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    Empire Of Light
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    685 abonnés 3 005 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2023
    Après Babylon et The Fabelmans, Empire of Light confirme la tendance récente d’un cinéma soucieux de réfléchir le/au cinéma. Sam Mendes renonce ici au spectaculaire qui définissait son geste dans 1917 ou Skyfall pour lui préférer la simplicité apparente, fruit d’une nouvelle et belle collaboration avec son directeur de la photographie Roger Deakins : les plans refusent la sophistication, les mouvements de caméra la grandiloquence, les séquences une longueur épatante ; le rythme est lent, perturbé par des assauts de détresse psychologique ou sociale.
    Mendes fait le choix d’une mise en abyme du cinéma ni par une histoire du septième art – prisme adopté par Damien Chazelle – ni par la naissance d’un cinéaste – prisme adopté par Steven Spielberg – mais par le biais du lieu qui porte métonymiquement son nom. Aussi légitime-t-il l’attention qu’il porte à ses personnages, issus pour l’essentiel d’un milieu social modeste ; ce sont les petites mains, les invisibles, celles et ceux qui s’activent dans la lumière de l’entrée ou dans l’obscurité de la projection ; ce sont de petites gens qui pourtant portent en elles une complexité synonyme de grandeur lorsqu’elle se partage. Le film surprend ainsi par des protagonistes opaques et peu aimables, authentiques en somme : les troubles bipolaires dont souffre Hilary la rendent parfois antipathique et agressive, le cœur amoureux de Stephen fait des jalouses tout comme la couleur de sa peau lui attire des ennuis, Norman a abandonné sa famille sans se souvenir des raisons exactes, M. Ellis abuse de son employée pour combler l’insatisfaction que lui procure sa vie conjugale.
    Le pigeon blessé apparaît dès lors telle une métaphore : le cinéma offre asile aux personnes meurtries, soucieuses de se reconstruire par ces rayons lumineux qui traversent le néant pour advenir enfin sur la toile vierge. Chaque long métrage diffusé constitue un nouveau départ en perspective, un voyage dont s’empare à terme Hilary. Nous retrouvons d’ailleurs en clausule l’image du chemin linéaire bordé d’arbres, symbole cher à l’univers de Mendes qui indique le tracé d’une liberté dûment gagnée après moult épreuves.
    Pourtant, l’émotion vient à manquer. Les relations se font, se défont et se refont sans nous embarquer, la faute à une certaine froideur d’écriture ainsi qu’à une partition musicale sans âme – exit Thomas Newman ! sa poésie aurait été un atout précieux. De plus, le récit tend à se disperser dans la peinture de solitudes prises dans des enjeux politiques qui tout à la fois les concernent et les dépassent ; Sam Mendes ne laisse pas assez vivre ses séquences, souvent courtes, trop courtes. Nous sommes loin, par exemple, de la puissance de The Heart is a Lonely Hunter (1940), roman de Carson McCullers articulant avec brio trajectoires individuelles et destinées collectives en consacrant, dans la première partie, un chapitre à un personnage en particulier. Celles-ci demeurent, dans Empire of Light, assez évanescentes : elles ne marqueront ni le spectateur ni l’histoire du cinéma. Mais peut-être faut-il voir dans cette fugacité générale une qualité, la preuve que Sam Mendes peut et sait faire un petit film sans magnitude, à simple hauteur d’homme ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 février 2023
    VUE EN AVANT-PREMIERE : Après l’énorme prouesse de 1917 : le réalisateur britannique SAM MENDES reviens à des choses plus simples avec «EMPIRE OF LIGHT» histoire d’amour entre une directrice de salle de cinéma bipolaire et un de ses jeunes employés. D’un clacissime absolu, «EMPIRE OF LIGHT» est un film profondément émouvant qui traite certes du cinéma sur la forme mais qui au fond parle surtout de l’âgisme, des rapports de pouvoir et de domination et de violence sociale. Si les critiques US rapportent plus «EMPIRE OF LIGHT» à l’excellent «THE FABELMANS», je trouve au contraire que Mendes lorgne plus du côté d’ «ARMAGEDDON TIME». Ce qui n’est en aucun cas un reproche.

