On vote "nul". Quatrième opus (dont trois de trop) de la saga Ducobu, cette comédie potache pour enfants fera passer un sale quart d'heure aux parents qui accompagnent leurs bambins (qu'on a remarqué plutôt réceptifs... Aussi si vous avez des marmots, on vous conseille donc le film, et une paire de boules Quies). Braillard, joué avec autant de finesse qu'un pachyderme, avec des ressorts narratifs aberrants si l'on n'a plus cinq ans d'âge (les lunettes hypnotisantes qui tournent, l'éducateur avec un accent allemand écœurant - Ari Abittan dans son pire rôle, et écarté de l'affiche pour éviter tout bad buzz -, et tout le bazar gonflable balancé sans envie dans le décor de l'école... On a l'impression qu'un camion de La Foir'Fouille s'est renversé là), avec des acteurs transparents, des jeux de mots puérils en guise de gags, d'autres vannes récupérées des anciens films (la mère de Latouche, sa radinerie, le strabisme de Rateau, on sature de ces running-gag éculés), vraiment un opus dispensable en tous points, sans regret. La mise en scène d'Elie Semoun n'a rien pour elle, les nouveaux enfants "Ducobu-Léonie" sont très fades (plutôt mal dirigés que vraiment mauvais comme acteurs, on veut le croire), les avis politiques de Semoun passent mal - sortent de nulle part, dans ce film jeunesse - (quelques vannes critiquant le Président, sans le nommer, puis le Covid... Et qu'on se le dise : les vannes sur le Covid sont ringardes depuis deux ans), on préfère de loin se remettre le premier film Ducobu, ou même encore Les Vacances de Ducobu, qu'on trouve pas si mal, finalement, à la sortie de ce quatrième opus... Un "film" qui ressemble surtout à une immense kermesse hasardeuse.