Pourquoi? Oui, pourquoi une telle longueur? Frappé par cette maladie du cinéma contemporain qui veut qu'on étire, qu'on rallonge, qu'on répète, qu'on traine de gros plans signifiants en séquences inutiles, "Tar" finit par ennuyer. Pourtant, le scénario aurait pu intéresser. Et l'actrice principale (Cate Blanchett) tient la route.
Mais le film aurait pu faire une heure de moins, facile... Mais c'est comme ça aujourd'hui: un film ambitieux doit faire plus de 2H! Et celui-là est ambitieux pour ne pas dire prétentieux. Donc, 2H30!
Le sujet n'est pas original (dans "Infidèlement Vôtre" de Preston Sturges, un chef, lui aussi totalement centré sur lui-même, rêve d'assassiner sa femme supposée infidèle), même si le personnage principal, artiste égoïste, égocentrique, impitoyable avec les autres, cruel avec ses collaborateurs est une femme cheffe d'orchestre, ce qui est, convenons-en, une première.
Mais la mise en scène est insistante, égocentrée, étouffante.
La musique, seul objet de la passion de la cheffe (avec elle-même!) est un peu sacrifiée même s'il y a quelques bons moments autour de la 5ème de Gustav Mahler.
Au total, un film passable, sans passion, à voir peut-être pour une Cate Blanchett éblouissante.