    Dans «EMPIRE OF LIGHT», Sam Mendes ne montre rien des travers de l’ère Thatcher mais parviens tout de même à restituer toute l’atmosphère tendue de l’Angleterre des 70’s. Ce que je trouve assez génial dans l’écriture. Les personnages principaux ont des développements très intéressant et complexes en comparaison des «secondaires» qui sont un peu surfait mais ou ça passe. C’est peut-être d’ailleurs là qu’est la force du film.

    La photographie du film est magnifique, et la bande son signée du désormais mithyque duo Trent Reznor et Atticus Ross (The Social Network, Mank) souligne avec précision et finesse la partition parfois oppresante qu’instaure le réalisateur. Globalement, j’ai beaucoup aimé ce film. Malgré des défauts certains, c’est un film malgré son intrigue et ses textes, plutôt léger. Agréable à suivre. Un très bon moment de cinéma. Qui plus est sublimé par le duo principal. D’un côté, nous avons la nouvelle reine du cinéma britannique : Olivia Colman qui est au sommet de son art et qui tiens véritablement un de ses meilleurs rôles. De l’autre un Michael Ward, révélation du film, absolument génial et qui n’as pas à rougir face à sa partenaire. Le film doit beaucoup à l’alchimie aussi inattendue qu’attachante entre Michael Ward et Olivia Colman.

    En conclusion, je suis de ceux qui ont beaucoup aimé «EMPIRE OF LIGHT». C’est une véritable proposition en comparaison des derniers navets que nous as proposer Searchlight Pictures (désormais filiale de Disney) comme «AMSTERDAM». C’est un film beau, puissant, et onirique que je vous encourage vivement à découvrir car il vaut véritablement le coup d’oeil. Le «MANCHESTER BY THE SEA» made Disney. En tout cas bien meilleur que le décevant "NOCES REBELLES" de Mendes.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    311 abonnés 2 960 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2024
    Avec pour point d'ancrage un cinéma d'une région balnéaire d'Angleterre, S. Mendes réalise une étude de caractères et à la fois un drame social sur fond de photographie d'une époque, le début des années 80. Un récit intime, délicat, qui, sans effets superflus, réserve des petits moments de grâce, notamment dans les rapports humains. dommage, la scène de violence n'est pas rendue crédible sur la forme. O. Colman livre une belle prestation, toute en émotions et M. Ward illumine de sa présence et leur relation est déchirante.
    FaRem
    FaRem

    8 598 abonnés 9 502 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2023
    « Nul ne te donnera la vie que tu désires. Tu dois la saisir toi-même ». Hilary fait partie de ces gens qui donnent des conseils qu'ils n'appliquent pas eux-mêmes. Cette dame ne semble pas épanouie dans la vie. Elle fait un métier dont elle ne profite pas des avantages et elle cède sans rechigner aux avances de son patron malgré qu'il soit marié. De rares et tristes moments où elle reçoit de l'attention et de l'affection si l'on peut qualifier ça ainsi. Après une période difficile, l'arrivée de Stephen, un nouvel employé, va égayer son quotidien. "Empire of Light" est une lettre d'amour au cinéma, que ce soit ce lieu de rencontre et de partage ou cet art qui sert d'échappatoire. Hilary a d'ailleurs bien besoin de s'évader et c'est grâce à Stephen qu'elle va pouvoir penser à autre chose et s'épanouir en tant que femme même si ses démons ne sont jamais très loin. Stephen aussi en a bien besoin puisque la situation du pays est tendue, y compris dans cette ville côtière anglaise. À travers ces deux personnages dont l'alchimie est évidente, Sam Mendes aborde différents thèmes. Tout n'est pas équilibré et certaines choses semblent sous-exploitées. Cependant, la superbe photographie, la solide performance des acteurs notamment l'excellente Olivia Colman et le magnifique cadre font de ce "Empire of Light" un drame attachant et attendrissant.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    339 abonnés 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2023
    Annoncé pour début mars le dernier film de Sam Mendes ( 1917, Sentiers de la perdition) est (encore une fois après les Spielberg, Paul Thomas Anderson et autre Armageddon) une déclaration d'amour au cinéma d'un cinéaste...
    Angleterre, 1980. Hilary travaille dans un cinéma: un lieu tout indiqué qui lui permet d'être en contact avec des gens et de rompre la solitude. Cette femme d'âge mûr est chargée d'apprendre les rudiments du métier à Stephen, un jeune homme noir charismatique.
    Olivia Colman qu'on en présente plus campe le personnage d'Hilary, une attachante schizophrène dont la vie sans passion est bousculée par l'arrivée de Stephen, anglais venu de Trinidad et qui sera victime de skinheads tendance néo nazis.
    Les images sont superbes, la volonté de Sam Mendes de traduire l'atmosphère familial de ce cinéma du Sud Est de l'Angleterre parfaitement traduite à l'image mais le film ne décolle jamais vraiment et on reste un peu à la porte du cinéma.
    Cela reste néanmoins du beau cinéma mémoriel et la démarche du cinéaste est sincère donc laissons lui le bénéfice du doute sur sa portée universelle réelle.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    908 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2023
    Un joli Sam Mendes que voilà (avec un problème cependant).
    En puisant dans quelques éléments de son enfance, Mendes signe avec Empire of Light un drame touchant et humain, porté magnifiquement par Olivia Colman (actrice que j'adore et qui illumine l'écran à chaque fois) et Michael Ward (révélation bourrée de talent, notamment chez Steve McQueen).

