Et oui une sorte de drame psychologique en fait. Nicholson joue comme un dieu, comme d'habitude. La réalisation est bonne sans être parfaite. The Pledge est un bon petit film.
« Il a fait la promesse de retrouver le tueur... » A partir du moment où Jerry Black promet ceci aux parents de la fillette retrouvée sauvagement violée et assassinée, sa traque deviendra une obsession jusqu'à la fin de ses jours. The Pledge = La Promesse. Je connais Jack Nicholson presque uniquement de nom, j'ai bien dû voir The Shining (de Stanley Kubrick) il y a bien longtemps et je n'en ai aucun souvenir, par contre je me rappelle des Infiltrés (de Martin Scorsese). En tout cas ici je l'ai trouvé hallucinant de justesse ! Le film se concentre entièrement sur son personnage - qui nous paraît de plus en plus inquiétant - contrairement à l'assassin qu'on ne voit jamais. Ce dernier est impossible à dévisager, on peut avoir quelques soupçons sur untel ou untel mais on reste déconcerté jusqu'à la fin et cette fin, la définir comme surprenante serait pour dévier notre énorme frustration. La scène qui achève le long-métrage - qui finalement est aussi celle qui l'ouvre - nous rend triste pour le bonhomme, on aimerait tellement lui dire, mais on ne peut pas, et on le laisse noyé dans sa parole d'honneur. Si vous n'aimez déjà pas le reste du film, son final vous le rendra détestable. Deux petits rôles relèvent agréablement le niveau, ceux de Benicio Del Toro en indien criminel psychopathe, et Mickey Rourke en père qui pleure la disparition de sa fille (instant émouvant). Un thriller de deux heures au rythme très lent, entre parties de pêche et... et pas grand chose en fait, il ne mène pas vraiment l'enquête, il attend que sa proie vienne à lui, perché dans sa station essence, et on assiste à une relation avec la gérante d'un bar (Robin Wright Penn, la femme de Sean Penn à l'époque). Mais j'ai suivi ça sans effort. Par contre je viens de remarquer que la musique est entre autre de Hans Zimmer ; elle n'a pas du tout retenue mon attention. Bref, j'ai bien aimé !
Meilleur que crossing guard. Une ambiance pouvant par moment rappeler les oeuvres tirées des livre de lehane tel gone baby gone ou encore mystic river.
Peut-etre une mise en scène de Mr Penn un peu trop conventionnelle et ennuyeuse mais le résulatat est tellement émouvant et bouleversant avec un Nicholson aux petits oignons!!!!
L'intro évoque un sentiment de fin, un monde se refermant tranquillement et docilement sur lui-même, broyant sur son passage la liberté morale d'un inspecteur assidu jusque-là, sur le départ à présent. C'est un homme paisible en surface, lucide sur son compte, sur le temps révolu et la générosité limitée de celui qui s'écoulera désormais. Sauf qu'à chaque moment de bascule, c'est le re-départ éternel et Jerry Black reprend son combat entêtant, celui consistant à mettre un visage sur le péché. Pris à parti par la mère d'une trop jeune victime qui le fait jurer sur le salut de son âme, il mènera l'enquête à son terme.
Il y a quelque chose d'élémentaire dans The Pledge. Parce que l'argument ''un flic sur la retraite reprenant une enquête qui le poursuivra jusqu'à son dernier souffle'' correspond à l'une des données les plus définitivement vétustes de tout un genre depuis Se7en. Elémentaire aussi parce que le film est d'une simplicité revendiquée, presque confondante et qu'en allant fouler des sentiers mille fois battus, il porte en lui toute la tristesse du monde, que ses digressions vers le conte désenchanté [il y a ici le parfum doux et impur d'une Nuit du Chasseur] allègent de sa noirceur flambante. Pas question de tromper cette vérité, simplement de diluer sa dureté avec un regard sec et bienveillant.
