Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Hotinhere
571 abonnés
4 997 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 7 mars 2023
Ozon rend un hommage sincère et audacieux mais laborieux à Fassbinder à travers un psychodrame cruel mais caricatural et très ennuyant, qui exploite mal le talent de l'excellent Denis Menochet.
Excellent film porté par Denis Ménochet, bluffant par son jeu passant en revue tous les sentiments humains, et Isabelle Adjani tout à fait différente de celle que l'on connait : sa voix beaucoup plus naturelle la rend vraiment plus accessible, crédible même si son rôle implique beaucoup de faux semblants. Ma séquence préférée est celle où Denis Ménochet, odieux avec son entourage, est comme un petit toutou face à Amir qui le manipule un maximum : on a vraiment envie de l'avertir que, même si l'amour fou nous prend, il ne faut pas se laisser "bouffer"
Le réalisateur François Ozon revient à premiers amours et adapte une pièce originale de son mentor le réalisateur et metteur en scéne allemand Fassbinder. 2 problèmes surgissent: - il s'agit de théatre filmé et malgré une excellente adaptation, ce n'est pas du cinéma. - l'univers fantasque de Fassbinder est trés daté 70/80 et tout cela a pris un coup de vieux. 2 points retiennent cependant le spectateur sur son siége: -un casting impeccable avec notamment une Adjani en totale autodérision, - l'émotion qui surgit puisamment dans la dernière partie du film et qui emporte tout. Le cinéma français est décidément riche de talents multiples.
Pour apprécier ce long-métrage de François Ozon, sorti en 2022, il faut accepter le ton résolument kitsch et théâtral de la mise en scène. Malheureusement, une fois cette difficile épreuve endurée, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent. La seule mégalomanie d’un homme excessif (superbement interprété par Denis Ménochet) ne parvient pas à rendre le récit passionnant. Les crises existentielles se succèdent aux déprimes sentimentales, sans que l’on s’attache réellement aux personnages. Même les apparitions très sophistiquées d’Isabelle Adjani ou bien totalement muettes de Stefan Crepon ne parviennent pas à briser ce vacarme incessant. Bref, un huis clos totalement superficiel.
François Ozon raconte que Rainer Werner Fassbinder était une mauvaise personne, qu'il usait de son aura de cinéaste célèbre pour séduire un jeune homme arriviste, qu'il était odieux avec ses proches quand il était malheureux en amour. Un film à voir pour Denis Ménochet et Isabelle Adjani.
François Ozon signe un film tout à la gloire de ses comédiens dont les jeux d'acteurs sont impeccables dans un huis clos qui exacerbe leurs interprétations. Des émotions fortes à nuancées pour des images aux plans ciselés. Si Isabelle Adjani n'est plus à présenter, les deux révélations sont bien pour moi Khali Gharbia et Denis Ménochet. Stéfan Crépon tient une place insolite avec son regard pénétrant ; on aimerait le découvrir ailleurs avec du texte. A voir !
Peter Von Kant est un film qui cherche à nous montrer une forme de passion amoureuse dévorante, dans un format qui rappelle une pièce de théâtre. C'est divertissant, mention spéciale à l'interprète d'Amir!
La première scène est magistrale, avec une esthétique hyper intéressante des années 70, Adjani sublime, Menochet inspiré et des dialogues au cordeau, ça fait du bien. Quand on flash forward on atterrit dans le ventre mou du film avec une paresse d'écriture et un ennui possible. Menochet tient bien son rôle mais l'histoire est assez commune. Dès qu'Adjani revient ça prend de l'ampleur et du rythme et on regrette de ne pas la voir plus. La fin est surprenante grâce à la forte présence de Stephan Crépon. Et l'on se dit que ce film n'est pas pour tout le monde mais que c'est un bel objet cinématographique...
François Ozon a semble-t-il voulu se faire une petite récréation avec ce « Peter von Kant » qui lui ressemble beaucoup mais qui intéressera certainement un nombre de spectateurs très limité et probablement les seuls adeptes d’un certain fétichisme artistique. Plus de vingt ans après l’incandescent et bien plus réussi « Gouttes d’eau sur pierres brûlantes », il adapte non pas une pièce de son idole, le regretté réalisateur allemand Rainer Werner Fassbinder, mais organise un remake coloré de l’un de ses films « Les larmes de Petra von Kant ». Le très prolifique réalisateur, qui a plus de vingt ans de carrière derrière lui déjà et autant de films, semble amorcer un creux après le décevant « Tout s’est bien passé » alors qu’une demi-douzaine de très bons films les avait précédés dont « Jeune et jolie » ou « Grâce à Dieu » et surtout le sublime « Été 85 » il y a deux ans. Mais on lui pardonne, cette petite récréation qui absorbe la plupart de obsessions et thèmes fétiches a, semble-t-il, du lui faire le plus grand bien. Il lâche les fauves et nous convie à un huis-clos décomplexé sur les aléas du désir et la possession de l’être aimé. Dans un décorum très théâtral assumé, pétri de couleurs criardes propres aux années 70, on assiste à un huis-clos quelque peu excessif en plusieurs actes qui passionnera les afficionados d’un cinéma suranné et maniéré mais en énervera pas mal d’autres. Voire pire, il les désintéressera, tant les dialogues et les situations pourront sembler outrées et absurdes pour une bonne partie du public.