    Une histoire de deux exclus (la première devant sa bipolarité, et l'autre devant le climat politique qui animait le Sud de l'Angleterre au début des années 80) que tout oppose, mais qui vont se rapprocher en travaillant dans l'Empire, un somptueux cinéma indépendant faisant office de décorum principal.
    Un lieu opérant tel un aimant auprès duquel tous les enjeux vont se matérialiser, avec in fine une déclaration d'amour à l'art cinématographique et à sa capacité d'exutoire.
    Et c'est dans cette dimension que le film échoue (surtout en comparaison du Fabelmans de Spielberg ou du Cinema Paradiso de Tornatore) tant cet aspect s'imbrique assez artificiellement (et de manière trop classique et superficielle pour pleinement convaincre) avec le reste, en étant presque en trop ou pas assez mis en avant.

    Parce qu'à côté, le film amène un regard touchant et sans pathos sur la maladie mentale et la reconstruction par la connection émotionnelle (rien que de montrer l'intimité en dehors des codes établis entre une femme mûre et un jeune homme est plaisant pour ma part). Là encore, les acteurs vendent le tout par leur performance toute en nuance, saupoudrée d'une majestueuse photo de Roger Deakins (encore une fois) et d'une BO enchanteresse de Trent Reznor et Atticus Ross.

    J'aurai cependant aimé un peu plus de biscuit narratif sur les autres personnages du cinéma (comme celui de Toby Jones), histoire de mieux traiter cette dimension là qui semble se sacrifier au fur et à mesure.

    Bref un petit Sam Mendes dont les faiblesses résident uniquement dans quelques éléments scénaristiques, mais pour ma part un joli film à la fabrication chiadée et au casting impeccable
    eldarkstone
    eldarkstone

    215 abonnés 2 073 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2023
    Sam Mendes nous livre une œuvre intimiste et dramatique assez belle, avec de très belles images, de bons personnages, et une histoire, qui peu à peu, s'immisce en nous.
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2023
    Avec Empire of Light, le changement de registre de Sam Mendes, après 1917, peut sembler surprenant mais il n'en témoigne pas moins d'une certain ambition formelle, sa photographie superbe en représentant, à l'évidence, son meilleur, atout. Dans ce film, écrit seul par le cinéaste, comme un hommage à sa mère bipolaire, le choix de situer l'action dans un cinéma Art déco de la côte anglaise, au tout début des années 80, installe un cadre nostalgique qui semble s'inscrire dans une tendance récente à célébrer le cinéma comme art collectif (menacé aujourd'hui par les plateformes) et consolation magique à la rudesse de la vie réelle. Si Empire of Light n'est pas comparable à The Fabelmans de Spielberg, ce n'est pas seulement parce qu'il ne s'agit pas d'une autobiographie mais c'est également à cause de la difficulté qu'a Mendes à choisir entre plusieurs de ses thématiques : la romance centrale, un peu artificielle, le racisme ambiant (clin d’œil évident au monde d'aujourd'hui) ou encore la précarité mentale de son héroïne. A vrai dire, si le film séduit par son élégance, il a plus de mal à convaincre par un scénario qui aborde donc plusieurs sujets, en tentant de les faire cohabiter, quitte à les édulcorer en forçant sur les soubresauts narratifs, sans réussir à sortir d'une certaine torpeur, sauf le temps de quelques scènes saillantes. Pour autant, le long-métrage reste plaisant et confortable, animé par le jeu tout en nuances de l'excellente Olivia Colman et la belle prestation du prometteur Michael Ward.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    372 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2023
    Ce nouveau film de Sam MENDES qui a pour cadre une salle de cinéma sur la côte ouest de l’Angleterre dans les années 80 est très bien réussi. L’histoire de cette gérante de cette salle de cinéma est très attachante et racontée par le réalisateur avec beaucoup d’humanité et de justesse. L’interprétation de ce personnage par Olivia COLMAN est tout simplement remarquable. La salle de cinéma qui sert de toile de fond dans ce film revêt même une grande importance dans le déroulé de ce beau film.

