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Gentilbordelais
313 abonnés
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2,5
Publiée le 28 juin 2024
C'est par le regard de 3 personnages centraux que D. Girard propose une autopsie d'un viol : la supposée victime, l'accusé et l'interlocutrice de la ligne assistance d'urgence de la police. Un drame à la fois judiciaire et psychologique, trouble, tendu, d'une certaine lourdeur, qui s'ouvre sur une première scène intense. Le récit s'essouffle quelque peu en cours de route par la réalisation choisie mais rebondi alors avec le procès. Pas mal.
Beaucoup de lenteur, pour un scénario qui n’a pas la profondeur du propos voulu et qui semble se perdre sans savoir ni comment nous amener à la conclusion. C’est fade et ennuyeux.
Dans les zones grises d’une agression sexuelle Voilà un sujet chaud bouillant ! Parole contre parole, un homme et une femme, une accusation de viol ; comment prouver le consentement ou non dans l’intimité d’une relation que l’on pourrait croire consentie vu de l’extérieur ? Ici, une femme appelle la Police depuis la voiture de son agresseur avec lequel elle a pourtant consenti de passer un moment voire plus si affinité. Est-elle mytho ? Est-il un violeur ? Bon, Delphine Girard a le bon goût de ne pas trop la jouer thriller en déployant son scénario ; un peu mais pas trop. L’intime conviction du spectateur est assez vite forgée, mais faire la preuve d’un acte délictuel commis dans l’intimité n’est pas aisée et dénicher les mobiles de l’un et de l’autre (agresseur ou menteuse ?) pas plus simple. Son scénario maintient le suspense mais ne joue jamais du pathos. Entre les deux protagonistes, la femme de Police Secours ayant pris l’appel joue un rôle essentiel de médiateur pour le spectateur ; malgré quelques défauts d’écriture. Les zones d’ombre entourant ce personnage secondaire comme de fausses pistes sans issue détourne inutilement notre attention. Cependant c’est un plaisir de retrouver l’actrice/réalisatrice flamande qui nous a émues aux larmes dans « Alabama Monroe » et « Débacle » : Veerle Baetens. Dans un second rôle, on retrouve aussi une actrice fétiche de Xavier Dolan ; Agnès Dorval offre peut-être la plus belle et plus émouvante partition de la troupe dans le rôle de la mère du potentiel agresseur. Au terme du film se pose de nombreuses questions sur la présomption d’innocence et le fait de la preuve ; comment faire pour protéger l’accusé et la victime, potentiellement dans le déni ou le mensonge pour chacun d’entre eux ? Comment aussi protéger en amont des agressions les femmes ? Un film prenant de bout en bout malgré les imperfections d’un premier long métrage. On retiendra un grand intérêt pour le sujet et son traitement tout de même. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Très bon film, bon scénario, bon suspense, bons acteurs, j'ai reconnu l'excellente Québécoise Anne Dorval que j'avais appréciée dans 2 ou 3 films québécois... Ce film a le mérite de n'être pas manichéen... Le " violeur " n'est pas foncièrement mauvais et la " victime " n'est pas très nette... Un film qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses, et c'est très bien comme ça!
Tout est d'une justesse admirable dans ce drame, que ce soient les acteurs, la réalisation, ou les situations. Le film prend son temps, sans jamais se précipiter, ce qui renforce la crédibilité du récit et permet d'aborder sa dimension psychologique de façon optimale. Malgré tout, on ressent un certain essoufflement dans la dernière demi-heure, qui trahit probablement le fait qu'il s'agit, à l'origine, d'un court-métrage.
Le film commence tambour battant avec 10 minutes où Aly fait croire à son ravisseur qu'elle appelle sa soeur alors qu'elle est en ligne avec police secours pour échapper à l'homme au volant. De cette nuit folle, personne n'en sortira indemne. Delphine Girard adapte un court métrage avec une certaine réussite. Le déroulement des faits est proposé sous forme de flashbacks au spectateur. La question essentielle du consentement est au centre du récit et permet de mieux comprendre les agissements des protagonistes, tout en laissant une forme de " zone grise". Un film très sombre mais nécessaire malgré un petit goût d'inachevé.
Film intense, qui démontre subtilement la frontière entre le viol et le consentement. La sidération est exposée. L'inexplicable ne vaut pas autorisation. La sororité offre un possible soutien. Et non, elle ne s'est pas fait violer, mais elle a été violée.
