d’orchestre qui va connaître la gloire internationale avant de mordre la poussière n’hésite pas à nous embarquer dans des échanges longs, précis et savants sur la direction d’un ensemble musical. Remarquablement mis en lumière, baigné d’une lumière sombre qui distille une ambiance mystérieuse, Tár en dit beaucoup sur notre époque, tout en brassant les thèmes de l’exigence, du talent, du transfert de classe, des dérives de tout type de pouvoir personnel et de l’asservissement volontaire des subordonnés. Impressionnant de maîtrise.
Passionnant, ne serait-ce que pour mieux comprendre le rôle - et les travers potentiels - d'un chef d'orchestre, magnifiquement interprété par Cate Blanchett
Cate Blanchett redoutable et incroyable, comme hantée pour son rôle, sur un film, avec certes quelques grosses longueurs, mais puissant et poignant sur la douloureuse et lente descente vers la folie d'une grande Artiste !
un des très grands films que j'ai vus ces dix dernières années. ce film fait le portrait d'une cheffe d'orchestre. Beaucoup de complexité et de sens de l'ambivalence humaine , tous les personnages sont travaillés les images sont magnifiques la bande son extraordinaire il n'y a pas un seul dialogue bâclé. je me réjouis infiniment que le cinéma donne encore une place à la complexité,
L'intensité promise par la bande annonce n'est pas évidente et les longueurs dégradent l'effet général de ce film. Pourtant, la réalisation décrit brillamment l'hyper exigence, l'intensité des attentes et des regards qui pèse sur une Maestro comme Tàr et la difficulté de se mouvoir dans un tel milieu d'excellence. Néanmoins, la perte de contrôle, la déstabilisation, la descente aux enfers sont présentées de manière trop linéaire pour capter le spectateur et tout cela semble un peu "mou" et pas très convaincant.
D’entrée le ton est donné, alors autant être prévenu et avoir des dispositions particulières pour en saisir toutes les nuances au lieu de les subir. Abordant plusieurs sujets dans l’air du temps et écrit uniquement pour Cate Blanchett (elle y est d’ailleurs saisissante), ce faux biopic, en plus d’être exigeant, intello, bavard et soporifique, est d’une prétention absolue.
J'attendais beaucoup de ce film que d'aucun.e.s présentent comme un chef-d'œuvre, mais pour moi, ce n'est pas le cas : trop de poncifs, de longueurs et d'obscurité dans l'intrigue, qui l'apparente plus à l'un de ces thrillers anglo-saxons froids et impitoyables, qu'à un cinéma d'auteur vivant et sensible. La musique y est vue comme une passion triste , dans un univers sans concession où les gens sont étouffés par le management. Seule, Cate Blanchett vaut le déplacement : sa performance, ourlée au petit point, est exceptionnelle.