Deuxième faux-plat de Desplechin, après le très médiocre "Tromperie". Le duo Cotillard et Poupaud tient à peu près la route mais à part ça, rien de folichon dans cette mélasse psychologique où tout est pompé à Bergman. Enormément de clichés, du radotage à l'infini, une musique plombante, une mise en scène émolliente et quelques séquences hautement grotesques notamment celle où Cotillard "reconnait" son frère dans un supermarché.
Franchement, j'aurais dû m'abstenir... On ne comprend rien à cette haine entre frère et sœur, jamais le voile n'est levé sur la raison qui les pousse à se haïr à ce point. Mais en revanche, ce plaisir malsain à gratter ses croûtes sans fin, pour toujours raviver la douleur, s'y complaire, s'y vautrer, ça devient insupportable dans ce type de cinéma. Du bla bla. Rien de plus.
Après avoir été déçu par Tromperie il y a quelques semaines, voici déjà que le nouveau Desplechin sort déjà en salles et je dois dire qu'après m'être pas mal emmerdé avec son film précédent, j'avais plutôt peur du résultat (surtout que le titre est totalement nul et donne tout sauf envie).
Et en fait c'est pas mal du tout. Si ce n'est clairement pas son meilleur film, on a malgré tout plusieurs moments extrêmement touchants, qui sont malheureusement contre-balancés par quelques lourdeurs, je pense notamment à la scène de l'accident au début qui lance l'histoire, clairement Desplechin en fait trop avec les effets de mise en scène.
Mais lorsque le film s'intéresse à son sujet principal, à savoir la détestation d'un frère et d'une sœur, je trouve ça très juste et touchant. Marion Cotillard est parfaite dans son rôle de femme qui se voudrait être un ange (ou qui se croit l'être), j'ai plus de réserves sur Poupaud, mais globalement on croit dans son personnage de mec qui est un paria dans sa propre famille. Ce qui fonctionne, c'est que bien que cette haine soit totalement disproportionnée, elle est crédible. Elle n'a même pas de déclencheur précis, c'est pas quelque chose de concret, une trahison, une dispute, juste une haine qui grandit et avec ça Desplechin touche juste.
Les personnages sont assez subtil pour que les deux se présentent comme victimes de l'autre... chacun voit l'autre comme étant celui qui le cherche à lui nuire et nous spectateurs qui avons le point de vue des deux, on comprend bien que c'est pas si simple, qu'il n'y a pas un gentil et un méchant, que les deux sont chiants et se comportent comme des gamins. Et vu que les acteurs jouent plutôt bien, on arrive à sentir leur haine, leur mépris sur leur visage, dans leurs dialogues... Ce qui forcément la moindre tentative de conciliation beaucoup plus touchante.
Après comme d'habitude Desplechin se disperse un peu, on a des scènes à la synagogue, des scènes avec une jeune roumaine... et si elles ne sont pas déplaisantes, elles arrivent parfois quand même un peu comme un cheveu dans la soupe.
En tous cas c'est toujours plaisir de suivre ce réalisateur dans ses sinistres histoires de famille.
Un film très mélancolique, les deux acteurs principaux sont plutôt bons avec leurs caractères volontairement grossis ! Des fois c'est un peu déroutant, un peu trop peut être, mais c'est ce côté théâtralisé aussi qui fait le film. Sans être un chef d'œuvre on aime apprendre à connaître cette famille déchirée.. Mais le plus déroutant c'est qu'au final on connaît pas la raison principale de ce déchirement spectaculaire entre le frère et la sœur..! Peu d'émotion quand même, dommage !
Certainement l'un des meilleurs films de Monsieur Desplechin ! Bouleversant et troublant à la fois ! Sans parler d'une Marion Cotillard qui nous fait du Cotill-ART ! Courez le voir !
