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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 janvier 2014
Quel film !!! J'ai adoré, puis Guillaume Canet assure tellement outre Atlantique que je me devais de lui faire hommage ! Supeeeeer Film. New York boogie down Bronx fin des années 90, début 2000 dans une ambiance pour le moins jazzy. So smoov ;)
Dernier film de Jerry Schatzberg à cette heure-ci, «The day the ponies come back» (USA, 2000) conserve la force du cinéaste qui réussit à capter la grâce de l'industrie new-yorkaise par des plans à l'harmonie photographique. Jonglant entre deux pellicules : 35mm et vidéo, Schatzberg prend le parti-pris de deux points de vue : le sien, spectateur de l'aventure de Daniel Moulin, et le point de vue subjectif de ce même Daniel Moulin, arrivant perdu dans le Bronx. Car «The day...» est l'histoire d'un jeune français, joué parfaitement par Guillaume Canet, qui vient à New York pour réparer les cors d'un ami. Serait-ce peut-être un descendant du Lion (Al Pacino) de "Scarecrow" de Schatzberg ? Daniel Moulin profitera de ce voyage pour rechercher son père qui vivrai dans le Bronx. Ainsi, le film s'apparente à un road-movie plus statique dans son déplacement, un voyage initiatique entre Manhattan et le Bronx, où un jeune homme est à la recherche de son monde paternel. In fine, la réalité s'échappe violemment à nos rêves, tout n'est pas ce que nous pensions, quoique... Entre Manhattan et le Bronx, le film met en relief la question du racisme. C'est en ça que le film sort du commun, l'humilité et la maîtrise de l'image et du son de Schatzberg permet au film d'éviter avec grâce et sans nulle condescendance le piège du manichéisme. Les acteurs, tous autant qu'ils sont, sont les notes parfaites de cette merveilleuse symphonie. Car ce qui est illustré dans «The day...» possède un air farouche de vérité, tant et si bien qu'on ne peut qu'immerger dans l'histoire. Cependant la fin, appuyée par un air de violons sentimental inscrit la séquence hors de l'émotion, dans le sentimentalisme. Heureusement, Schatzberg rattrape son coup grâce à un montage sonore et vidéo magique, cassé et percutant. Condensant fiction et documentaire voilée, c'est un grand film de Jerry Schatzberg car il possède encore le lyrisme d'une poésie grâcieuse et humaine.
Voici un film que vous aurez beaucoup de mal à vous procurer et qui n'a pour ainsi dire presque pas été diffusé en salle (sa dernière projection, au moment où je rédige cette "critique" était à l'institut lumière le Samedi 24 Mars 2007). Cependant je vous conseille de ne pas passer à côté si vous avez l'occasion pouvoir le visionner en salle ou de vous en procurer un DVD. C'est un film très émouvant et qui ose montrer des vérités sur le racisme et sur l'humanité. Ainsi, le réalisateur Jerry Schatzberg traite un sujet d'actualité sur les injustices faites auprès des Noirs qui vivent dans le Bronx avec un film de qualité. En effet, les thèmes tels que le racisme, la recherche fils / père, l'amitié sont remarquablement bien traités. Aussi, sachez que les cinéphiles qui savent analyser ne seront pas non plus déçus car ce film est très codé et nécessite aussi une certaine interprétation de l'image. A VOIR ABSOLUMENT (c'est là que l'on voit l'injustice qui est opérée envers de tels films alors que d'autres "films" sont diffusés de façon abusive dans nos salles de cinéma).