John Kramer, le "Tueur au puzzle", est atteint d’un cancer incurable. Il ne lui reste plus que quelques mois à vivre et dans un dernier sursaut d’espoir, il accepte une opération du cerveau expérimentale, mais rien ne va se passer comme prévu…
Non vous ne rêvez pas, John Kramer est encore vivant (laissé pour mort depuis de nombreux volets). Et pour cause, l’intrigue du film se situe entre le premier et le second volet (rappelons-le, dans Saw III (2006), John Kramer, affaibli par son cancer, était aidé par Amanda, la victime du 1er film).
Bref, ça fait plus de 15 ans que cette franchise part littéralement en couiIIe et persiste à vouloir toujours et encore ressusciter Jigsaw d’une façon ou d’une autre, donc tant qu’à faire, autant carrément en faire un prequel, dont la mise en scène est assurée par Kevin Greutert (sa filmo est assez affligeante mais il n’est pas novice en la matière, puisqu’il avait réalisé le 6ème & 7ème opus de la saga).
20 ans après le premier film, est-ce que Saw X (2023) parvient enfin à se démarquer des précédents navets et à rendre hommage à l’oeuvre de James Wan ? Bien évidemment que non. En allant le voir, je n’avais pas pris connaissance de la bande-annonce et encore moins lu le synopsis et je constate avec effarement que ce dernier spoil toute la première partie, ce qui est, avouons-le, parfaitement stupide. Ceci dit, l’ensemble du film s’avère tellement prévisible que vous n’aurez aucune difficulté à deviner les tenants et les aboutissants, tant le résultat frise l’indigence scénaristique. On devine tout à l’avance avec une facilité déconcertante,
du faux taxi en passant par la ridicule clinique dans une usine désaffectée jusqu’à Parker Sears dont il est évident qu’il est de mèche avec les autres.
Côté scénario, c’est catastrophique (le pitch de départ est vraiment ridicule), le fait que le film puisse se situer entre le 1er et le 2ème film tout en reprenant les acteurs d’origine n’a aucun sens (ils ont tous pris 15 ans dans la gueule (Tobin Bell avait 80 piges lors du tournage), John Kramer semble sortir tout droit d’un hospice et Amanda l’ex-junkie est une quinqua, ce qui est complètement absurde si vous décidez de regarder les films dans l’ordre chronologique). Ajoutez à ça, des mises à mort au rabais entrecoupées par de très longs tunnels de dialogues (insupportables), ce qui explique pourquoi le film dure 120 minutes alors qu’un 90 minutes aurait amplement suffit. Sans parler des innombrables incohérences et l’absurde séquence du boyaux
(dont les victimes se servent en guise de corde).
Il serait temps que les producteurs laissent cette franchise et passent à autre chose.
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