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STANOPTINO
7 abonnés
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4,0
Publiée le 29 mars 2023
Pendant ma séance, 1 quart ont quitté la salle avant la fin, d'autres sont restés sur leurs téléphones et quelques-uns étaient captivé par ce film, et je suis dans cette catégorie. Il y aussi des personnes qui critiquent ce film comme "trop réaliste", et c'est parfaitement vrai, mais ici, c'est la force de ce film comme beaucoup de films de Gaspard Noé qui nous choc pour nous avoir mis en pleine face les choses réelles de notre existence. Ces personnes qui disent que le film est trop lent, trop long, c'est aussi le réalisme de la scène, le temps paraît si long dans les pires moments et si court dans les meilleurs. Le message du film est fort, voir très fort, sur le fond du sujet.. c'est sans doute un des meilleurs sujets de films de Gaspard Noé. Alors pourquoi cette note qui aurait pu être plus haute ? Tout simplement dans la réalisation, j'aurais aimé que Gaspard Noé utilise son génie autant sur la réalisation que sur le sujet. L'écran coupé en deux est très bien maîtrisé, mais je trouve que l'on sait trop pourquoi il y a eu des coupures dans les plans-séquences, quand par exemple les deux personnages s'entrecroisent, il aurait été difficile de faire entrecroiser les deux caméras dans les voir, alors ici, on utilise une coupure. Ce n'est pas forcément négatif, car c'est peut-être un choix artistique, mais j'ai moins adhéré subjectivement parlant. La fin est tout simplement parfaite, les plans, et surtout le coup-de-poing que l'on se prend dans la figure... quand on apprend que..
Vortex est, encore une fois, un film terrible réalisé par Gaspar Noé, mais là il fait un peu son Amour. On est loin de la violence physique, de la débauche de sexe qu'il peut y avoir dans d'autres de ses films, on est vraiment sur de la violence beaucoup plus insidieuse puisque le film parle de la fin de la vie, de la fin de notre vie ou de celle de nos proches. Forcément le film va aborder un thème qui nous touche ou nous touchera tous.
Je dois dire qu'il le fait bien. Je venais de voir le dernier Ozon, sur un sujet similaire et là chez Noé, aussi étrange que ça puisse paraître c'est un poil plus subtil, un poil moins téléphoné et surtout beaucoup plus juste. On se prend vraiment toute l'atrocité de la fin de vie en pleine poire et le film n'est tendre avec personne. L'égoïsme et la peur du mari qui veut absolument finir son livre et qui finalement ne fait pas grand chose pour sa femme... le fils totalement impuissant qui a ses propres problèmes à régler... et le détail qui tue le gamin qui fait du bruit en jouant alors que la situation est grave, rendant toute la séquence atrocement réaliste et éreintante.
Le choix de tourner quasiment tout le film en écran partagé, sauf une scène au début (si je ne m'abuse) est une idée brillante. La maladie qui sépare physiquement dans le cadre ce couple quoi qu'il arrive. Ils ne seront plus jamais unis par la mise en scène. Et puis ça permet une approche mine de rien assez ancrée dans le réel. Pendant qu'on regarde une conversation on voir la malade faire des trucs vides de sens parce qu'elle n'a plus toute sa tête et il faut tout le temps la surveiller pour savoir ce qu'elle fait même si notre attention devrait être dirigée ailleurs. Disons que c'est bien trouvé.
Surtout que l'issue est connue... à la fin de la vie les gens meurent... mais la question c'est comment... combien de temps ça prend d'agoniser, à ne plus avoir toute sa tête... à se sentir être un fardeau pour les autres lors de nos rares moments de lucidité. Le film arrive à aborder tout ça, sans que ça fasse trop didactique.
Même si on va se mentir, Noé est pas un mec hyper subtil, il met souvent les pieds dans le plat. Mais les personnages sont touchants, crédibles, fonctionnent (j'ai reconnu Philippe Rouyer juste à sa voix avant de le voir) ce qui rend plus acceptable les moments où Noé chausse ses gros sabots.
En tous cas, encore un film où le temps détruit tout.
Je n'ai rien aimé dans le dernier Gaspar Noé. Au vu de son sujet, le film devrait être dérangeant, oppressant, déstabilisant, mais il est simplement chiant.
Lui (Dario Argento) écrit un livre sur le cinéma, et dit parfois de jolies phrases. Elle (Françoise Lebrun) perd la boule. Alex Lutz est leur fils, ex-drogué.
Et ? Rien du tout. Vortex ne raconte rien et la seule idée de mise en scène qu'il propose est le split screen, par ailleurs bien mieux utilisé dans Lux Aeterna. Certains diront qu'il n'a pas besoin de raconter puisqu'il montre : les deux acteurs pissent, se lavent, s'habillent, fréquentent les épiceries de quartier, errent dans un logement tellement envahi de souvenirs et de livres qu'il en devient un cauchemar de claustrophobe. Mais cette absence de point de vue lasse vite, après avoir brièvement intrigué.
Il y a dans le film une complaisance benoîte à filmer la décrépitude, bien éloignée de l'exaltation des corps qui sublimait Climax. Le cinéma de Noé est avant tout sensoriel : quand il échoue à faire sentir, il apparaît comme une terrible et cruelle coquille vide.
Film très original (pas vraiment une surprise quand on connait G.Noé). Excellents acteurs, très bonne réalisation. Quasi docu. Un peu long parfois, mais ça fait partie du sujet. Avec une mention spéciale concernant le jeu et la direction du petit garçon à travers 2 scènes qui justifient à elle seules de voir le film. Bravo !
