“Coupez”, adaptation française du film japonais “Ne coupez pas !” est un vrai tour de force. Romain Duris, Grégory Gadebois et Bérénice Bejo dans un film de zombie, WTF ? Caméra embarquée pour un style amateur, longues scènes de dialogue inutile, saturation des couleurs, du sang qui gicle à la manière d’un Tarantino, un seul plan-séquence, pour un résultat très old school, mais également peu convainquant. En même temps, vu l’aspect de l'affiche, nous sommes sûrement prêts à visionner le nanar de l’année. La BO est répétitive. Mais bon dieu, que Michel Hazanavicius veut-il nous montrer ? A la base, je suis pas bien “film de zombies”, qu’est-ce qui va réveiller ce scénario morbide et sans saveur ? Le synopsis ne dit rien non plus, décidément. Ainsi pour changer complètement d’avis, il m’a suffit d’arriver sur la seconde partie.
Un film sur le cinéma et sur le travail qu’il y a derrière, avec ses couacs, ses bugs, ses challenges, ses tensions, et…les moyens du bord. La réalisation d’une série plus que moyenne par un réalisateur considéré comme moyen, mais “Coupez” est avant tout une aventure humaine et c’est bien la seule chose qu’on peut mettre en avant
. Les zombies ne sont qu’un prétexte, le long-métrage surpasse largement tout ça, pour une dernière heure et un final puissant, drôle, prenant, envoûtant, mais surtout une approche peu habituelle, et en l’honneur du 7ème art. Pour enfin remercier tout le staff d’un film et tous ceux qui sont derrière les caméras et les perches, de la bande originale jusqu’aux idées, au script, à la photographie, au scénario.
Venant du réalisateur, Michel Hazanavicius (OSS 117, Les infidèles, The Artist), “Coupez” reste dans son état d’esprit, même si l’idée initiale vient de nos amis japonais, Michel a su l’adapter en version française d’une très belle manière, un film à voir (sauf si vous avez déjà vu son homologue japonais) et même à revoir dans quelques années.