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christine ceiner
1 critique
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4,5
Publiée le 13 février 2023
Images magnifiques, acteurs maîtrisant leur art, une belle histoire sans fausse note, tournée en Normandie. Une bonne surprise: les parties chantées! Je recommande vivement ce film!
Beau film d'époque, très romantique, avec un traitement original d'images d'archives colorisées vraiment bien intégrées dans la narration. Les quatre acteurs principaux sont excellents, je me suis sentie emmenée dans cette histoire, j'ai pris mon envol.
J'ai vraiment apprécié ces moments de poésie, de gentillesse, de tendresse malgré la balourdise des villageois. L'image est belle, ainsi que les paysages, les chansons s'intègrent tellement bien.
Raphael revient après la guerre et rencontre sa fille, encore dans son berceau alors que sa compagne est décédée. Un drame qui marque le petit village dans lequel il évolue. Artisan et artiste du bois, il élève sa fille dans l’espoir de la voir prendre son envol. Images somptueuses, histoire très bien racontée, comédiens de talents.
Le film" l'envol" présente quelques maladresses ( absence de banc-titre au début, des séquences souvent sombres alors que certains décors se prêteraient à plus de luminosité ) qu'on a du mal à effacer de notre esprit.Il y a un désir d'authenticité dans les décors ruraux des années 1920-1936 . Il y a aussi des rôles bien campés et pour Juliette Jouan dont ce fut le premier rôle, ce coup d'essai fut une belle performance et ouvre des promesses en perspective.Il y a surtout un film où la poésie, la musique, le chant, les images mais aussi l'histoire et le côté très réaliste s'associent ensemble à merveille pour donner un résultat assez convaincant pour qu'on le suive jusqu'au bout
Pietro Marcelo un des (très) rares réalisateurs capables de raconter le passé avec un parfait réalisme. Sa mise en scène, le grain de sa pellicule, l'éclairage et jusqu'aux gueules de ses acteurs, tout nous plonge dans les années d'après-guerre d'un village français. A l'instar de "Martin Eden", il filme la sociale, il montre le combat pour s'émanciper de sa condition, vivre libre... et le prix de cette liberté. C'est lent, délicat, atypique. Le seul petit reproche que l'on peut formuler concerne l'insert des petits passages de chant, en particulier celui où la (superbe) Juliette Jouan chante près de la rivière. On passe à un lyrisme incongru, comme une dérive dans un film de Jacques Demy qui fait sortir le spectateur de l'atmosphère ultra-réaliste. Mais ce n'est là qu'une question d'interprétation et de ressenti. Cela reste un petit bijou à recommander aux cinéphiles qui aiment quand le cinéma sort des chemins balisés.
Quelle merveille ce film. Je ne m'y attendais pas du tout. De magnifiques personnages superbement incarnés. Un film à l'abord naturaliste, qui reflète toute l'âpreté et la poésie des vies, et qui nous enchante par la suite comme un film de Jacques demy. Une belle surprise et une belle émotion que ce film
A la lisière du conte, flirtant parfois avec le cinéma de Demy, on pourra trouver l’imagerie de L’Envol un peu naïve, elle est surtout emplie de poésie. Et cette imagerie a une valeur chromatique tout à fait particulière. Les couleurs sont ici exagérément contrastées, un peu comme s'il s'agissait d’images d'archives colorisées. On retrouve d'ailleurs, à l'intérieur du film, de véritables images d'archives. Celles-ci permettent d'évoquer une époque : la fin de la Grande Guerre, le retour à la vie, la débrouille, le travail de ses mains – et quelles mains ! Celles de Raphaël Thierry, pas franchement un grand acteur parlant mais un physique marqué qui sert le caractère rugueux et taiseux du personnage, semblent taillées dans le bois même et disent de sa vie sans doute bien plus que des mots.
A noter également les superbes raccords, comme cette ellipse où Noémie Lvovsky (actrice avec laquelle j'ai habituellement du mal mais qui est ici parfaite) veut montrer aux deux petites filles qui vivent avec elle une sorte de "tour" de sorcière. Elle leur dit de s'approcher, tout doucement, "Venez voir les filles", elle agite mystérieusement les mains (encore elles) au-dessus d'une assiette creuse dans laquelle de la cendre est mélangée à de l'eau. Puis, devant les petits yeux brillants et ébahis, elle trempe son doigt dans le drôle de liquide. Ellipse : nous voilà avec la jeune Juliette, quelques années plus tard, en train de gambader dans les champs, sa main (véritable thématique à l'intérieur du film) encore menue frôlant doucement les hautes herbes qui entourent le château de "Mme Adeline". Magnifique.
Tout est étrange dans ce curieux mélange des genres qu'est le nouveau film de Pietro Marcello.
L'envol commence avec des images d'archives au très gros grain (vraies ou fausses ?), avant de devenir une chronique rurale naturaliste dans un paysage magnifique.
J'ai alors pensé que la trogne incroyable de l'acteur Raphaël Thierry allait être l'enjeu principal de l'histoire, quand tout à coup le film fait s'écouler le temps à toute vitesse et devient une sorte de fantaisie poétique qui ne ressemble à rien de connu.
Dans ce deuxième ou troisième film dans le film, la jeune actrice Juliette Jouan crève l'écran. L'envol s'envole vraiment, mêlant film d'animation et chansons à la Demy, figure légère d'aventurier (Louis Garrel, parfait en pilote d'aéronef) et voiles rouges battant au vent.
Le film est un bric-à-brac assez passionnant, polymorphe par son esthétique (tantôt l'image est très soignée, tantôt elle a l'apparence d'un Polaroïd) et insaisissable sur le fond.
Une belle découverte, qui me réconcilie avec le réalisateur italien, dont je n'avais pas aimé du tout Martin Eden.
Bien que le film ne recèle aucun rebond dramatique majeur, le récit sait garder l'intérêt du spectateur grâce à une mise en scène limpide et gracieuse. Lentement s'impose un drame qui tire doucement la trame vers le conte. Un enchantement inattendu.
On peine à s' attacher aux personnages tant le rythme est lent. en outre tout semble prédéterminé et les personnages subiisent trop. Belle révélation tout de même dans le personnage de Juliette par opposition au rôle pathétique offert à Yolande moreau.
Un film un peu triste sur des gens simples et honnêtes en but a la méchanceté et la bêtise de voisins du village. La fille attend son prince charmant qui finira par venir. L'ambiance est lente et la photographie très belle