    Bernard CORIC
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    688 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2023
    Avec Empire Of Light, Sam Mendes signe un film sensible, mais qui manque paradoxalement d'émotion. Il propose une œuvre qui rend hommage au 7e art comme échappatoire, sur fond de romance sociale et politique. Sauf que la recette ne prend pas totalement...

    https://www.justfocus.fr/cinema/empire-of-light-sam-mendes-rate-sa-declaration-damour-au-cinema.html
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2022
    D’aucuns diront que ce film manque de spontanéité. Qu’il semble calibré du début à la fin et du scénario à la musique en passant par ces thématiques et son contexte pour être un bulldozer à récompenses. Ils n’auront pas totalement tort mais cela n’enlève absolument rien à sa réussite et sa beauté plastique. Et peut-être qu’en effet, le script manque d’aspérités et d’un véritable fil conducteur. Cependant, à l’image de son précédent film, le tout aussi visuellement somptueux et techniquement impressionnant « 1917 », Sam Mendes se pose définitivement comme un esthète du cinéma. Et s’il soigne plus la forme que le fond, la première est clairement sublime et le second n'est pas non plus aux abonnés absents. « Empire of light » est donc, en dépit de ses velléités de reconnaissance par les institutions cinématographiques, un très beau film.

    Quand on regarde dans le rétroviseur, à la vue de la filmographie du cinéaste, on se rend compte que, peu importe le genre abordé, ses images vont le magnifier. Et cela même si le film est moyen ou décevant, ce qui demeure un fait rare chez le réalisateur qui peut tout de même se targuer d’un palmarès composé de « American Beauty », « Skyfall », « Les Noces rebelles » ou « Les Sentiers de la perdition »; on ne voit donc que « Away we go » comme une œuvre plus mineure. Et bien aidé par Roger Deakins, le directeur de la photographie de, entre autres, « Blade Runner 2049 » ou « Sicario » et déjà à l’œuvre sur « 1917 ». Il nous peaufine des images qui enchantent notre rétine. De l’ouverture du film, apaisée et enchainant les superbes plans sur ce vieux cinéma des années 80 en passe d’ouvrir pour sa première séance, à un magnifique feu d’artifice de Nouvel An ou à la découverte des zones secrètes de l’endroit, le spectacle visuel est complet. C’est comme si « Empire of Light » était une succession de clichés photographiques d’artistes avec pour thème le cinéma de cette époque. Rien que pour cela, le film vaut le détour. Mais ce n’est pas tout : Olivia Colman livre encore une fois une prestation d’une force et d’une finesse incontestable. Ce portrait de femme fragile et un peu schizophrène qui va s’éprendre d’un jeune homme de couleur lui doit beaucoup au niveau des émotions.

    Le décor de ce cinéma qui a pignon sur le front de mer est parfaitement optimisé et le récit nous tient malgré sa minceur et son manque de développements. Il est vrai que le discours sur le racisme est quelque peu forcé et que la morale qui va avec est prodiguée de manière un peu trop démonstrative. Pareillement, les scènes voulant rendre hommage au cinéma sont tellement marquées qu’elles s’apparentent à des passages obligés, manquant de naturel. Et de ce fait, la magie souhaitée n’opère pas forcément. En tout cas dans ces moments-là. Mais elle fonctionne à d’autres moins attendus comme lors de ce baiser volé sur le toit ou quand Hilary regarde pour la première fois un film dans le cinéma où elle travaille. Et l’émotion n’est pas en reste, notamment sur la fin à travers quelques séquences poignantes (celles à l’hôpital). « Empire of light » n’est peut-être pas le chef-d’œuvre voulu et/ou annoncé mais il c’est une œuvre de haute couture formelle et qui nous fait cependant passer un beau moment de cinéma dans un cinéma et sur le cinéma.

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