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    Magnificat
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Magnificat" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Lorsque les producteurs Josselyn Bossennec et Bruno Lévy ont sollicité Virginie Sauveur pour adapter le livre d’Anne-Isabelle Lacassagne, Des femmes en noir, la réalisatrice était en train d’écrire une série. Elle se rappelle : "J’ai donc demandé à Josselyn Bossennec de me trouver un co-auteur, et je me suis lancée avec Nicolas Silhol."

    Une histoire vraie ?

    Le roman n'est pas basé sur une histoire vraie. Anne-Isabelle Lacassagne a imaginé cette trame où l’Église découvre, à la levée du corps d’un prêtre, qu’il était une femme. "Mais après tout, les femmes se sont, au fil des siècles, grimées en homme pour être médecin, avocat, professeur, donc il est fort probable qu’un tel cas se soit présenté dans la réalité", confie Virginie Sauveur.

    Se documenter

    Virginie Sauveur avait le livre comme fil d’Ariane, et s'est aussi beaucoup documentée. La cinéaste a ensuite fait lire le scénario à des personnes qui travaillent au sein de paroisses et sont très proches de ce milieu : "Anne-Isabelle Lacassagne a notamment un ami évêque qui nous a énormément soutenus."

    "Ça a été très précieux pour me donner la légitimité à faire ce film. Le but de Magnificat n’est pas d’attaquer l’Église. Si je peux être un levier pour ouvrir le débat sur l’ordination des femmes prêtres, j’en serais très fière, mais il fallait aussi que le film soit le plus respectueux possible de la réalité de l’Église."

    Désacraliser les prêtres

    Virginie Sauveur a cherché à désacraliser les hommes d’église : "Même s’ils ont le pouvoir extraordinaire d’envoyer les gens au Paradis, ils restent des hommes ! Au début, l’évêque fait du tai-chi parce qu’il a mal au dos, nous voyons aussi des prises de bec qui rappellent des disputes de bureau..."

    "Je voulais filmer les prêtres ailleurs que derrière un autel, et autrement que priant ou célébrant le Christ. Et aussi rappeler l’importance de la présence des femmes au sein de l’institution. Elles occupent des postes clef, en bas de l’échelle, mais n’ont pas accès au sommet de la hiérarchie", précise-t-elle.

    Karin Viard de la partie

    C'est le producteur Bruno Lévy, avec qui Karin Viard est amie, qui lui a parlé de ce projet de film sur la place des femmes dans l’Église. L'actrice se rappelle : "Un jour, il m’a proposé de rencontrer Virginie Sauveur, la réalisatrice, en me parlant du rôle de Charlotte. Je ne connaissais pas du tout son travail mais j’ai lu le scénario, qu’elle a co-écrit avec Nicolas Silhol. Le récit était plus éclaté, et je le voulais plus ramassé autour du personnage de Charlotte. J’ai alors rencontré Virginie Sauveur, qui a accepté de le retravailler."

    Problématique séduisante

    Virginie Sauveur explique ce qui l'a attirée dans ce projet : "Les femmes en Occident, même s’il reste des progrès à faire, peuvent aujourd’hui exercer tous les métiers à l’exception de la prêtrise, qui reste le dernier bastion. En 1994, Jean-Paul II a même opposé un « non éternel » à l’ordination des femmes prêtres. Ça, c’était formidable d’un point de vue dramatique. Raconter cette transgression, c’était raconter une héroïne qui fait fi de cette interdiction pour vivre pleinement son appel."

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