"Les événements se situent entre SAW I et II"
Je le lis à l'instant dans le synopsis, ça aurait été bon à savoir plus tôt.
Saw...
neuf films, l'album de John Kramer semblait complet, sans zone d'ombre; mais, ce dixième titre, dont l'antagoniste est à la tête, est une sorte de "semi-origin-story" (pas tout à fait origin-story puisqu'on est entre le I et le II), racontant un épisode annexe dont-il n'avait jamais été fait mention auparavant, à savoir une arnaque au remède miracle (je m’en tiens aux infos du synopsies/bande annonce) et à la punition infligée aux escrocs.
Côté effets spéciaux c’est du niveau de qualité des cinq premiers Saw, avant la baisse de budget temporaire des quelques films suivants.
J’ai vu la bande annonce à l’instant, juste avant de démarrer mes lignes (histoire d’avoir tous les éléments sous les yeux pour éviter tout spoil): ce n’est ni plus ni moins un condensé de toute l’action du film.
1h58: les 45 premières minutes c’est la découverte/exposition du remède miracle, suivi rapidement de la découverte de la traîtrise; Une situation initiale longue et assez vide, ne nous épargnant même pas le fameux "filtre orange" d’Hollywood pour les scènes se passant au Mexique.
Les proies sont attrapées, enchainées, nous avons une Amanda près de 20 ans trop âgée par rapport à la chronologie (et avec son look on dirait qu’ils ont vraiment tout pensé pour lui donner un air plus âgé), elles doivent passer à leur tour leur épreuve respective…blablabla… retournement de situation finale façon franchise Saw → fin.
Etant bon client général de la franchise: là c’est juste celui de trop.
« Les événements se situent entre SAW I et II ».
Tout ce que fait ce film c’est apporter des trous qui n’existaient pas, des questions qui n’existaient pas, une fragilité à l’édifice ("le rescapé?" qui lui a donné cette piste était-il lui aussi de mèche?).
L’évolution criminologique ne tient plus la route, certains comportements de John et d’Amanda dans le passé/le futur, comparé à cet épisode s’emboitent mal; Dans le 8 (qui montrait des évènements vieux de 10 ans), John avait épargné un homme au dernier moment, hors là
ce ne sont que des mises à morts gratuites à l’image de celles qu’exercent le flic acolyte plus tard, un comportement qu’il rebute et à l’encontre de « son œuvre », les deux victimes sont mortes alors qu’elles avaient accomplies leur tâche mais que le système qu’il avait créé demandait un délai supplémentaire trop élevé pour les libérer: dans cette logique il aurait dû arrêter le processus en les considérant de « dignes de vivre » au lieu de les laisser mourir en tant qu’indignes.
Concernant le twist final, c’est du sans surprise vu à des kilomètres par les amateurs de la saga.
On a eu plusieurs phases de rires dans la salle, notamment un cadavre déplacé comme s’il pesait 3kg, dont le ventre a été ouvert et les tripes retirées comme si c’était une vulgaire corde pour enlacer et déplacer une table sur roue: un comique de situation grotesque malgré lui.
En conclusion: le film n’apporte rien de plus qu’une panoplie de nouveaux pièges pouvant être réduits en une compilation de 10 minutes.
Totalement dispensable, virant au burlesque, et déjà oublié.