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FaRem
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2,0
Publiée le 22 décembre 2022
Même dans la vengeance, nous ne sommes pas égaux... Inspiré du massacre de Karamchedu et du conflit de castes entre les Kamma et les Dalits, "Narappa" évoque une guerre entre deux familles autour d'un terrain que l'on peut résumer à une confrontation sociale entre les riches et les pauvres. Narappa vit avec sa femme Sundaramma, leurs trois enfants et son beau-frère Basavaiah. Pandusami, propriétaire d'un terrain voisin, a posé une clôture électrique qui provoque des problèmes. Lorsque le dialogue n'est plus possible, la violence commence à être utilisée, ce qui entraîne un bain de sang et beaucoup de souffrance. Je suis très partagé sur ce remake du film tamoul "Asuran" sorti en 2019. C'est un film qui sait être puissant avec des scènes qui prennent aux tripes, mais la structure de l'histoire est frustrante. Je pense à ce long flashback d'au moins une heure après l'intermission qui m'a complètement coupé les jambes. Même si cela permet de mieux comprendre certaines choses, ce n'était pas nécessaire à mon sens. Après ça, je n'ai plus du tout réussi à accrocher. Bref, je suis vraiment resté sur ma faim.
Voici un exemplaire du cinéma de Tollywood, film en telugu, dont le centre industriel est Hyderabad dans la région du Telangan. Narappa est un père de famille qui se bat pour sauver sa terre, sa femme, ses enfants, ses sandales, sa dignité. Il est très résilient, jusqu'à ce que les méchants s'en prennent à ses enfants ou sa femme directement, et là il sort la serpe et se venge. Narappa est interprété par Venkatesh Daggubati, qui joue très bien le chien battu jusqu'à ce qu'il éclate en furie (où il est moins crédible). Ici les protagonistes vont se battre à coup de haches et de serpes parce qu’un d'eux porte une paire de sandales (et cela ne plait pas aux méchants) ou pour faire justice soit même, car les autorités ne font pas régner la justice. Il y est surtout question de problème territorial : les méchants volent des terres aux pauvres ou sous humains. C'est une société avec des inférieurs, et des nantis défendus par la police. C'est aussi une société moyenâgeuse phallocratique où les femmes sont des objets inférieurs. C'est un cinéma de narration, mais pas de concision : beaucoup de ralentis, beaucoup de voix off qui surcharge et raconte ce qu'il faut comprendre, beaucoup de dialogues pour que tout le monde comprenne bien. Beaucoup de flashbacks aussi, à vocation explicative encore. Pas de place à la folie ici, mais il faut toujours expliquer par l'injustice.