J'ai trouvé très intéressant le sujet abordé des relations humaines au sein d'une fratrie avec le positionnement de chacun qui a toute son importance : - l'aînée pour la fille, garçon pour le 2ème et aussi garçon pour le 3ème. L'aînée adulée par son père veut toujours le rester et devient jalouse lors du succès du premier livre de son frère où bien -sûr il externalise les souffrances dues à sa soeur dans chaque livre qu'il écrira devenu écrivain et la haine de sa soeur devient de plus en plus forte où cela devient impossible de le voir et même d'y penser car elle n'a qu'une seule envie, le détruire. Le plus jeune d'ailleurs, plus proche de sa mère, quand elle meurt constate qu'il devient orphelin et ça veut bien tout dire la dépendance de l'aînée au père et du plus jeune à la mère. Et pour celui du milieu, que doit-il faire où au début comme son père, il admire sa grande soeur mais quand il en a marre et qu'il veut que son père le remarque aussi, il devient comme elle célèbre et c'est comme ça qu'ils deviennent concurrents pour l'amour de leur père qui ne voit rien du tout, même sur son lit de mort où pourtant son fils lui demande de l'aide pour stopper la haine de sa soeur. Si j'avais eu à choisir le titre, il aurait été : amour, haine et jalousie. Ce que j'avais oublié de dire, c'est que le 2ème fils avait perdu son fils à l'âge de 6 ans et que si sa soeur aînée ne l'avait jamais vu, il y aurait ensuite une compétition de haine entre eux deux et que ni l'un, ni l'autre ne cèdera pour détruire l'autre et s'autodétruire mais la perte et l'amour de leurs parents respectifs permettent enfin de redevenir raisonnables et enfin de se pardonner de tout le mal transmis depuis toutes ces années.
Frère et soeur est pour Arnaud Desplechin un retour à la matrice artistique d'une grande valeur qui faisait le talent du cinéaste de ses débuts dont l'acmé fut Conte de Noêl en 2008. Il reprend avec ce dernier film la thématique des tensions familiales qui nimbent une bonne partie de son oeuvre. A la fois maîtrisé sur le plan de la mise en scène, du scénario, de l'écriture des personnages et du jeu des acteurs, Frère et Soeur est un film très fort et très puissant. Il combine à la fois la grande qualité des dialogues qui vont à l'encontre des attentes et forts de cruauté et des acteurs dont Melville Poupaud, Marion Cotillard et Golshifteh Farahani, dans un rôle secondaire mais dont la beauté de son interprète transcende le personnage. Le scénario est maîtrisé. il a l'intelligence de ne pas donner les raisons de la grave brouille entre le frère et la soeur mais il veut plutôt décrire la contamination de la violence sur les autres membres du cercle amical ou familial. Notons que les parents ont une grande présence et la scène de l'accident est remarquablement conduite. La partition musicale du film est réussie et riche en créativité. Un conte de Noêl avait une dimension tragique et comique, ce film se situe uniquement dans la tragédie d'un affrontement qui évoque Bergman et Scènes de la vie conjugale. Un grand moment de cinéma où la maîtrise est reine et les surprises permanentes et inattendues.
A voir mais très fort et intense et manque de subtilité. Je ne suis pas sûr de retourner voir du desplechin.
Attention spoiler: Acteurs parfaits mais trop ou pas subtil sur les liens entre frère et soeur à la fin . Il ne manque que l'inceste et le suicide poir que le tableau soit complet. Influence du judaisme ou de la psychanalyse m'a fait sourire.
Faisant écho à Conte de Noël (en moins bien), un drame familial profond mais inégal qui approfondit les personnages de frère et sœur ennemis pour tenter cette fois de les réconcilier, avec quelques scènes d’une intensité folle, mais d’autres plus nombrilistes, portées par un casting sans fausse note, Marion Cotillard en tête.
L'un des meilleurs films de Desplechin, synthèse de tout son univers, à l'exception de la dimension d'espionnage. Marion Cotillard et Melvil Poupaud se meuvent à merveille dans la démarche du réalisateur.
Un film du cinéaste Arnaud Desplechin pas mal mais avec quelques lacunes !! Avec ce metteur en scène, soit j'accroche, soit pas, et avec "Frère et soeur", il y a de bonnes choses comme la mise en scène inspirée, de très bons dialogues avec une histoire intéressante sur les relations compliquées entre un frère et une soeur, lui vivant une vie de bohème en étant qu'écrivain avec son épouse, elle actrice de théatre adulée (ayant mème une jeune femme qui la suit adorant son talent), une querelle familiale de quelques années et un accident de leurs parents , tout deux hospitalisés dans des états graves, va rassembler la famille disons à distance. J'ai bien aimé la composition de Marion Cotillard dans le role féminin en état de grace ou à fleur de peau mais par contre, je n'ai pas adhéré à l'interprétation de Melvil Poupaud qui en fait des tonnes dans son personnage, je sais pas si le réalisateur a écrit le role pour lui mais c'est agaçant. Il y a de bons acteurs secondaires comme Patrick Timsit, Golshifteh Farahami plus les autres comédiens. L'ensemble est regardable.