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Cinephille
155 abonnés
627 critiques
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2,0
Publiée le 19 juillet 2022
Mais que diable Denis Menochet est-il allé faire dans cette galère ? J’espère que ce role de réalisateur hystérique, alcoolique, et bouffi de poudre, ne lui vaudra pas un Cesar. Il vaut tellement mieux que ça. Le seul qui tire vraiment son épingle du jeu est Stefan Crepon dans son role de majordome/secrétaire masochiste. Et muet. En fait je ne comprends pas quel but Ozon poursuivait en transposant Les larmes amères de Petra Von Kant. Si c’est un hommage à Fassbinder je le trouve bien raté.
Quelle déception, c'est du théâtre mal adapté au ciné, une Adjani qui n'adopte pas vraiment son texte, et pour cause, j'ai perdu mon temps. Je n'irai plus voir un Ozon les yeux fermés. Le top de l'ennui.
Remake de " les larmes amères de Petra Von Kant" film de 1972, du maître allemand RW Fassbinder, à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa sortie, est une inégale réussite.
La seconde partie est très nettement plus accomplie que la première. Menochet qui entre dans la peau du réalisateur allemand, n'est pas à l'aise dans les scènes à connotation homosexuelle et la première demi-heure fait craindre le pire.
Isabelle Adjani réussit, elle, une prestation de qualité a chacune de ses apparitions.
Destiné à l'amateur de cinéma d'auteur uniquement, le film a le défaut de prétendre s'adresser à un large public et fera forcément de nombreux déçus.
"Peter Von Kant" aborde le thème de la rupture amoureuse et celle de la concordance entre les thèmes traités par Fassbinder dans ses films (la défense des faibles) et sa mise en pratique par lui-même dans sa propre vie.
Aux spectateurs qui veulent s'interesser à la filmographie de Fassbinder ( cinéaste, à mes yeux, d'un niveau artistique supérieur à celui de Francois Ozon), je recommande de visionner plutôt " Tous les autres s'appellent Ali" , " Effi Briest" et " Le droit du plus fort".
Ils me semblent plus accomplis que " les larmes de Petra Von Kant" ( tiré d'une pièce de théâtre écrite par Fassbinder) film plus réussi toutefois que "Peter Von Kant"
La filmographie plus facile à aborder de Fassbinder, commencera en 1979 avec " le mariage de Maria Braun", jusqu'à son décès prématuré.
Ce réalisateur de premier plan, capable de mettre en scène jusqu'à trois ou quatre films par an ( sans compter les pièces de théâtre et les films pour la télévision) dans la premiere partie de son œuvre, (la plus abrupte ) est comme on le sait, celle à laquelle appartient "les larmes..."
Très déçu par ce Ozon où rien ne se passe, le huit clos étouffe la projection et on finit par se lasser de ses hommes malheureux qui ne savent s’aimer. Un grand moment de solitude face au spectre des émotions déployées qui nous frôlent sans nous toucher. Beaucoup de drama mais peu d’arguments solides, on en conclut rapidement à un caprice, des deux côtés de la caméra.
François Ozon signe un film tout à la gloire de ses comédiens dont les jeux d'acteurs sont impeccables dans un huis clos qui exacerbe leurs interprétations. Des émotions fortes à nuancées pour des images aux plans ciselés. Si Isabelle Adjani n'est plus à présenter, les deux révélations sont bien pour moi Khali Gharbia et Denis Ménochet. Stéfan Crépon tient une place insolite avec son regard pénétrant ; on aimerait le découvrir ailleurs avec du texte. A voir !
Magistral. Ozon pénètre l'univers de Fassbinder en ajoutant sa patte. L'humour est tout de même là dans sa vision du milieu du cinéma. Ménochet arrive à nous émouvoir et agacer à la fois. Quant à Hanna Schygula sa présence si courte crève l'écran.
Peter Von Kant est un film qui cherche à nous montrer une forme de passion amoureuse dévorante, dans un format qui rappelle une pièce de théâtre. C'est divertissant, mention spéciale à l'interprète d'Amir!
