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2,5
Publiée le 26 juillet 2022
C’est une réalisation de Bogdan George Apetri. Le roumain envisage Dédales comme faisant partie d’une trilogie se déroulant entièrement dans son village du nord de la Roumanie. Le premier étant Unidentified.
La Roumanie est un pays européen, mais dont finalement, nous connaissons peut. À l’image de Bad Luck Banging or Loony Porn, ce drame va explorer la société de cette ancienne république soviétique. Les sujets abordés vont être nombreux mais explorés de façon beaucoup trop rapide.
Dédales regorge de thématique pourtant pertinente. On va nous parler du rapport avec la religion, la vision de la femme dans cette société qui n'est pas encore passée à l'occidental ainsi que les violences envers elles. La première partie va en être le condensé. Malheureusement, ils ne sont vraiment pas assez poussés. À chaque fois qu'on en aborde un, cela dure une poignée de minutes puis on passe à autre chose comme si de rien n'était. De plus, le rythme est tout ce qu'il y a de plus long. Ce n'est pas tout de choisir des bons thèmes encore, faut-il les exploiter convenablement. Le choix de Bogdan George Apetri de favoriser des scènes longues n’est pas des plus appropriés.
La seconde partie va en être tout un symbole. Elle va commencer par une séquence charnière traumatisante. Au lieu de continuer sur cette voie en explorant les douleurs de la femme ou les vices de l'agresseur, Dédale va prendre un autre chemin. Il va se plonger dans l'exploration de l'histoire “amoureuse” de cette femme. On va dériver sur celle de son amant qui n'est pas plus intéressante. Le scénario nuit à la bonne exploitation des points les plus pertinents.
Ioana Bugarin est vraiment très bien dans ce rôle. Elle est pleine de mystère. Son agresseur va être glaçant. Sous ses airs innocents, Cezar Antal joue à merveille le symbole du prédateur. Finalement, il n'y a qu'Emanuel Parvu qui est mauvais dans la peau de l’inspecteur. Il en fait beaucoup trop.
Perplexe. Ce scénario est classé dans le genre policier. Qui dit policier dit enquête, investigations. Le problème c’est qu’ici il n’y a rien à élucider pour le spectateur puisque ce dernier a vu la scène de crime et son coupable. Il n’y aura donc plus qu’à accompagner un enquêteur pour qu’il puisse confondre le suspect qu’il a déjà sous la main (sans qu’on ne sache trop pourquoi et comment à moins que quelque chose m’ait échappé). J’imaginais plutôt un thriller, ce qui n’est jamais pour me déplaire. Dans les dédales (c’est le titre) des personnages et de leur destin, un possible lien caché entre tous les protagonistes. De quoi tenir en haleine et rester attentif. Mais... Je ne peux même pas vous dire que vous verrez bien puisqu'il n'y aura rien à voir de ce côté-là. Deux heures, ce n’est pas tellement plus long qu’un film standard mais à force d’attendre un rebondissement, ça en devient long et lassant. Au générique de fin, l’impression que ça avait duré bien plus longtemps que ça !
Je suis un peu mitigé sur Dédales. D'un côté le film a le mérite de surprendre mais il y a des grosses longueurs pas indispensables et un gros malaise sur la violence générale.
