2H22 min agréables que l'on ne voit passer !!! Disons le tout de suite, l'histoire dans ce film n'est pas particulièrement originale. En effet, on connait plusieurs endroits dans monde où l'accès à l'éducation reste un défi, un combat. Cependant, ici, on se prend vite à essayer de deviner l'issu de cette histoire bien sombre et finalement, c'est cet exercice qui vous tient en haleine.
En effet, beaucoup de rebondissements, des intrigues dans l'histoire principale vous garde éveillé. Mieux quelque scènes arrivent à vous arracher le sourire, le rire dans cet univers où même la mer semble avoir des reflets noirs :
l'oncle Lucas qui compte jusqu'à 5 pour faire fuir ses agresseurs 😁😁😁
Les images sont superbes; le décor de ce village de pêcheurs où malgré tout, les gens semblent avoir trouvé leur équilibre là. Le son, même si par moment on devine des ajouts du bruitage, est excellent. De même que la bande son, même si parfois, on se demande si la chanson qu'on entend a un réel rapport avec la scène : scène où Ekah est seule dans la salle de classe
avant d'être surprise par professeur Bihbih
Les acteurs sont plutôt crédible. Mention spéciale à Faith Fidel qui arrive à avoir un regard vide
lors se la scène du viol
... Dont la tristesse vous attriste. Cependant, on a du mal à percevoir, dans le jeu d'acteur de Kang Quintus , le traumatisme qu'à subit Solomon le poussant à prendre une décision aussi extrême que de refuser l'éducation à sa fille. Un personnage pareil, à mon avis devrait être tellement brisé que cela se ferait sur sa face, dans ses yeux !!! Une star de la musique camerounaise y fait 3 scènes, dans un rôle sans relief, passons !!!
Solomon semble subir, impuissant... Et lorsque l'on s'attend à ce que les représentants de l'État que sont le corps enseignants dans ce film, interviennent pour arrêter le drame en cours, on est outré par leur impuissance. Mais surprise, à la fin, alors que le drame ultime semble inévitable,
un happy end, dont la recette ne nous est pas donné, nous est servi. Espérons tout de même que la jeune adulte Ekah, auréolé de son succès académique (en passant la scène de remise de parchemin est si minable qu'elle pourrait tout gâcher), s'est reconstruite, physiquement et psychologiquement.