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Xavier R.
6 abonnés
8 critiques
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2,5
Publiée le 22 mai 2022
Je commence par les rares points forts du film, c'est bien filmé et les acteurs y mettent du leur. Il y a du jeu et de l'émotion. Par contre on a clairement un souci de scénario, au nom du ciel, pourquoi sont-ils énervés tous ainsi ? J'aurais aimé une raison un peu plus profonde. Le rendu est très artificielles, et cette succession de drames familiaux, ces pauvres gens n'ont vraiment pas de chance ! C'est invraisemblable. Du coup, on assiste à des scènes d'hystérie sans trop comprendre pourquoi, les dialogues sont parfois pompeux. A un moment l'acteur principal écrit une lettre et je n'ai pas compris la moitié des mots, pourtant je suis un grand lecteur. Ça fait très film français dans le mauvais sens du terme. Et puis, tout ces soupirs à n'en plus finir (dans le film et dans la salle), bref je déconseille
Film difficilement supportable malgré les comédiens. Des dialogues qui ne sonnent jamais juste, on ne s’attache à rien. C’est dommage Roubaix était très beau et trois souvenirs merveilleux On peut se passer de celui là, quelle déception…
On ne comprend rien. Le scénario est faussement subtil. Les relations entre les personnes n'arrivent pas à communiquer de véritables émotions. Elles veulent paraître compliquées et complexes et elles se révèlent en fait superficielles. Les dialogues ne sont pas naturels... On s'ennuie du début à la fin. Il n'y a aucun dénouement, aucune scène qui viendrait donner réellement de profondeur à toutes ces scènes...
Globalement j'ai trouvé ce film assez prétentieux. Je n'ai pas pu croire à ces deux héros torturés, ils en font trop, semblent artificiels , hors la vie. Impressions renforcées par les dialogues sans naturel, répliques trop construites. Discours certes tellement bien écrit , he oui ! c'est surprenant ! mais ça dessert le film qui en devient trop parfait, trop théâtral et qui au contraire d'Alice et Louis qui sont à fleur de peau , ne permet pas d'y être sensible. Je dirai un langage ampoulé . Je n'y crois pas à cette histoire de famille. Les deux personnages principaux sont imbus d'eux mêmes, peu sympathiques, à l'ego surdimensionné, désagréables voire détestables , on comprendrait presque la violence de leur désamour. On ne peut pas compatir avec eux On n'a surtout pas envie de leur ressembler. Le spectateur est trop mis à distance, je me suis sentie étrangère. Et pourtant .... on se laisse emporter dans l'histoire, dans l'espoir de les comprendre de pouvoir enfin les aimer. Quel est ce secret de famille à l origine de cette haine, de cette aversion . Quels sont les non-dits qui conduisent cette sœur et ce frère à se nier. Tant de détestation... La mort des parents nécessaire comme un élément déclenchant pour permettre une réconciliation. L'ambiguïté des sentiments, parents fautifs et accusés à travers quelques touches de souvenirs douloureux, cruels. Bref à la fin je me suis dis : "tout ça pour ça" ... à moins que je n'ai rien compris ? J'ai aimé l'idée du film mais je n'ai pas aimé sa narration .
Desplechin en grande forme - après sa Tromperie bavarde et sans grand intérêt. Le scénario d'une intelligence et d'une subtilité éblouissantes embarque le spectateur où celui-ci voit tout s'emboîter avec majesté. Mise en scène prodigieuse. Desplechin offre une variation de ses thèmes habituels (la famille, les rapports conflictuels, l'impact du passé) avec à la fois nervosité et apaisement. Tout ici fait des merveilles, notamment Cotillard qui n'a jamais été aussi bonne. Ce film est un régal.
Mais quelle bouze, une overdoses de patos et de déprime. Les dialogues sont mauvais, l'histoire inutile, le ton jamais juste. Tout est minable. G. Farahani joue horriblement mal. Cotillard joue la dépressive à merveille forcément, c'est son rôle de prédilection. Un désastre.
On en a déjà vu des films traitant des relations conflictuelles entre frère et sœur, mais beaucoup s'étaient avérés casse-gueule. Ici, dès les premières scènes, tout sonne juste et il en ira du film tout entier qui semble passer très vite tant les protagonistes sont bons et les dialogues bien pensés. Marion Cotillard trouve sans doute ici l'un de ses meilleurs rôles : elle est épatante sous les traits de cette jeune femme dépressive et torturée au caractère sensible et difficile à appréhender. On a l'impression qu'elle prend de l'épaisseur de film en film. Et que dire du tour de force de Melvil Poupaud qui nous épate une fois de plus dans ce rôle de fausse victime qui n'est pas loin d'être responsable lui aussi de tout ce qui lui arrive.
Desplechin reste sans conteste l'un des meilleurs conteurs contemporains et relève une fois de plus le défi d'un cinéma indépendant qui, s'il reste exigeant, n'en n'est pas moins d'une qualité formelle indiscutable. Merci au Festival de Cannes de nous offrir chaque année par sa programmation éclectique des moments de bonheur comme celui là.