Il est surprenant de lire certaines critiques mettant à mal la performance de D.Ménochet. C'est le rôle tel qu'il est écrit qui est dérangeant tant l'hystérie et la perversion s'empare du personnage, et en cela l'acteur est fantastique, notamment dans les scènes finales. Le style des Larmes Amères était déjà volontairement kitsch et Ozon rend ici justice au caractère nettement autobiographique de cet opus inspiré d'une idylle entre Fassbinder et un de ces acteurs. Si Adjani peut paraître totalement fade et éthérée à l'extrême on finit par comprendre que c'est pour mieux fomenter le vide abyssal en Peter. Le huis-clos restitue parfaitement l'enfermement dans la névrose des personnages. La performance de Stephane Crépon est admirable. Cet Ozon est une ode au besoin irréparable de l'Autre.
Alors je conseille clairement d'éviter ce film où l'acteur principal Denis Ménochet n'est absolument pas convaincant. Et il est de quasiment tous les plans, le film qui se passe dans la chambre à coucher de Peter Von Kant, repose quasiment exclusivement sur cet acteur. Qui est incapable d'incarner le rôle, à aucun moment il ne m'a émue, qu'il soit le cinéaste génial, le séducteur (?) irrésistible (?), l'amant passionné, l'amoureux fou et éconduit. Le jeune amant n'est pas non plus très touchant, juste à l'aise, mais ça ne suffit pas (de mon point de vue). Seules les femmes sont irréprochables, en particulier Isabelle Adjani, qui est éblouissante (mais 2 fois 3 minutes, c'est un peu court pour faire apprécier le film). À oublier très vite.
Le réalisateur François Ozon revient à premiers amours et adapte une pièce originale de son mentor le réalisateur et metteur en scéne allemand Fassbinder. 2 problèmes surgissent: - il s'agit de théatre filmé et malgré une excellente adaptation, ce n'est pas du cinéma. - l'univers fantasque de Fassbinder est trés daté 70/80 et tout cela a pris un coup de vieux. 2 points retiennent cependant le spectateur sur son siége: -un casting impeccable avec notamment une Adjani en totale autodérision, - l'émotion qui surgit puisamment dans la dernière partie du film et qui emporte tout. Le cinéma français est décidément riche de talents multiples.
Du grand François Ozon. Certes, inspiré d'une pièce de théâtre de Fassbinder mais les dialogues sont incroyables et oui la mise en scène est imprégnée du théâtre mais qu'importe : c'est magistral. j'ai adoré.
Un très bon film d'Ozon, dans lequel on reconnaît à chaque instant son style et ses gimmicks, ainsi que son casting toujours au top. Mention spéciale à Denis Ménochet (Peter), et surtout à Stefan Crepon (Karl), dont le jeu muet est époustouflant.
Pour moi ce film est une déception... s'il n'y a rien à lui reprocher dans la mise en scène, le cadrage des interprètes et son côté théâtral, puisqu'il s'agit du parti pris du réalisateur, j'ai détesté le comédien Denis Menochet qui certes ressemble beaucoup à Fassbinder mais en fait une caricature...j'imaginais plutôt un Benoît Magimel... Khalil Ben Garbia a plus une tête à claques avec ses sourires forcés que celle d'un jeune éphebe manipulateur....les autres sont justes parfaits... quant à Isabelle Adjani, elle brille par sa seule présence
On se demande parfois quelle mouche pique les réalisateurs.
Faire un remake de son réalisateur fétiche, mais en changeant tout (le couple lesbien devient gay, la période et le lieu changent) : quel intérêt ? La sécheresse abrupte de Fassbinder est ici délayée dans le style carton-pâte et roman feuilleton qu'affectionne souvent Ozon, et dont Huit femmes est le meilleur exemple.
Le résultat est artificiel, laborieux et appliqué. Adjani joue une parodie d'elle même et Ménochet propose un numéro impressionnant mais qui tourne un peu à vide : son jeu tantôt à fleur de peau, tantôt très composé, aspire le film comme parfois celui de Depardieu le fait. Ménochet est donc le principal intérêt du film, et peut-être même son objet.
Aucune émotion n'est générée par cet essai cinématographique, pensum en forme d'acte de dévotion. Allez, on attend qu'Ozon produise de nouveau un grand film, le dernier (Grâce à Dieu) date un peu.