Le cinéma de Gaspar Noé est clairement une vision pessimiste de la vie. S’il est plus classique d’un point de vue formel (seul le découpage de l’image en split-screen qui intervient au bout de quelques plans et qui durera jusqu’à la fin du film l’éloigne d’un certain classicisme du cinéma d’auteur français), Vortex reste toujours dans cette optique très sombre de l’existence en prenant ce qui est peut-être sa partie la plus dure à vivre à savoir la vieillesse et la dégénérescence du corps et de l’esprit. On peut ainsi penser à Amour de Michael Haneke par son sujet mais également par l’aspect extrêmement lent de l’ensemble. Il faut accepter avant de rentrer dans la salle qu’on sera confronté au quotidien de deux personnes en fin de vie et à leur rythme d’existence qui n’exclut pas l’ennui et la lassitude. Noé réussit à retranscrire cela de façon brillante car il arrive malgré tout à conserver l’intérêt de son spectateur alors qu’il fait durer très longtemps des plans dont les dialogues semblent laisser part à une grande improvisation. Cela amène une impression de réalisme où les acteurs (Dario Argento, Françoise Lebrun et Alex Lutz) semblent chercher leurs mots comme dans la vie. Tout cela rend Vortex intéressant à voir sur un écran de cinéma car on a la possibilité de se concentrer entièrement sur ce que l’on regarde mais risque de rendre sa vision plus difficile chez soi sur une télévision où on peut être plus facilement distrait et où les moyens de rompre un début d’ennui sont plus nombreux. Une fois de plus et malgré un aspect formel plus classique, Gaspar Noé offre une expérience de cinéma qui peut autant passionner que dérouter voire rebuter et c’est pour cela qu’on l’aime.
Vortex est un chef d'œuvre parce qu'il montre avec un réalisme cru le naufrage de la vieillesse qui nous concernera tous. Les ravages du temps se conjuguent en musique sur une chanson de Françoise Hardy. "On est bien peu de choses, toi, mon amie la rose". Alex Lutz, le fils est confronté aux décisions ultimes face à des parents qui ont besoin d'aide et d'assistance quotidiennement. Le film nous montre avec un split-sceen efficace la decheance du grand âge. Les Ephad sont indispensables et ce couple aurait vécu quelques années de plus, s'il avait été pris en charge à temps.
j 'ai vu le film hier ,j ai vraiment un amour inconditionnel pour le cinéma mais pas celui là, je me suis ennuyée, des plans insupportable ,des acteurs malgré tout formidable
Bon j'adore les film de ce réalisateur. Films très provocateurs avec beaucoup de drogue et de réalisme. Juste ici c'est long et chiant. Mais ce film devait être fait. C'est important. Bien vu. Mais trop réaliste pour moi.
Gaspar Noé confirme sa radicalité avec cette œuvre plus proche du "Jeanne Dielman" d'Akerman que d'"Amour" d'Haneke, auquel son thème du naufrage de la vieillesse fait songer. Le double écran n'est pas qu'un effet de style et contribue au pouvoir de fascination. Mais on pourra rester également extérieur à cet objet rigoureux mais dépourvu de toute émotion.
Très bon film, beau, touchant, triste. Un film radicalement différent des précédents longs métrages de Monsieur Noé. Il fait documentaire, les acteurs jouent à la perfection.
Très difficile de noter Vortex parce que je me suis souvent ennuyé pendant ce film long et lent mais je l'ai paradoxalement beaucoup aimé. L'originalité et la justesse de la mise en scène ainsi que le très bon trio d'acteur y sont pour beaucoup. La lenteur du film permet de s'immiscer dans une fin de vie dépeinte purement et crûment. Quand les lumières se rallument enfin, le rêve se termine et la vie reprend son cours.
Avec Vortex, Noé radicalise sa démarche de cinéaste en filmant, entièrement en split screen, les derniers instants d'un couple confronté à leur propre dégénérescence. Sur un sujet proche d'Amour de Haneke Noé livre son oeuvre la plus sensible et poignante. Comme pour Irréversible, le temps détruit tout et l'appartement labyrinthique et surchargé enferment encore davantage ses personnages enfermés dans leurs propres douleurs. Vortex est lent, peut-être trop, radical dans sa démarche et si le jeu de Dario Argento manque parfois de justesse, sa partenaire Françoise Lebrun est exceptionnelle. Elle incarne avec une maîtrise remarquable un personnage qui perd l'esprit mais aussi le langage. Vortex est terrible parce qu'il n'autorise rien, ni espoir ni transcendance. Cesr aussi un film sur la mort du cinéma, le personnage d'Argento ne pouvant se résoudra à ne pas terminer son livre sur le rêve et le cinéma. Si le cinéma est un rêve, le film vire au cauchemar et la fin d'une violence psychologique redoutable clôt une oeuvre qui, malgré certains partis pris contestables, marquent le spectateur. Très dur mais beau.
C'était la conclusion (bizarre) de Irréversible. Il détruit au moins cette famille dont chaque membre semble désemparé devant la maladie et la sénilité. En abordant des thèmes aussi durs, Noé fait preuve d'une sensibilité insoupçonnée. Son style est bien là : split screen, plans-séquences, "clignements" etc. Mais l'approche de son sujet est différente, elle génère beaucoup plus d'empathie pour les personnages que dans ses précédents films. S'il garde un côté frontal, ce n'est plus pour dégoûter le spectateur des bas-fonds de Paris mais pour mettre à nu des personnages qui se dégradent et donc nous présenter des situations gênantes, taboues, tristes...
Je ne peux conclure ce texte sans évoquer le casting. Le jeu de ce trio magnifique paraît tellement naturel que ça en devient troublant. Une belle réussite en somme !