Il s’agit d’un ”thriller” sud-africain réalisé par Donovan Marsh qu’on ne peut que difficilement critiquer, son intention n’étant que louable. En effet, le sujet ne peut laisser personne indifférent puisque nous suivons une équipe à la poursuite d’un réseau de trafiquants d’êtres humains.
Pour n’y attribuer qu'une note guère bien haute, je fais par conséquent un gros distinguo entre le fond et la forme.
Le fond, seul, mériterait 5/5 mais la forme, elle, risque de décevoir, surtout si le spectateur choisit ce film en souhaitant voir un ”thriller” palpitant jusqu’à la dernière minute.
L’histoire vite résumée est celle de Jodie Snyman (Erica Wessels), une femme qui enquête sur une série de meurtres impliquant des hommes ”puissants”. Ils ont tous, sur leur torse, des initiales gravées. Elle comprend vite (et nous aussi d’autant qu’on l’a déjà vu) qu’il y a un tueur qui fait justice lui-même en éliminant ceux qui ont participé à des enlèvements et des viols de très jeunes filles.
La maladresse est de dévoiler dès le départ ”qui” est la personne qui assassine les pédophiles.
Il s’agit d’une réalisation réussie mais l’ensemble est plus proche du documentaire que d’un "thriller" qui ”tiendrait en haleine” de façon plus que prenante pour nous amener à un dénouement des plus renversants.
Bien que le film ne le mentionne pas il semblerait (fortement) que l’histoire soit basée sur le cas de Gert van Rooyen, représenté par le personnage de Gert de Jager.
Il faut malheureusement savoir que, d'après les statistiques de l'ONU et du Conseil de l'Europe, la traite des êtres humains (les facteurs favorisant les exploitations sexuelles d’enfants étant la pauvreté) générerait des dizaines de milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et constituerait la troisième forme de trafic la plus répandue au monde, après le trafic de drogues et le trafic d'armes.
Je suis toute les filles s'inspire de cette triste et affligeante réalité pour construire son histoire.
Beaucoup de bonnes intentions pour cette petite série B Sud Africaine, qui veut dénoncer le trafic d'enfants et surtout de jeunes filles. Mais tout cela est rempli de lourdeur . On ne croit ni aux personnages , ni à l'intrigue. Et pourtant c'est parait-il basé sur une histoire vraie . Mais trop de caricatures et d'excès nuit à la crédibilité du récit et du scénario. . L'ancienne victime devenue justicier, l'enquête qui piétine , tout cela est au final très ennuyeux.
L’histoire du fond touchant beaucoup de personnes relève le niveau mais l’histoire sur la forme ne vole pas haut. Très lent, peu de rebondissements, on attendait malheureusement plus venant de ce film.
Rares sont les productions venant du continent africain à nous parvenir mais il ne faut pas oublier que le Maghreb et l’Afrique du Sud ont tout de même une industrie du cinéma florissante. Pour ce dernier pays on se souvient surtout de « Mon nom est Tsotsi » sur la délinquance dans les bidonvilles, de « District 9 », le film de science-fiction malin qui a révélé Neil Bloomkamp, et de pas mal de productions ayant trait de près ou de loin à Nelson Mandela et l’Apartheid. De voir débarquer ce thriller musclé qu’est « Je suis toutes les filles » est une bonne nouvelle et la preuve de la vitalité d’un cinéma des antipodes pouvant se mesurer aux plus grands. En effet, à tous niveaux, cette œuvre surprenante n’a rien à envier aux meilleurs des films policiers américains ou coréens (la nouvelle référence en la matière).
