De la saga Halloween, je n'avais vu « que » les deux premiers et les remakes de Rob Zombie. Je ne vais pas être original : hormis le cultissime premier volet, et à des degrés divers, aucun ne m'a réellement plu. « Halloween : Résurrection » ne fait pas exception à la règle, loin s'en faut. Hormis une scène d'introduction plutôt classique (si ce n'est peut-être l'affrontement « mortel » avec Jamie Lee Curtis ») mais efficace, on est vraiment dans la routine absolue, certes pas foncièrement désagréable et même vaguement rigolote par moments, mais d'une grande pauvreté. Auteur du second volet de la saga, Rick Rosenthal rempile ici sans la moindre conviction ni idée, ou plutôt si, sauf qu'elles sont toutes mauvaises. Alors qu'on pouvait penser que ce jeu de télé-réalité pourrait apporter un vent d'air frais à l'intrigue, il n'en est rien, les scènes intégrant ces caméras amateurs n'étant pas loin d'être affreuses visuellement, n'apportant qui plus est strictement rien à l'ensemble (difficile de ne pas rire alors devant les bonus où l'équipe nous parle d'un procédé révolutionnaire (tremble, « Citizen Kane »!!) jamais tenté par qui que ce soit auparavant (ba peut-être simplement parce que c'était une idée à la con!!). Voilà, voilà. On sait qui va survivre, qui va mourir (bon, à une exception près!), on peut même presque deviner l'ordre, on use jusqu'à la corde le thème musical mythique de John Carpenter (il faut dire, qu'est-ce qu'il est bon!!), sans apporter un seul élément nouveau à la mythologie de Michael Myers. Il y a bien quelques fausses pistes (rien de bien excitant non plus), la présence presque troublante de la belle Bianca Kajlich et les débuts de Katee « Battlestar Galactica » Sackoff (plutôt pas mal, d'ailleurs), mais on se fout quand même pas mal du sort des uns et des autres, et si l'équipe affichait sa volonté de renouveler le thème, c'est peine perdue, et pas qu'un peu. Bref, une saga qui aurait très probablement dû s'arrêter à la cultissime « Nuit des masques », tant tout semble avoir été dit par « Big John » : pas nul, juste sans intérêt.