Une première partie longue, où on n'apprend rien puisqu'on devine aisément le pourquoi d'un tel voyage. Un pseudo-twist donc qui scinde le film en deux. Une première partie longue, trop longue, mais qui instaure un climax malsain, tant tous les hommes, même honnêtes, semblent capables du pire à tout moment. Une atmosphère d'insécurité pour la demoiselle s'impose alors au spectateur. C'est la bonne idée du film. La seconde partie se focalise sur l'enquête mené par un inspecteur qui semble parti pris et particulièrement obnubilé par elle. Mais on se demande bien pourquoi une enquête somme toute banale imprègne autant le quotidien du policier ?! Par là même vu le déroulement des faits, on se demande pourquoi jamais on ne parle d'ADN ?!... Etc... On peut aussi déblatérer des questions existentielles pseudo-philosophies et/ou religieuses mais alors le film sous-exploite beaucoup trop ce chemin et n'est donc pas probante. En conclusion, un thriller qu'on aimerait adoré mais qui reste trop en surface, comme des promesses non tenues, mais heureusement, il y aussi une jolie mise en scène, des acteurs solides, et un climax assez envoûtant qui fonctionne bien. Note généreuse. Site : Selenie
Un film intrigant, d'une virtuosité implacable avec des comédien(ne)s éblouissants. L'intrigue labyrinthique se dévoile au fil de longs plans-séquences au Steadicam. Ce style d'écriture amène une tension sourde et parfois un malaise qui vont culminer dans une scène de viol traitée fort pudiquement, ce qui la rend encore plus insoutenable. Ce style d'écriture n'est pas sans beaucoup de virtuosité et de maîtrise, avec parfois aussi hélas des "tunnels" inhérents aux plans-séquences. J'ai passé presque toute ma vie professionnelle à faire flotter des caméras, et je peux témoigner que le Steadicam est ici consubstanciel à l'intrigue, et qu'il la magnifie, avec une exécution presque toujours parfaite. L'univers de cette novice angoissée (subtilement interprétée par Iona Bugarin) glisse peu à peu vers le drame. La quête obsessionnelle du flic responsable de l'enquête dévoile peu à peu des bribes de sa propre vérité. Les seconds rôles sont tous fascinants, le taxi violeur en premier lieu. Fellini aurait pu le caster. Je me suis régalé à voir l'inspecteur principal s'en prendre à un collègue bigot et fataliste. Tout respire l'authenticité, rien n'est factice. On notera aussi l'obstétricienne éminemment sexy avec son regard envoutant et toute une galerie de personnages extrêmement bien croqués, comme les religieuses qui ne veulent pas de vagues. Au final ce film reste fascinant, bien qu'il souffre parfois de longueurs fort supportables tant la tension dramatique ne faiblit vraiment jamais.Certains n'aimeront pas la fin traitée de manière onirique, mais avec une subtilité constante.
Très bon film. Suffocant, poignant, sombre. Une scène totalement insoutenable qui obsède jusqu'à la fin du film. On se met à la place de ce policier qui n'a de cesse d'éclaircir cette affaire et qui en fait, on comprend pourquoi plus tard, une affaire personnelle.Film à voir, mais en se préparant à être le témoin d'une scène très dure, qui donne la nausée, devant laquelle on se sent totalement impuissant. L'effet est certes réussi mais à quel prix!
Bogdan George Apetri recherche avant tout la simplicité pure dans son travail, ce qui est aussi la chose la plus difficile à atteindre Le réalisateur a mis au milieu de son film une séquence charnière et controversée : « Je voudrais rappeler d’abord que cette scène est à la base de l’arc narratif du récit. Sans elle, il n’y a pas d’histoire, pas de péripéties à construire après un élément déclencheur, pas de film. Retirez cette scène, et vous vous retrouvez sans œuvre. La vérité est l’un des thèmes centraux de Dédales Bogdan George Apetri a choisi de favoriser des scènes longues pour faire ressentir le passage du temps aux spectateurs Le réalisateur envisage Dédales comme faisant partie d’une trilogie se déroulant entièrement dans son village du nord de la Roumanie Dédales constitue le 2ème volet d’une trilogie, précédé par Unidentified. Le casting et le tournage de ces deux longs-métrages ont eu lieu simultanément Bogdan George Apetri partage sa vie entre New York, où il vit, produit et enseigne la mise en scène à l’université Columbia, et la Roumanie, où il réalise ses films
Certes, beaucoup d'ingrédients habituels du cinéma roumain sont présents dans Dédales, dont de longs plans-séquences et des conversations très nourries, mais le film est cette fois un véritable thriller, avec une vraie cassure en son milieu et des péripéties qui tentent de constamment apporter des éléments nouveaux et inattendus. Au programme : une jeune novice qui sort du couvent et se dirige vers l'hôpital, un chauffeur de taxi et, plus tard, un enquêteur de la police, particulièrement acharné à faire avouer le suspect d'un viol et d'un meurtre. Sans oublier de dénoncer les tares de la société roumaine, le film est donc orienté vers le suspense, se permettant même de piéger le spectateur, avec une scène qui n'existe que dans l'esprit de l'un des trois personnages principaux. Bogdan George Apetri, qui en est à son troisième long-métrage, maîtrise parfaitement son affaire et l'imprévisibilité de son scénario est l'un de ses principaux atouts. Un autre est son interprétation, que ce soit celle du flic (Emanuel Parvu) ou surtout celle de la sœur, avec la lumineuse Iona Bugarin, une actrice de 25 ans déjà présente et éblouissante dans Mia misses her revenge, un long-métrage qui reste encore inédit dans les salles françaises. Il est à espérer que Miracle ne soit pas confiné aux festivals internationaux car il est susceptible de plaire à un public plus large que celui des fans réguliers du cinéma roumain.