Le sujet de la traite des femmes et notamment des mineures, que ce soit pour de la pédocriminalité ou de l’esclavage comme ici, ou même pour le trafic d’organes ou la servitude sexuelle est un sujet tabou et rare. Ce film le fond habilement et intelligemment dans l’enveloppe d’un thriller avec meurtrier. On est à la frontière entre le polar classique et le revenge movie, et c’est haletant et sombre du début à la fin. La mise en scène de Donovan Marsh (passé par Hollywood avec le film de sous-marin « Hunter Killer »), à la fois ample dans des plans larges très hollywoodiens de toute beauté et nerveuse dans certaines séquences d’action, est en tous points impeccable et digne des plus grands. Elle n’est pas forcément originale mais tout à fait adaptée à cette histoire mêlant contexte politique et social fort et suspense au cordeau.
Cependant, l’identité du tueur est bien trop vite dévoilée ce qui enlève un peu de mystère à « Je suis toutes les filles ». De plus, dans la seconde partie, le scénario apparaît paradoxalement trop évident, linéaire et attendu mais aussi un peu nébuleux. Des personnages un peu plus approfondis, notamment l’héroïne, et des détails plus creusés sur la traite humaine dont sont victimes les populations noires auraient été bienvenus. On sent la volonté de montrer les stigmates de l’apartheid toujours présents trente ans après mais c’est trop suggéré et pas assez développé. Il n’en demeure pas moins que ce thriller choc, qui fait penser à l’affaire Dutroux au vu des personnes impliquées, est prenant de bout en bout et sans concessions. De l’action, de la tension, un sujet fort et un peu d’émotion dans un pays peu vu au cinéma. A découvrir.
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Je ne peux m'empêcher d'établir une analogie entre ce film et MARSEILLE CONTRAT, de Robert Parrish, 1974, bien que les deux histoires soient totalement différentes. Dans le film de Parrish, il est question d'un agent des Narcotiques - Anthony Quinn- cherchant à faire tomber un caïd marseillais de la drogue, un homme intouchable - James Mason- et devant son impuissance,à le confondre et le condamner Quinn va utiliser les services d'un outsider, un tueur à gages - Michael Caine. Là aussi, il y a le - la - flic acharné(e), le magnat du crime intouchable et enfin l'outsider, peut-être pas un tueur à gages mais un serial killer - car après tout c'est la mode depuis vingt ans - revanchard. Et il ne s'agit pas de trafic de drogue mais d'êtres humains. Et le schéma de fin est exactement le même que MARSEILLE CONTRAT. Bon film.
Un revenge-polar prometteur en bande annonce, qui déçoit. Le personnage principal est tout sauf attachant, en dépression constante sans que l'on sache vraiment pourquoi (d'autre protagonistes de l'histoire auraient beaucoup plus de raisons) L'actrice connait 2 expressions faciales : la tristesse et lea désorientation. La romance entre personnes du même sexe + les stereotypes girl power faisant partie du quota Netflix on y assiste lourdement : boxe, bière et longues discussions qui ne font pas avancer l'intrigue. Si le sujet est grave il ne fait ici pas réfléchir et rate le coche du film d'action. Tout est ici poussif, evident, et la scene finale donne finalement plus envie de detester l'"heroine" que de l'accompagner. d'autres films sont biens plus brillants.
Le problème de la traite des jeunes filles et des fillettes est le sujet du film. Il s'appuie sur une histoire vraie d'enlèvements en Afrique du Sud et les noms des fillettes avec leur portrait apparaît à plusieurs reprises. La mise en scène qui nous est proposée est originale tout en n'étant pas toujours efficace. Par exemple, pourquoi dévoiler si tôt la personnalité du vengeur masqué ? Et puis les dialogues sont vraiment minimalistes. On retiendra l'intention louable de dénoncer les pédophiles et réseaux criminels qui exploitent les femmes et les enfants à des fins sexuelles.
Très bon film ! Sur la base d'une histoire vraie, laquelle de part son sujet et la justesse des acteurs vous prend aux tripes. Il y du fond, tout est crédible, les quelques scènes d'action suffisent à donner du nerf au film, mais sans trop. Le tout avec en fond l'Afrique du Sud, j'ai passé un très bon moment. Je recommande vivement.