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Fêtons le cinéma
685 abonnés
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4,5
Publiée le 18 septembre 2023
L’Eté dernier contient dans son titre l’idée de fatalité, l’adjectif dernier signifiant moins ici « de l’an passé » qu’« ultime » : soit l’échauffement des corps et des cœurs ouvre sur l’achèvement de l’innocence d’une part, celle d’un adolescent confronté à la brutalité et à la complexité des sentiments, et sur le pas de côté occasionnel d’une avocate spécialisée dans la protection de l’enfance d’autre part, qui voit sa vie rangée et ses convictions voler en éclats. Le film veille à rendre naturelle et spontanée cette relation interdite, choisissant le schéma de la recomposition familiale comme le faisait le mythe antique de Phèdre, une belle-mère amoureuse de son beau-fils – à la différence près que leur passion est réciproque et consentie – pour mieux représenter avec beauté le besoin d’étreindre l’autre ; dès lors, nous spectateurs acceptons une telle union, nous nous y identifions sans scandale aucun, ce qui en soi relève du scandale ! En choisissant une représentante de la loi que ses fonctions auraient dû écarter de telles pratiques, Catherine Breillat montre que les êtres ne sont pas faits de lois mais de chair et de désirs ; elle compose une œuvre à contre-courant des préoccupations actuelles en interrogeant la valeur des normes sociales et des textes de loi, perçus tout à la fois comme des garanties offrant protection et encadrement aux victimes – le cas de l’adolescente éloignée de son père – et comme des remparts à l’épanouissement plein et entier du cœur humain, qui conduisent les partenaires à se comporter en monstres. En effet, nulle victime ici, nulle rupture de consentement, mais la lutte entre deux êtres qui se déplace depuis l’opposition de caractères vers la passion tumultueuse et insatiable, lutte qui semble inhérente à la nature humaine (voir à ce titre le silence d’Anne sur son passé). La cinéaste se saisit d’un microcosme bourgeois, cible habituelle des films de Chabrol notamment, pour mieux le révéler dans son mélange de conventions et de marques sincères d’attachement, en témoigne la séquence intime entre Anne et son mari. Ce que l’on retient, à la sortie de L’Eté dernier, est la complexité du cœur humain. Breillat refuse de juger ses personnages et d’en faire des criminels : elle les suit sans complaisance dans leurs ébats ouvrant sur des débats moraux qui découlent moins des individus que de la société normative qui les gouverne. Sa pudeur à l’image surprend, constitue sa plus grande force en ce qu’elle permet une douceur synonyme d’harmonie (temporaire) dans une relation jugée incestueuse et dans un monde sinon chaotique. Un immense long métrage porté par de remarquables comédiens.
Ennuyeux, prévisible, rempli de clichés. Cerise sur le gâteau si je puis dire, quelques orgasmes interminables de Léa Drucker. De bons acteurs ne suffisent jamais à faire un bon film. Dommage
Superbe intrigue amoureuse qui se dénoue Dans sa 2 eme partie et là on voit tout le talent de Léa drucker.des lenteurs dans la 1ere partie. Très bons interprètes.on passe un réel bon moment.
Pas crédible du tout, autant les personnages que l'histoire. Et les scènes de sexe (beaucoup à mon goût) sont sans passion et sans désir, aucun sentiment ne s'en dégage... Dommage!
Voilà un film sulfureux qui m'a pas mal perturbé, je dois le reconnaître. Cette relation entre une femme de 50 ans et son beau-fils de 17 ans est plutôt malaisante à voir, certaines scènes intimes auraient d'ailleurs pu être un tantinet raccourcies. Passé cette sorte de voyeurisme malsain, il reste la sublime prestation de Léa Drucker, totalement magnétique et troublante dans ce rôle. Immoral et dérangeant, et pourtant tellement humain ! Site CINEMADOURG.free.fr
Dernier film de Catherine Breillat, subtil drame familial, offrant à Léa Drucker ( Anne ) un rôle d'une beauté et d'une intensité rare. Avec un décor luxueux et le charme d'une vie provinciale bourgeoise, la nouvelle cohabitation avec le fils de Pierre ( Olivier Rabourdin ) le jeune Théo, est très compliquée. Comme beaucoup d'ados, attaché à son smartphone, peu causant, et peu enclin au moindre effort. Léa Drucker met tout en oeuvre pour dérider Théo, de l'associer au bonheur familial incluant deux autres petites soeurs, au point d'en être débordée par ses pulsions. Toujours souriante, positive, aidante, Léa Drucker, donne le maximum pour tous, pour que tout s'emboîte parfaitement, que rien ne dépasse.... Notons sa soeur Mina interprétée par Clotilde Courau et la très belle prestation d'Olivier Rabourdin, sans doute dépassé, mais tellement amoureux d' Anne. Comédie intimiste remarquablement mise en scène, avec une photographie extraordinaire, y compris des visages, avec l'une des meilleures composition de Léa Drucker..... !!**
Si je devais résumer en une phrase : j’ai failli sortir avant la fin de séance par ennui ! Même les scènes de sexe que certains qualifient érotiques étaient une mascarade limite du risible ! Un sujet bâclé qui aurait pu être traité avec tellement plus de psychologie ! Le SEUL point positif est le jeu de Léa Drucker!
