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FaRem
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1,5
Publiée le 9 juillet 2022
Coréalisé avec sa compagne Maureen Fazendeiro, Miguel Gomes nous propose un vrai film de "confinement" avec un récit qui va à reculons, ce qui est la particularité de l'œuvre même si cela ne suffit pas à en faire un bon film. C'est "intéressant" de commencer par la fin, mais encore faut-il qu'il y ait un but scénaristique à cela. Honnêtement, je ne vois pas ce que cela apporte à l'histoire. On voit les jours défiler, 23 en tout si je me souviens bien, et chaque jour qui passe est de moins moins intéressant. Il n'y a pas spécialement d'intrigue avec des scènes du film qui sont mélangées avec des séquences de réunions. Un film sur des gens qui font un film. Ça leur a peut-être permis de passer le temps, mais ils m'ont fait perdre le mien. Bref, je n'ai pas du tout accroché à ce projet sans but et sans intérêt.
Un non film absolu. Du début à la fin, l'absence de scénario est revendiquée et accablante. Alors qu'on peut garder quelques espoirs dans les premières minutes, rien ne vient. Les personnages ne sont pas caractérisés et n'évoluent pas, l'idée d'établir un journal en commençant par la fin tourne en rond et la mise en scène n'a aucun sens, pas plus que le film. Rien ne va. Seule la photographie tient la route, bien qu'elle ne soit pas plus signifiante que le reste. On attend désespérément que les jours s'enchaînent pendant cette heure et demie qui semble en durer dix.
Tout commence par un huit clos entre une femme et deux hommes racontée par la fin, compte à rebours inversé, puis le champs s'élargit sur le reste de l'équipe (techinique et artistique) du film apparait avec ses doutes et ses angoisses. On s'aperçoit que ce tournage a lieu pendant le confinement, que c'est l'histoire de personnes qui cherchent à s'occuper et à créer pendant une période dure et sombre tout en essayant de s'amuser. C'est l'été, on danse, on boit, on construit une volière, on y élève des papillons, on cuisine et on discute de vivre ensemble et de cinéma, de Pavese aussi. Des chiens courrent partout comme bon leur semble, on utilise un tracteur parce qu'il passe bien à l'écran. Un film original, libre et joyeux sur la création, souvent très drôle, raffraichissant. La photographie est splendide, la musique aussi. Un film idéal en ces temps moroses.
L'idee de montrer le film à l'envers, du dernier au 1er jour est originale, mais on aurait aimé y trouver un argument fort et captivant, mais ce n'est pas le cas. Dommage, fait un peu de bric et de broc le film fait tres amateur sans colonne vertebrale.
Journal de Tûoa a été tourné sous régime de confinement, non loin de Lisbonne, entre août et septembre 2020. Ce n'est pas un véritable documentaire puisque que quelques éléments (mineurs) de fiction y sont intégrés alors que l'on suit principalement les faits et gestes de trois comédiens, avec l'équipe de tournage qui apparait de temps à autre. L'idée est de n'avoir aucune progression dramatique et pas davantage d'évolution psychologique dans un film qui fonctionne à rebours en commençant par la dernière journée et en remontant jusqu'à la première. Oui, pourquoi pas, en effet, c'est tout de même Miguel Gomes (Ah, Tabou !) et sa compagne qui sont aux commandes de ce projet singulier, entendant donner des couleurs à la période d'enfermement qu'a constitué le confinement, qui plus est au mois d'août (tûoa, à l'envers). Très bien, mais il ne se passe strictement rien durant une vingtaine de jours : un coing pourri "rajeunit", une piscine est nettoyée, une virée en tracteur s'improvise, des chiens aboient et le temps passe ... lentement. Il s'agit bien d'un confinement mais dans une ancienne ferme avicole au jardin luxuriant et pas dans quelques mètres carrés en banlieue de Lisbonne. Grâce à la qualité de la mise en scène et d'un jeu subtil avec la lumière, l'ennui n'est pas tout à fait au rendez-vous mais l'expérience tourne tout de même à vide faute d'émotion, d'humour ou de péripéties notables.