C'est un film bouleversant qui traite de la haine, du conflit qu'il peut exister entre un frère et une sœur. D'où peut venir cette haine ? La réponse posée est probablement l'action (ou l'absence d'action) des parents. Comment les parents peuvent orchestrer ou nourrir des conflits au sein de la fraterie ? Une aînée glorifiée, mise sur un piédestal pour son génie contre un cadet toujours insuffisant. Lorsque le second touche au génie l'équilibre est rompu et la haine germe puis explose. C'est à ce moment que les parents auraient eu un rôle essentiel à jouer, pour faire tampon, ce qu'ils n'ont pas fait. À tel point que Louis ne trouve plus sa place au sein de la famille. Le décès des parents finit par libérer les deux personnages de leur combat et laisse enfin la place à l'affection. Un drame familial magnifique. Un terrain de jeu pour la psychanalyse. Film à voir. Je crois que Desplechin a ici touché au génie sans comprendre ce qu'il faisait.
Alice, Louis et Fidèle sont frères et sœur. Mais Alice et Louis sont fâchés depuis plusieurs années.
Arnaud Desplechin ouvre son film avec une scène forte par l'émotion qu'elle provoque et par la limpidité de ce qu'elle exprime. En quelques minutes les personnages et la nature de leur relation sont mis en place. Une scène pleine de promesse pour la suite.
Mais, le récit se fait rapidement moins virtuose avec notamment une scène d'accident où les protagonistes semblent tous soudainement perdre le contrôle et une séquence de retrouvailles à cheval à la réalisation cahotique. D'ailleurs, globalement la réalisation n' éblouie pas. Le scénario semble en cours d'écriture, faisant apparaître des personnages mal dessinés ou soudainement délaissés. Les scènes matérialisant la haine qui oppose Alice et Louis et l'immense douleur que celle-ci provoque chez eux se succèdent, chacun cherchant à éviter l'autre alors que les évènements familiaux les invitent à se rapprocher. Le réalisateur mise tout sur le lacrymal et navigue autour de cette haine et de ses raisons dont ni Alice, ni Louis, ne semblent très bien identifier les origines.
Le film semble ainsi tourner en rond avec lourdeur. Sans les prestations de Marion Cotillard, impressionnante, et Melvil Poupaud, parfait, tous les deux méritants compte tenu de la lourdeur de leur partition, et celle des excellents Patrick Timsit, Benjamin Siksou et Golshifteh Farahani, le film n'aurait que peu d'intérêt. sanscrierart.com
Très perplexe pendant presque tout le film et en sortant. Cette oeuvre ne tient que par le jeu des acteurs, que j'ai trouvé bons même s'ils sont parfois théâtraux presque jusqu'à l'excès. Le scénario ne tient pas la route en ce qu'il ne donne aucune explication sur les causes de la psychologie des personnages. Cela reste bien filmé, dans des décors naturels ou urbains très crédibles. Un peu la sensation qu'on nous la joue "il y a une explication évidente, cherchez bien, cela va de soi..." mais je n'ai pas trouvé ni l'évidence ni même en étant très ouvert (il y a un moment qui ouvre vers le surnaturel, mais vite refermé).
Un drame lacrymal sans émotion ni explication, qui met en scène des personnages hystériques bien que de façon esthétique. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/05/frere-et-sur-darnaud-desplechin-absurde.html
Depuis Tromperie, Desplechin est sur la pente d'un cinéma très théâtral, où malheureusement les dialogues très écrits sonnent faux et le jeu des acteurs grandiloquent pour Poupaud ou larmoyant pour Cotillard. Les personnages sont désagréables et la violence des rapports humains empêchent de pouvoir s'identifier et adhérer au discours de réconciliation et de pardon qui sous-tend le film. Les seconds rôles ne sont que caricature. Sûrement y'a t'il de l'autobiographique dans le scénario avec une probable référence à son conflit avec Marianne Denicourt. Trop proche sans doute du récit, Desplechin peine à trouver la bonne distance avec ses personnages. Reste une réalisation magnifique car Desplechin reste un de nos plus grands cinéastes.
Le film commence sur une base solide puis se délite au fur et à mesure que Desplechin refuse de lever le mystère de cette haine, nous poussant à l'extérieur de cette histoire jusqu'à nous laisser avec l'impression d'avoir manqué quelque chose...
Ridicule, grandiloquent, inconsistant, surjoué, dialogues pseudo-littéraires risibles, scénario inexistant... On est dans la caricature du cinéma bourgeois névrosé français. Cotillard est définitivement perdue, Poupaud s'en sort plutôt bien avec un rôle sans la moindre logique. Les autres sont totalement à côté de la plaque, à commencer par Timsit, généralement juste et subtil, qui se demande encore le pitch de son personnage (qui va, à cheval, "j'ai très peur mais j'y vais" chercher au bout du monde un mec qui a (on le verra plus tard) le téléphone. Bref, c'est prétentieux, nul et sans queue ni tête.