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Arthur Brondy
232 abonnés
1 008 critiques
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3,0
Publiée le 25 janvier 2023
Raphael revient après la guerre et rencontre sa fille, encore dans son berceau alors que sa compagne est décédée. Un drame qui marque le petit village dans lequel il évolue. Artisan et artiste du bois, il élève sa fille dans l’espoir de la voir prendre son envol. Images somptueuses, histoire très bien racontée, comédiens de talents.
Tout est étrange dans ce curieux mélange des genres qu'est le nouveau film de Pietro Marcello.
L'envol commence avec des images d'archives au très gros grain (vraies ou fausses ?), avant de devenir une chronique rurale naturaliste dans un paysage magnifique.
J'ai alors pensé que la trogne incroyable de l'acteur Raphaël Thierry allait être l'enjeu principal de l'histoire, quand tout à coup le film fait s'écouler le temps à toute vitesse et devient une sorte de fantaisie poétique qui ne ressemble à rien de connu.
Dans ce deuxième ou troisième film dans le film, la jeune actrice Juliette Jouan crève l'écran. L'envol s'envole vraiment, mêlant film d'animation et chansons à la Demy, figure légère d'aventurier (Louis Garrel, parfait en pilote d'aéronef) et voiles rouges battant au vent.
Le film est un bric-à-brac assez passionnant, polymorphe par son esthétique (tantôt l'image est très soignée, tantôt elle a l'apparence d'un Polaroïd) et insaisissable sur le fond.
Une belle découverte, qui me réconcilie avec le réalisateur italien, dont je n'avais pas aimé du tout Martin Eden.
Une chronique rurale d’après-guerre âpre et manquant un peu d’intensité, mais dont le charme opère grâce à une mise en scène élégante et son casting séduisant, notamment la révélation Juliette Jouan épatante de naturel. 3,25
Petit film rural, musical, à l'esthétique très léchée, les plans sont beaux, tels des peintures, et la bande originale est très jolie. Seul Louis Garrel ne semble pas très investi car aucune émotion ne se dégage de cet acteur. Divertissant sans être forcément inoubliable.
Au-delà de belles images, d’un scénario hors sentier balisé, « L’Envol » c’est avant tout une trogne et des pognes, celles de Raphaël Thiéry. Une gueule de cinéma comme on dit. C’est un corps, impressionnant, vrai. Ce n’est pas celui d’un Dwayne Johnson ou autre catcheur converti au cinéma, sportif, sculpté pour séduire les femmes sur des plages californiennes. Raphaël, le personnage, a un corps usé par l’effort ; un corps en relation avec la terre, la matière. Un corps « rural ». A cela s’ajoute, un corps meurtri par une guerre des tranchées.
« L’Envol » permet à l’acteur, habitué à des troisièmes voire des quatrièmes rôles, de partager un premier rôle avec Noémie Lovsky et d'imposer sa stature et son talent dans un scénario que d’aucuns pourraient juger désuet, dépassé. Surtout dans sa forme. Pour un film d’époque, le réalisateur semble porter sa caméra à l’épaule. Une impression de prise de vue mode documentaire. Il donne à son film un caractère moderne tout en nous offrant quelques plans qui s’approchent de la peinture : captation de natures mortes dans l’atelier de Raphaël ou dans la cuisine de Noémie. Premier rôle pour Juliette Jouan dont le personnage apporte de la lumière dans cette ferme piquetée de pauvreté. J’avoue avoir craint l’ennui et je fus agréablement surpris de ne pas avoir vu le temps passé…
On ne peut pas reprocher grand chose à la forme, la photo est très belle et les cadrages un vrai parti pris. C'est sur le fond que ce film pèche: le scénario navigue à vue, de façon assez maladroite, entre plusieurs styles sans jamais vraiment en embrasser aucun. L'ensemble apparait alors comme bien trop dispersé pour susciter un réel intérêt.