Sean Penn aime à plonger dans l'intensité d'un instant et saisit les détails qui rendront sa photo pareille à aucune autre. Sublimant l'imperméable et désuet enfer glacé [au-delà de la carte postale de l'expressif thriller new-age aux ressorts surannés façon Insomnia], sa mise en scène est naturaliste et esthétisante. L'évocation triviale et gracieuse d'une Amérique en crise semble hors du temps, hors de la civilisation aussi. Penn recherche le temps suspendu pour y exprimer le fantasme d'une pleine et sereine harmonie avec la Nature ; il le concrétise lorsque le personnage de Nicholson entame son séjour puis s'installe pour l'éternité. Mais soumis à sa quête cruelle et sournoise, ce dernier ne peut soutenir l'équilibre tenant à distance la Mal qui le taraude et envenime ses pensées. Sa moralité passe de l'état de moteur à obsession néfaste.
Dépourvu de tous ses tics grandiloquents, à mille lieux de ses attitudes outrancières de Batman ou Mars Attacks !, Nicholson est si méconnaissable que sa performance déroute comme rarement. A l'instar de DeNiro ou Pacino, il trouble par cette façon d'investir physiquement ses personnages, de prêter son corps à leur turpitude en donnant l'illusion que la prestation hallucinée, fondue dans un décors à laquelle elle donne paradoxalement tout son relief, n'est que le fruit d'une balade sans effort. Cette force tranquille aux saillies ténébreuses achève la logique de ce film de facture classique mais à l'impact puissant.
Une intrigue envoûtante, des acteurs extrêmement convaincants, et une histoire hors du commun. Cependant, ce film tourne plus autour du protagoniste que de l'enquête, pas de poursuite, ni de confrontation et la fin "originale et frustrante" plaît ou déplaît, et elle m'a déplu.
The pledge est un film qui, de part une mise en scène puissante peut être assez fort pour qui n'a pas déjà vu cent fois ce scénario (dans Memories of Murder, etc)
j'ai adoré cette histoire, forte, bouleversante, avec un Nicholson au mieux de sa forme, complètement obsédé par cette promesse faite à la mère de la vicitime, il abandonne tous ses projets de retraite pour se consacrer corps et âme à son enquête ...
il petera un plomb et finira sa vie, seul et abandonné de tous, dans un univers totalement fracassé ....
Un film trop long et trop ennuyeux, il ne se passe pas assez d'événements pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. La première demi-heure est intéressante mais au fur et à mesure le scénario se perd dans des détours et des scènes illogiques manquants de soin et de réalisme. Dommage car Jack Nicholson était impeccable.
Avec ce thriller Sean Penn élargie un peu plus encore ses horizons de réalisateur, nous prouvant que quoiqu'il touche il le réussit de l aplus belle des manières. The Pledge n'échappe pas à cette règle.
« The Pledge » est un film noir, voir très noir. Il dissèque la descente dans la folie d’un policier à la retraite. Ce dernier s’accroche à la promesse (pledge) faite à la mère de la victime de sa dernière affaire en ce mettant à la recherche du meurtrier qu’il, contrairement à ces ex coéquipiers, considère toujours en liberté. Pour cela il n’hésite pas à racheter une station-service dans ce qu’il croit être la zone de chasse du tueur. Il n’hésitera pas non plus à mettre son bonheur, trouver auprès d’une femme et de sa fille, en danger pour arriver à ses fins. Jack Nicholson est époustouflant dans le rôle de cet ex-flic à la dérive uniquement maintenu à flot par son obsession pour ce tuer en série ; obsession qui aboutira à la folie quand ce dernier ce tuera dans un accident, laissant le flic fasse à ces collègues et à la femme qu’il aime désemparé et donnant l’impression d’être aliéné. Malheureusement le film manque un peu de rythme et l’on se laisse parfois perdre (dans le mauvais sens du mot) dans une contemplation noyée d’un certain ennui tant l’action est diluée. A voir néanmoins car il reste malgré ces défauts un intéressant film noir porté de bout en bout par la prestation de Jack Nicholson.