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AugusteMars
32 critiques
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3,5
Publiée le 27 mars 2023
Dernier né d'une longue fratrie de films sur le cinéma et/ou la famille du réalisateur, Empire of Light n'est pas un grand film et restera moins mémorable que ses grands frères sortis en début d'année Babylon et The Fabelmans (il n'a de toute façon pas la même ambition). Cependant, c'est un film très attachant et émouvant, modeste, qui relate la relation de deux personnages simples et touchants, humains, dans un cinéma délabré. Tous les acteurs, à commencer par Olivia Colman et Micheal Ward, sont parfaits de naturel et de sincérité, et la beauté de la photographie et des décors donnent au tout un lustre intemporel. Mais ce qui empêche Empire of Light d'être un grand film est son scénario : à vouloir brasser trop de thèmes, le film en devient déséquilibré, souvent trop long et rate plusieurs de ses thématiques (surtout dans la partie centrale). D'autant plus qu'au vu de plusieurs des scènes finales, magnifiques, on regrette que l'ensemble soit aussi inégal. Bref, un petit coup de coeur, et une petite déception aussi, un film qui gardera ma tendresse (voire peut-être plus que Babylon, assez prétentieux malgré sa grande qualité).
En traitant à la fois des troubles psychiques, du pouvoir des hommes, de la femme objet, du racisme, de l'amour d'autrui et de la puissance du 7ème art, Sam Mendes livre à nouveau un grand film.
Plus stylisée et intimiste que ses précédents long-métrages, cette œuvre n'en demeure pas moins captivante. Chaque plan est d'une richesse considérable, tant dans la photographie que dans les lignes que saisit la caméra.
Olivia Colman, touchée par la grâce, est grandiose. Micheal Ward, d'une très grande justesse et d'une sincérité débordante, donne la réplique de fort belle manière. L'excellent casting, vivant le texte et imprégné par le récit, convainc dès les premiers instants.
Une nouvelle déclaration d'amour au cinéma et plus particulièrement aux salles obscures où la magie opère, à la fin.
Trop de tout (thématiques, violences, bons sentiments...) et mal ficelé. J'ai hésité à quitter la salle en cours de seance tant j'étais à la fois heurté et lassé. Un goût amer en bouche : à quoi ai-je participé ?
Une rencontre improbable entre 2 personnes totalement différentes dans de cadre d'un somptueux cinéma des années 80. Chacun découvre la face obscure de l'autre et ce faisant, dépasse ses difficultés personnelles et grandit. Une merveille de film sur la résiliance, qui pose un regard positif sur nos limites et sur les possibilités de les dépasser.
Un film pour cinéphiles qui examine l'écosystème d'une salle de cinéma à l'ancienne, périclitant dans l'Angleterre délétère des années 80. Ici le cinéma est un lieu d'échange, de transmission, le décor est prétexte à de belles images et lumières, plus qu'à parler des films qui s'y jouent. Dans ce contexte mélancolique se croisent deux personnages abîmés par la vie. Leur romance insolite va se développer dans cet écrin à l'abri de l'âpreté du monde. Un film sobre et touchant où se mêlent sentiments et question sociale. Une intrigue résolument moderne dans un style parfaitement rétro. Une interprétation impeccable et une musique onirique très réussie. Un beau film.
D'accord avec la plupart des commentaires : film sensible et très bien joué mais beaucoup de longueurs, trop de sujets traités donc un message brouillé. Les thèmes sont simplifiés, voire simplistes : racisme, maladie mentale, le métier du cinéma (on pense tout de suite à Cinema Paradiso mais ça reste bien sûr schématique car accessoire dans l'histoire) le tout dans un décor suranné qui a malgré tout son charme. Malgré le jeu, je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour les personnages et je me suis un peu ennuyée.... Comme quoi, les qualités artistiques ne suffisent pas toujours.
Histoire étrange, bien filmée et bien jouée mais qui n'a pas vraiment réussi à déclencher d'émotion. C'est joliment reconstitué mais à la fin pas passionnant.
Immersion intéressante dans un cinéma anglais des années 80, a l'esthétique parfaite. Belle prestation d'Olivia Colman, personnage complexe et très attachant. On prend du temps à rentrer dedans mais le rendu est globalement bon.
Ce n'est pas une "ode à la salle de cinéma" comme le débattent synopsis et critiques. On voudrait que ce film le soit. Car des gens "normaux" y évoluent, c'est-à-dire des gens ordinaires avec leurs petits problèmes de vie. Ce n'est pas le cinéma vu par ses créateurs ou producteurs (ce n'est Babylon ou The Fabelmans). D'ailleurs les personnages en question ne voient pas de films, même si l'on sent crescendo que ça leur ferait du bien (pour finir avec "Being There").
Ce film met en scène une femme. Pas une salle de cinéma. Cette femme ment de tous ses pores, en tout. Sans aucun doute blessée gravement depuis l'enfance, et aussi à cause de l'époque, au racisme ordinaire, au machisme ordinaire... Elle ment à son psy, à son patron, à ses amis, à elle-même. Et sans vraiment se rendre compte. Elle se réfugie dans la poésie et dans des plaisirs qui n'en sont pas pour elle. On dirait qu'elle a tout à découvrir de ce qu'elle voit pourtant de ses yeux (habitués à lire Tennyson), qu'il s'agisse d'un pigeon ou de l'amour, de harcèlement sexuel ou raciste.
"Quand les gens sont au courant, ça change tout". Une phrase qu'on retient ! D'ailleurs, sortie de son contexte immédiat dans le film, elle rappelle bien le début, avec ces mots gravés au fronton du ciné invitant à découvrir "la lumière au milieu des ténèbres".
Pour saisir une telle complexité, une telle délicatesse, Olivia Colman est l'actrice qu'il fallait. On la connaît bien depuis la série Broadchurch (The Crown aussi). La tristesse de cette femme crève l'écran dans ce rôle.