Le film" l'envol" présente quelques maladresses ( absence de banc-titre au début, des séquences souvent sombres alors que certains décors se prêteraient à plus de luminosité ) qu'on a du mal à effacer de notre esprit.Il y a un désir d'authenticité dans les décors ruraux des années 1920-1936 . Il y a aussi des rôles bien campés et pour Juliette Jouan dont ce fut le premier rôle, ce coup d'essai fut une belle performance et ouvre des promesses en perspective.Il y a surtout un film où la poésie, la musique, le chant, les images mais aussi l'histoire et le côté très réaliste s'associent ensemble à merveille pour donner un résultat assez convaincant pour qu'on le suive jusqu'au bout
Un film un peu triste sur des gens simples et honnêtes en but a la méchanceté et la bêtise de voisins du village. La fille attend son prince charmant qui finira par venir. L'ambiance est lente et la photographie très belle
Ce long-métrage du réalisateur italien Pietro Marcello, sorti en 2022, possède une indéniable originalité en raison de son contenu poétique tendre et suranné. A la fin de la Première Guerre mondiale, un ancien poilu se retrouve seul pour élever sa fille. Malgré l’hostilité des gens du village, cet homme bourru mais doué de ses mains va se dévouer corps et âme. Après une entame très prometteuse, le récit prend des directions inattendues et souvent inégales. D’un drame social, on passe à un conte de fée assortie de scènes musicales moyennement réussies. Ce choix scénaristique reste déroutant et donne l’impression d’une œuvre incomplète. Bref, un film qui sort des sentiers battus mais qui finit par s’égarer.
J'aime l'histoire de famille, d'une famille en marge. J'aime l'évolution. J'aime le décor, les lumières. Je n'aime pas la niaiserie des chansons, ni la scène dans le lac, ni le manque de communication et je me suis ennuyé sur la fin, spoiler: dès l'absence du père, qui sera donc mon personnage préféré. Un bon film, mais qui ne restera pas dans ma mémoire.
Je ne m'associe pas aux critiques élogieuses. Certes, ce film a une photographie magnifique, les images sont superbes, les visages mis en valeur comme des œuvres d'art. Mais ça ne suffit pas à en faire un bon film. La lenteur et l'opacité du récit sont rédhibitoires. J'ai passé mon temps à regarder ma montre et à trouver ça long, mais long, alors que la durée du film ne l'est pas particulièrement. Raconter une histoire, capturer l'attention des spectateurs, ce n'est pas donné à tout le monde. Beaucoup de zones d'ombres, une pincée de sorcellerie mais incongrue, un manque de cohérence, cela reste superficiel. Je suis sortie de la séance perplexe. Si Juliette pense être sauvée par ce pseudo héros qui ne trouve rien de mieux à faire qu'à s'écraser lamentablement et dont il faut s'occuper, je lui souhaite bien du plaisir. Mais je n'ai pas vu de rêve (j'en ai marre de ces histoires de "prince charmant"), ni d'espoir, mais beaucoup de pesanteur. Rien ne sert d'attendre après quelque chose de merveilleux qui vous sortira de votre vie plombée et étriquée. Il faut provoquer son destin et s'arracher. Sinon, se résigner et se satisfaire de son sort.
L'Envol est un film qu'on croirait extrait d'une collection "Contes et légendes". Un rien intemporel, un pied dans les années 1920-1930, un autre à l'époque de MeToo. On y croise des magiciennes et des sorcières, un bel aventurier, quelques marginaux réunis au sein d'une communauté solidaire, autour d'une matriarche souveraine (impressionnante Noémie Lvovsky !) et puis -bien sûr !- quelques salauds. L'histoire est resserrée autour d'un père et de sa fille, uni·es par un bel amour empreint de respect, nourri·es d'art et de musique. Les images sont particulièrement soignées. Une bouffée de poésie, magique. Un temps suspendu. Une parenthèse enchantée. Beau.
Travail très élaboré sur les images, totalement dans la continuité des images d'archives. On aurait souhaité qu'il en fût de même pour les dialogues, qui, eux, ne sont pas du tout dans la continuité (genre : « c'est trop bon ! »). Très belle musique contemporaine, qui ne choque pas, du fait de sa qualité. Il vaut mieux prendre connaissance du synopsis avant de voir le film car l'histoire n'est pas toujours claire.
La réalisation de Pietro Marcello est remarquable. Il mélange habilement les éléments de fable fantastique et de comédie musicale, créant une atmosphère unique et envoûtante. La narration est subtile et laisse place à la beauté visuelle du film. Les paysages du Nord de la France sont magnifiquement capturés, renforçant l'immersion du spectateur dans cet univers.
Les performances des acteurs sont également remarquables. Raphaël Thiéry livre une interprétation touchante du soldat traumatisé par la guerre, tandis que Juliette Jouan incarne avec grâce une jeune femme en quête de liberté et d'émancipation. Leur alchimie à l'écran est palpable et contribue à l'émotion qui se dégage du film.
"L'Envol" est un film poignant et visuellement captivant. La réalisation de Pietro Marcello et les performances des acteurs en font une expérience cinématographique à ne pas manquer. Que vous soyez attiré par les contes musicaux ou les histoires de quête de liberté, ce film saura vous transporter dans un univers poétique et émouvant.