Prolongement du court-métrage Une sœur qui avait fait grand bruit en 2020 au point d’être sélectionné au Oscars, le premier film de la belge expatriée au Québec Delphine Girard est une réussite. Partant d’une situation originale et intrigante, elle tisse un drame psychologique et féministe qui a beaucoup d’allure. Aussi bien sur le versant formel très appliqué que sur celui de son récit, lent mais hypnotique. Le thème délicat du viol y est traité comme rarement, appuyant avec raison sur les zones grises et les interrogations pour ne pas diaboliser le mâle comme c’est souvent le cas aujourd’hui. En plus, elle dirige ses comédiens avec beaucoup de savoir-faire pour des prestations remarquables.
Ma critique complète sur le site spécialisé Le Mag du Ciné ci-dessous: https://www.lemagducine.fr/festivals/cinemania-2023-quitter-la-nuit-film-delphine-girard-10064767/
"Quitter la Nuit", réalisé par Delphine Girard, est un thriller psychologique captivant qui plonge le spectateur au cœur d'une nuit tragique aux conséquences dévastatrices. Le film nous présente une série d'événements bouleversants et troublants qui débutent par l'appel désespéré d'une femme en danger à la police. Anna, une opératrice téléphonique, prend cet appel critique, et cela mène à l'arrestation d'un homme suspecté d'être impliqué dans l'incident.
Cependant, ce qui aurait dû être une résolution rapide prend une tournure inattendue lorsque la justice peine à trouver des preuves concrètes. Pendant ce temps, Aly, Anna et Dary, les principaux protagonistes du film, se retrouvent tous profondément affectés par cette nuit fatale. Ils sont hantés par les événements qui se sont déroulés et luttent pour se libérer de leur emprise.
La force de "Quitter la Nuit" réside dans sa capacité à explorer avec subtilité et complexité les thèmes de la justice, de la culpabilité et des traumatismes intérieurs. Chaque personnage est confronté à ses propres dilemmes moraux et à la manière dont ils résonnent avec les autres autour d'eux. Delphine Girard, à travers une mise en scène précise et une narration méticuleuse, crée une atmosphère sombre et oppressante qui accentue les tensions émotionnelles et psychologiques.
Les performances des acteurs sont une autre force du film. Selma Alaoui livre une prestation poignante en tant qu'Anna, l'opératrice téléphonique dont la vie est bouleversée par cet appel. Veerle Baetens incarne avec nuance Aly, une femme aux prises avec ses propres démons intérieurs. Guillaume Duhesme apporte une profondeur convaincante à Dary, un homme dont les choix et les actions sont mis à l'épreuve dans cette nuit critique.
Au-delà de l'intrigue principale, "Quitter la Nuit" nous invite à réfléchir sur la manière dont les événements traumatisants peuvent façonner nos vies et nos relations futures. Les ramifications de cette nuit ne se limitent pas à ses acteurs principaux, mais se répercutent également sur ceux qui les entourent, créant ainsi un réseau complexe de relations et de réactions.
La réalisation du film est marquée par une esthétique cinématographique soignée qui renforce l'atmosphère sombre et mystérieuse du récit. Les choix de mise en scène de Delphine Girard, notamment l'utilisation de l'éclairage et des angles de caméra, contribuent à intensifier les moments de suspense et d'émotion.
Vraiment pas terrible... Les commentaires qui disent film palpitant et haletant mais LOL... En voyant l affiche je pensais voir un film prenant comme The Guilty ou comme The Call mais quenenni... Les 15 premières minutes sont pas mal mais après c'est le calme plein avec que des scènes à rallonge d'un ennui mortel... Une purge j avais juste envi de roupiller... Bref c est l histoire d'une femme qui dit OUI et monte dans la voiture d un homme... L homme tente sa chance mais elle dit NON donc il force un peu et la c'est le drame...
Un début dense et tendu. Un couple dans une voiture où la jeune femme angoissée appelle la police en faisant croire qu'elle parle à sa sœur. Delphine Girard nous montre un drame et les impacts sur la femme abîmée tout en révélant la sororité induite des femmes dans les rouages des incompréhensions, des mensonges et des blessures. A voir !
film qui pourrait tout naturellement compléter "la nuit du 12" qui traitait déjà de la violence faite aux femmes, "Quitter la nuit" s'interesse à la question du consentement, aux zones grises qui se glissent dans les récits croisés d'un violeur et de sa victime et des conséquences pour leur entourage. Les deux personnages principaux sont excellents et c'est nécessaire d'être parfait pour une histoire aussi exigeante que celle ci.