Derniers Avis : Tár - Page 2

Je suis assez partagé, entre l'émerveillement face à l'actrice principale, la tension obtenue tout en sobriété, le rythme lent mais non ennuyeux, la beauté de certains plans, etc. et en revanche d'autres rôles ou personnages moins réussis et quelque part un côté pédant, peut-être dû dans mon esprit à certains passages mêlant différentes langues sans pour autant se donner la peine de tout sous-titrer, phénomène de plus en plus récurrent qui m'exaspère au plus haut point.

Comprenant l'allemand, cela ne m'a pas malgré tout pas tant gêné, et je préfère quand même un côté prétentieux mais qui tire vers le haut qu'un film se complaisant dans la médiocrité.

on suit avec plaisir cette grande chef, ses humeurs et tout à coup l'accident qui va la conduire à la déchéance.

Le film serait excellent sans cette fin absolument décevante. L'histoire nous emmène dans un tourbillon et s'arrête sur une résolution banale et ennuyante.

Très surpris par Tar. Cate Blanchett y est vraiment excellente et si le film peut paraître un peu long, toutes les scènes viennent servir la construction d'un personnage complexe et passionnant jusqu'au retournement de situation qu'on sentait venir mais qui dénonce parfaitement le besoin de réfléchir face à une cancel culture souvent omniprésente. Alors ce genre de film peut paraître un peu réac, surtout quand on voit l'immobilisme de certains face à des personnes problématiques mais Tar garde un discours intelligent et nuancé. En plus je trouve les dialogues très bien écrits, je n'ai pas décroché une seconde malgré les 2h30. Un très bon film !

Tyrannique, menteuse, manipulatrice, orgueilleuse mais aussi cheffe avant-gardiste avec du talent, parent aimant. Elle sut tirer parti de ces relations pour être au sommet mais c'est aussi ce qui provoquera sa chute.

Quelle prestation impressionnante de Cate Blanchett !
Un drame très bien narré, j'ai beaucoup apprécié l'intrigue et la virtuosité de ce film. Malheureusement je n'ai pas assez de connaissance dans le domaine mais d'un point de vue extérieur je l'ai trouvé très intéressant !

La descente aux enfers d'une grande cheffe d'orchestre, minée par des affaires de harcèlement et d'abus de pouvoir. Une plongée haletante dans le monde d'un Philharmonique et dans la tête de sa maestra, dont l'interprétation folle de Cate Blanchett vaut à elle seule de voir ce film.

Porté par une mise en scène maitrisée et une interprétation formidable de Cate Blanchett, Tar dresse un personnage complexe et nuancé d'une artiste tourmentée. L'écriture en revanche pèche, et manque de cohérence à force de vouloir exagérer le caractère trouble et ambivalent du personnage. Lydia Tar nous est tout à la fois présentée comme bourreau et victime avec très peu de nuance.

Déjà le générique interminable du début ne présageait rien de bon. Avec 2h30 et pas mal de monologues ennuyeux, le film est long, long, long...

Spécialement écrit pour Cate Blanchett, qui est une fois de plus fantastique, "Tár" dresse le portrait d'une cheffe d'orchestre à qui tout réussi jusqu'à ce qu'une sorte de grand piège se referme sur elle. Avec sa toxicité, le rôle des réseaux sociaux et des médias dans la construction ou la destruction d'une carrière, il s'agit d'un film dans l'air du temps qui fait écho à beaucoup de choses. Todd Field construit son histoire comme un gros puzzle avec des pièces ici et là qui ne semblent pas avoir d'importance jusqu'à ce que tout s'assemble. Il prend son temps, mais propose une histoire engageante avec de nombreuses relations ambiguës et une grande complexité morale. Par contre, j'ai trouvé ça trop gentil et pas assez tranchant notamment au niveau de la descente aux enfers. Il y avait tout pour flirter avec d'autres genres et ainsi rendre cette chute plus vivante et puissante. À part ça et une dernière partie un peu plus faible, c'est un bon film qui est captivant et remarquablement incarné.

Ce film dont les critiques sont élogieuses que ce soit de la part du public qui est souvent plus objectif que les professionnels de salons et de salles obscures.

Je ne serai malheureusement pas de l'avis général du public. Ce film est d'une longueur soporifique. Il est bavard jusqu'à l'inutile. Aller jusqu'à son terme est une démarche marathonienne et épuisante.

