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bapt_85
3 critiques
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4,0
Publiée le 27 mai 2023
Un film sensible, simple, original et émouvant porté par des acteurs magnétiques. La fureur de vivre une passion fulgurante s'empare des 2 héros, limités dans leurs moindres faits et gestes.
Le Paradis. Titre qui pourrait sembler paradoxal* puisque le film se déroule en milieu semi-carcéral pour garçons mineurs, lieu a priori hostile aux relations intimes et sentimentales, a fortiori homosexuelles. Le sujet aurait pu être fort, mais le développement est linéaire et sans aspérité. La liaison homosexuelle est abordée avec beaucoup de pudeur, de retenue, et de tact, avec quelques belles scènes sensuelles, mais sans autre accroc que la peur d'être séparés ; leurs sentiments intimes ne semblent jamais remis en question par les deux protagonistes ; juste perçoit-on qu'il faut tout de même se cacher pour vivre charnellement cet amour. Cette liaison n'implique pratiquement jamais les autres personnages du film. A côté de cette relation amoureuse, le film est équivoquement lénifiant, le propos étant noyé dans une sauce indigeste, oscillant entre manichéisme social effrayant et bienpensance sirupeuse. Le quotidien de la maison de redressement apparaît plutôt tranquille et les adolescents supposés violents relativement calmes, même s'il est clairement montré que tous ne savent répondre qu'à la carotte et au bâton. Outre la question de l'homosexualité (particulièrement en milieu carcéral), les thèmes de la responsabilité individuelle et de la liberté sont vaguement abordés, mais rien n'est vraiment développé. Dommage. Ce film apparait finalement comme un court-métrage un peu long. Julien de Saint-Jean éclaire le film de sa bonne prestation, il sera bien meilleur par la suite dans "Arrête avec tes mensonges" de Olivier Peyon (mieux dirigé ?), et Khalil Gharbia lui donne une réplique acceptable, apparaissant moins potiche que dans "Peter van Kant" de François Ozon. Si les cadrages et les mouvements de caméra sont OK, l'image est quelconque. Curieusement, la bande son débite quasi-exclusivement une musique proche-orientale incompréhensible et hors de propos.
* mais le titre est expliqué dans le film par un des protagonistes.
Le réalisateur exploite habilement les fantasmes supposés du public escompté. Les deux acteurs sont donc très beaux mais cela ne saurait tenir lieu de scénario. On nage en pleine mièvrerie et l'histoire se limite à bien peu de chose.
Immersion en un lieu peu connu : un centre éducatif fermé, sorte de "maison de correction" moderne qui accueille sous certaines conditions des mineurs délinquants comme ultime recours à la prison. On partage un peu de leur quotidien avec leurs éducateurs qui endossent l'autorité et la bienveillance. Chaque jeune est suivi de manière personnalisé par un juge . Il adhère à un projet de vie comportant une remise à niveau scolaire, la formation à un métier. Le réalisateur se focalise sur l'un de ces jeunes qui prépare sa sortie en autonomie. Ces jeunes aux vies déjà cabossées ont des rêves mais doivent souvent dominer la violence en eux pour y parvenir. Le paradis c'est cette relation d'amour entre le héros et un nouveau venu qui interpelle par son silence et comme une sorte de tristesse. Ce film nous interpelle sur ce que nous avons à proposer à ces jeunes ados qu'il faut reconstruire pour leur donner envie de s'insérer dans la vie libre sans commettre de nouvelles infractions.
Je suis allé à cette séance sans attente, pour sortir avec des amis. Au final, une belle découverte avec un film empreint d'émotions. Les jeunes acteurs sont justes dans leurs jeux et percent l'écran par leur vérité, leur sincérité. Et belle retrouvaille de Julien de Saint Jean, qui après "arrête avec tes mensonges" ne fait que confirmer son talent.
Très bon premier film qui montre avec pas mal de franchise et un brin de naïveté un amour carcéral intrigant. Trop sage pour totalement embarquer mais assez juste pour plaire, ce paradis finit pas convaincre. De beaux rôles d'écorchés.
Le film réussit à aborder un sujet d'une extrême tristesse tout en légèreté. Loin des clichés et des convenances, on en ressors certes émus mais grandit.
"Le Paradis" est un drame LGBT en foyer pour mineurs délinquants un peu trop romancé. Tout est beau et bienveillant et perd par conséquent sa crédibilité. Cette histoire d'amour saura séduire son public même si davantage de piquant aurait été judicieux.
Petit film, intéressant, sur l’homosexualité dans un centre de détention de mineurs. Néanmoins il n’est pas très bien ficelé. Les dialogues, presque absents, n’expliquent pas le pourquoi ni le comment du scénario, déjà parfois incompréhensibles (la diction n’est pas terrible) mais aussi et surtout par son inconsistance. Certes, il y a la tendresse entre les deux ados, normalement assez compliquée à montrer dans ce milieu , mais cela ne suffi pas pour tenir la route… À moi personnellement m’a manqué le développement, plus en finesse et en subtilité, du scénario et du coup, et malgré sa courte durée, cela se fait un peu long…. Tout cela n’empêche un certain intérêt.
Bouleversé par ce film d'une rare justesse!!! L'environnement carcéral dans lequel le film se déroule est une métaphore magnifiquement juste de l'enfermement psychologique et physique que subissent les deux personnages principaux.
De la tendresse - pas de sexe - approchée avec précautions et justesse (des gestes trop rares au cinéma, surtout lorsqu'ils viennent entre garçons) : c'est ce qui m'a enthousiasmé dans ce film, qui finit bien - ouf ! J'ai toujours été porté par le rythme, l'alternance des ambiances, la musique de Bachar Mar-Khalifé, l'enseignement professionnel froid, bien réaliste, le coup des dessins improvisés pleins de charme, le groupe des ados bien interprété, bien "dirigés". Et puis finir comme ça finit, c'est bien trouvé, avec un sourire pour nous laisser partir. Merci
Le paradis est un premier film avec tous les défauts que ça peut comporter. Le sujet aurait pu être fort mais le traitement est très sage et de ce fait peu réaliste. Le quotidien de la maison de redressement est d'un calme olympien et les ados violents sont doux comme des agneaux. Même l'homosexualité des personnages ne semble pas être impossible ici. Bref, si l'histoire d'amour et les personnages sont touchants et qu'il y a quelques scènes d'une belle sensualité qui font écho au Chant d'amour de Genet, le film est trop propret pour pleinement convaincre. Dommage.