La première séquence fait même très peur. Denis Ménochet est en totale roue libre et les répliques qu’ils débitent semblent bien trop écrites pour le grand écran et faire réalistes. Son échange avec Adjani en total numéro d’auto-dérision frôle la catastrophe. Puis, tout se met petit à petit en place, et l’acteur semble prendre ses marques et nous livre une prestation osée, risquée mais gargantuesque du meilleur effet. Encore un acteur français découvert sur le tard qui se bonifie et nous étonne de film en film (rappelons-nous de son immense composition dans le tout aussi monstrueux « Jusqu’à la garde »). Le reste du casting suit le mouvement, le décor est kitsch et bien optimisé mais toutes ces tirades sur l’amour et ses vicissitudes peuvent sembler triviales et vaines. En revanche, on apprécie le personnage de Karl totalement muet et source d’un certain comique de situation appréciable. Il y a également certains sujets abordés ou des situations qui mettent en avant la toxicité de certaines relations et sentiments plutôt bien vues mais cela ne fait pas un film. Ozon nous convie à une œuvre musée, une œuvre de cinéphiles, un pur exercice de style finalement plutôt stérile et qui ne marquera clairement pas sa carrière ni sa filmographie. « Peter von Kant » se laisse regarder plus par plaisir coupable et pour son côté théâtre à l’ancienne qui fonctionne comme une Madeleine de Proust que comme un véritable objet de cinéma. Pour amateurs avertis.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
A quoi sert ce film ? C'est long, maniéré, sans réelle substance. En somme : le énième exercice de style d'Ozon, me dira t'on. On ne ressent rien, et Ozon semble décidément incapable de transmettre le début du commencement d'une émotion, comme si ça lui faisait peur de montrer un peu de tripes. Ménochet s'en sort plutôt bien sans être exceptionnel non plus (il hésite entre l'incarnation qu'il semble souhaiter jouer et la distanciation qu'affectionne tant Ozon, eh bien il aurait dû s'écouter), Adjani a trois scènes où elle ne sert pas à grand-chose. Seule vraie surprise : Stefan Crepon. Film poseur carrément très oubliable.
PS : un truc idiot: Peter est ici prononcé à l'anglaise (Piteur) et non à l'allemande. Warum ?
En écho à Gouttes d'eau ou 8 Femmes, Peter est dans la veine théâtrale de Ozon. Beaucoup moins réussi que 8 femmes car le film manque de rythme et le scénario est plat. Pourquoi utiliser Fassbinder pour raconter une histoire passionnelle très banale ? Quel gâchis. Même l'histoire avec Karl tombe à plat et Hanna Schygulla est sous employée ici. Le sulfureux est totalement absent ! Reste une direction artistique parfaite et Adjani qui joue Adjani, sublimement belle.
Je n'aime pas critiquer un film surtout quand c'est un réalisateur que j'apprécie habituellement et Ozon m'a plutôt souvent convaincu... de "Huit femmes" à plus récemment "grâce à Dieu" ou "Été 85"... mais là, pourquoi vouloir reprendre du Fassbinder à sa manière ? Par admiration ou par prétention ? Reprise et transposition de la pièce de théâtre puis du film dans les années 70, "Les larmes amères de Petra Von Kant" de Rainer Werner Fassbinder; je ne me souviens plus de la version Fassbinder. Bein non je blague je ne l'ai jamais vu, ni même entendu parlé, mon parallèle s'arrêtera donc ici. Cependant j'ai le souvenir d'autres œuvres de ce réalisateur allemand dont le fameux Lili Marleen. C'est juste mon ressenti que je livre ici. Le film est d'une beauté esthétique remarquable. Les décors et les costumes reprennent parfaitement les codes des années 70. Le montage est nerveux. Les plans choisis sont très typés et retiennent l'attention , la photo est de qualité. Bref tout est parfait...Mais pourtant y a un truc qui ne passe pas. Huis clos avec les entrées et sorties en scènes des personnages qui rythment le film comme des chapitres, des actes d'une histoire à laquelle je n'accroche pas . Ce lieu théâtralisé a du mal à passer malgré un casting très choisi. Entre un Denis Menochet excessif, hystérique trop souvent filmé en gros plans, une Adjani intemporelle et statufiée par un maquillage tellement fantasmagorique, une Hannah Shygulla, icône pour la référence au cinéaste allemand comme pour justifier cette oeuvre... mais tout cela ne suffit pas à crédibiliser le film. Des discours longs pour des dialogues faussement intéressants Seul le personnage de Karl est atypiqye et retient l'attention, personnage attachant dont le silence est criant de sincérité. L'acteur Stefan Crépon est effacé mais crève l'écran même quand sa frêle silhouette ne fait que traverser l'écran. Après coup, ai je aimé ou détesté ? j'ai surtout un sentiment de mal être, d'écoeurement. Sans explication de texte on passe à coté du film.
François Ozon on vous aime beaucoup, mais vous montrez vos limites. Si c'est de la dérision, elle ne sent pas. Si ce n'en pas, j'ai une mauvaise nouvelle pour vous: n'est pas RWF qui veut.
Aimer à en perdre la raison... Avec son nouveau film, François Ozon adapte la pièce de théâtre "Les Larmes amères de Petra von Kant" qui a par la suite été adaptée en film par l'auteur lui-même. Le réalisateur français revisite l'œuvre de Rainer Werner Fassbinder en changeant le sexe des personnages avec Petra qui devient Peter, Karin qui devient Amir et ainsi de suite. La célèbre créatrice de mode devient également un réalisateur, un cinéaste excentrique, hystérique et passionné qui va développer une obsession pour sa nouvelle muse. On suit la descente aux enfers d'un homme qui passe de la fascination au désarroi le plus complet. Une histoire pleine de cynisme puisque Peter subit en quelque sorte ce qu'il fait subir à son assistant Karl. En tant que spectateur, on est Karl, cette personne qui ne dit jamais un mot, mais qui est aux premières loges. "Peter von Kant" est un huis clos théâtral plein d'excès à l'image de la très bonne interprétation de Denis Ménochet. J'y suis allé un peu à reculons même si j'adore le réalisateur, mais c'est vraiment pas mal au final.