Bonjour C'est la première fois que je rédige e la critique d'un film mais après avoir vu "l'été dernier" je me suis senti investi d'une mission. Si je devais résumer mon ressenti je dirais que ce film est laid. Laid à tout point de vue. La relation entre les deux protagonistes se résume à un rapprochement physique qui se fait très rapidement de façon incompréhensible puis à des scènes de sexe consistant en des plans fixes interminables des visages de l'un ou de l'autre, ou l'on voit davantage une femme se laisser faire par un homme qu'un couple faire l'amour. Le garçon en question adopte les trois quart du temps une mou adolescente/ tête à claque insupportable qui rend d'autant plus incompréhensible l'attirance de la belle mère . On assiste donc à une histoire de désirs éventuellement mais jamais d'amour. On voit des personnages, on les regarde prendre des risques incroyables en vivant une relation qui peut avoir des conséquences catastrophiques sans qu'à aucun moment on n'en comprenne les motivations. Car tout est montré mais rien n'est "dit" qui nous permette de suivre l'un où l'autre. D'un point de vue purement esthétique il y a une crudité dans l'image, la lumière et les gros plans de visage que j'ai trouvé écœurante comme si breillat voulait nous dégouter des différents personnages. Laid et pénible.
Oú est la passion ? Oú est le vertige ? Oú est la folie qui devrait animer les deux amants face à l'interdit ? On n'y croit pas une seconde, en plus les gros plans interminables...quel ennui.
film bouleversant! On parvient à comprendre chacun des 3 personnages principaux qui traversent une situation faisant émerger des réactions pourtant folles. Ils sont touchants et ce film m'a émue jusqu'à la dernière scène.
Film dérangeant (? ) sur les arcanes du désir. Il n'est pas question d'inceste contrairement à ce que j'ai lu dans les critiques, de plus Anne n'avait ni élevé ni vécu avec son beau-fils. La différence d'âge est grande (30 ans) et toujours plus difficile à digérer lorsque la femme est plus âgée, ce qui personnellement m"a interrogée c'est que Théo est vraiment très jeune (17 ans) , et du coup la psychologie de Léa m'échappe vraiment. En effet comment une femme mûre, intelligente, peut risquer ainsi sa relation de couple (par ailleurs harmonieuse et tendre) pour un ado qui n'a pas d'intérêt pour grand chose ? C'est le reproche que je fais au film, notamment sur la fin où vraiment la psychologie des personnages frise la pathologie. D'ailleurs Léa est alcoolique, il faut souligner qu'elle a constamment des verres de vin bien remplis à la main, à tout moment de la journée. Les 2 petites filles sont admirablement bien filmées et sont de véritables bulles pétillantes de fraîcheur et de malice.
Sujet extrêmement difficile, mais très bien traité avec un côté polar. Léa Drucker y est formidable, comme à son habitude. À ne pas mettre entre tous les yeux...
Un film qui prend son temps, sans abus mais avec réflexion, les acteurs sont parfaits dans leur partition qui devient de plus en plus complexe et qui arrive à mettre mal à l'aise. Intéressant et bien pensé pour tenir l'intérêt.
La bande-annonce laissait imaginer une sorte de thriller psychologique où le spectateur devrait deviner qui de la belle-mère ou du beau-fils dit la vérité. C'est d'ailleurs pour cela que je suis allée voir le film. Et finalement il s'agit encore une fois d'une énième histoire d'inceste banalisé et romantisé. Que dire de l'accord donné à demi mots par le père... Non, ce n'est pas un "amour interdit", c'est de l' inceste, ça concerne le cadre familial même s'il n'y a pas de lien de sang. Et oui, c'est toujours anormal et choquant. Je ne comprends pas les commentaires qui parlent d'amour et de "dépassement des limites" alors que c'est juste un crime. Les belles images et le jeu parfait des acteurs ne doit pas laisser occulter cet aspect qui n'est, d'ailleurs, jamais évoqué.
Un film vertigineux de Catherine Breillat réalisatrice de 75 ans, habité avec grâce par Samuel Kircher, Léa Drucker, Olivier Rabourdin ! Transgressif ! Brûlant ! Endiablé ! Courageux ! Insensé ! Essentiel ! On y croit. On s'y perd. Et on aime.