Kate Blanchet joue très bien mais pas assez pour m'entraîner dans cette valse mortifère et déprimante.

Portrait fascinant d’une cheffe d’orchestre au sommet, inquiétant et malaisant mais aussi exaltant et brillant. Ancré dans son époque et parfaitement maîtrisé, ce film marquera durablement, autant par la performance dingue de Cate Blanchett campant un personnage inoubliable, que par son ambiguïté obsédante et sa puissance captivante. Réflexion chirurgicale sur le pouvoir d’une femme et ses excès, servie par une mise en scène époustouflante, Todd Field livre une belle symphonie cinématographique.

j'ai eu du mal en entrer dans l'histoire et à comprendre les intentions du réalisateur. On avance dans le film tout au long sans but, on ne sait pas où on va et cela reste déstabilisant, je n'ai pas trop apprécié ma séance même si je pense qu'il y avait quelque chose d'intéressant à faire si c'était mieux structuré.

Un film sur le pouvoir qui aurait tendance à rendre celui ou celle qui le détient manipulateur et tyrannique. Tar est surtout s il en était besoin une nouvelle preuve que Cate Blanchett est une actrice incroyable qui peut tout faire et ici faire croire qu elle est cheffe d orchestre depuis des années. C est aussi un un film qui parle de la recherche de la perfection artistique qui engendre forcément une forme d élitisme. Trop long pour son propre bien (sans pour autant devenir ennuyeux), c est un film qui offre des passages vraiment captivants grâce notamment à des dialogues enlevés mais qui se perd par instant en voulant trop en faire.

Dans "Tár", Todd Field compose une symphonie cinématographique autour de la figure complexe et fascinante de Lydia Tár, interprétée avec une maestria incontestable par Cate Blanchett. Cette œuvre d'art minutieusement structurée explore les méandres du pouvoir et la chute vertigineuse d'une artiste au sommet de sa gloire, offrant ainsi une réflexion pertinente sur les dynamiques contemporaines de l'industrie de la musique classique.

Le film nous présente Lydia Tár, cheffe d'orchestre de renom, dans une trajectoire méticuleusement orchester par Field, qui, à l'instar de sa protagoniste, maîtrise son sujet. Cependant, là où Tár excelle dans l'harmonie et la précision, le film se perd parfois dans un rythme qui pourra sembler languissant à certains, avec une durée de 2H38 qui exige patience et attention soutenue de la part du spectateur.

La performance de Blanchett est indéniablement le pilier de "Tár". Sa capacité à capturer l'intelligence aiguisée et la complexité émotionnelle de son personnage lui a valu une coupe Volpi à la Mostra de Venise et un Golden Globe, marquant une performance qui restera certainement comme l'une des plus mémorables de sa carrière. Autour d'elle, un casting international solide, avec une mention spéciale pour Noémie Merlant et Nina Hoss, apporte profondeur et authenticité au récit.

Musicalement, le choix de s'appuyer sur l'œuvre de Gustav Mahler est judicieux et la partition de Hildur Guðnadóttir s'imbrique avec grâce dans l'univers sonore du film, bien que certains pourront lui reprocher un certain manque de diversité.

Sur le plan technique, la photographie de Florian Hoffmeister est d'une élégance discrète, capturant avec subtilité l'atmosphère souvent oppressante des coulisses de la gloire. Cependant, certains choix de montage peuvent laisser le spectateur perplexe, avec des transitions abruptes qui perturbent parfois la fluidité du récit.

Si "Tár" est une réussite sur bien des fronts, son ambition narrative semble par moments lester la progression de l'histoire. Les thèmes abordés, bien que pertinents et provocateurs, sont parfois traités avec une lourdeur qui alourdit l'ensemble, au risque de perdre l'audience dans des détails superflus.

En définitive, "Tár" est une œuvre d'une finesse indiscutable, une étude de caractère soigneusement réalisée et interprétée qui mérite d'être vue pour l'intensité et la complexité de son personnage principal. Toutefois, sa lenteur et son manque de concision freinent son ascension vers les sommets du septième art. En fin de compte, le film est un ajout respectable mais inégal à la filmographie de Todd Field, marquant à la fois une réussite artistique mais aussi une occasion manquée de transcender son sujet.