Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
0,5
Publiée le 6 juillet 2022
Les Ozon se suivent et se ressemblent avec les mêmes défauts. Même quand il va chercher un scénario solide chez Fassbinder, Ozon ne sait pas en tirer autre chose qu'une sorte de pale copie dans laquelle on ne retrouve jamais le brio du maître dans la mise en scène ni sont sens aigu du masochisme inhérent au rapport humain.
Un grand moment de cinéma qui rend aussi hommage aux temps forts du théâtre. Dans une palette de bleu scalpel et de rouge velours, lacérée par des traits de lumière jaune cru, Ozon met en abîme les créateurs de cinéma au travers du personnage de Peter (dont l'interprétation prend toute sa force dans la seconde moitié du film) : lui-même, Fassbinder... Il montre aussi combien il est douloureux de se tromper sur ce qu'est l'amour. Combien il surgit vite, combien il peine à se défaire, se déchirant sur le crépi du temps.
Je comprends que les avis puissent être partagés sur ce film mais personnellement je suis totalement rentré dedans. Les images sont magnifiques, même si on n'est pas du tout dans le réalisme habituel des films français, et Denis Menochet libre une performance incroyable.
Quand on va voir un film de F. Ozon on s’attend forcément à voir un film « spécial ». Pour moi, c’etait vraiment TRÈS, TRÈS spécial, voire limite malsain. Alcool, drogue, violence, sexe. Du coup, je ne sais pas dire si j’ai aimé ou pas car malgré tout, c’est un film « fort ».
Ozon a un gros problème avec Fassbinder. Il ne lui arrivera jamais à la cheville, même pas en rêve. Fassbinder, c'est l'anti Ozon par excellence. "Peter Von Kant" est un film complaisant, insincère et raté. Les comédiens n'y peuvent rien, cette pièce de théâtre kitsch ne tient pas la route et va de veuleries mesquines en singeries sordides. Ce qui est pathétique, c'est que Ozon a besoin de Fassbinder pour se faire mousser. Isabelle Adjani et Hanna Schygulla, vestiges glorieux d'un cinéma d'auteur décimé, sont les seuls atouts de cette médiocre entreprise.
Ce film est juste: incroyablement ennuyeux, nombriliste, insipide, creux, pénible, fade, rasant voir même agaçant, soporifique... J'en passe et des meilleurs. Et surtout, il n'a absolument aucun intérêt!. Ce film n'est juste pas, absolument pas: ni distrayant, ni intéressant, ni beau, ni moche, ni philosophique, ni marrant, ni enrichissant, ni dérangeant... Ni RIEN. Ce film n'a rien de ce que peut apporter un film. Quoi que ce soit... Ce film est l'incarnation même du vide abyssal, nombriliste, pseudo intellectuel et sans aucun intérêt je le répète. Ozon n'est pas comme le bon vin, Ozon ne s'arrange pas avec le temps. Ozon, de plus en plus, nous projette ses pulsions, ses fantasmes, puise dans sa mémoire et nous donne en pâture ses regrets, ses propres souvenirs, ses frustrations. Peut-être sans jamais avouer qu'il nous parle de lui. Sans jamais nous l'avouer. Sans jamais se l'avouer à lui-même et sans oser aller au fond des choses. Ozon vieillit. Ozon devient rébarbatif. Ozon devient barbant.
Grand retour inattendu de la fabuleuse Isabelle Adjani, toujours aussi talentueuse. Fantastique Denis Ménochet, à contre emploi dans une prestation osée, risquée, mais parfaitement réussie. François Ozon s'est fait plaisir à sortir d'un placard un de ses fantômes d'adolescence ; il livre un huis-clos excessif et outré, filmé dans un décorum théâtral assumé, nimbé de couleurs criardes années 1970, pantalons pattes d'èph et kitch dégoulinant, qui tourne rapidement en rond dans un scénario se noyant, comme son héros, dans le gin tonic et la poudre à gogo. On retiendra le personnage de Karl (StefanCrepon), muet, soumis, presqu'un meuble, source d'un comique de situation qui nous sort un peu de notre torpeur. Un exercice de style réussi, mais pur exercice de style, stérile et ennuyeux, pour cinéphile en quête de naphtaline. spoiler: Juste une grande question : que peut ressentir Denis Ménochet, excellent acteur au demeurant mais jusqu'alors (injustement) méconnu, quand il jette une réplique comme "Mais ferme ta gueule, espèce de conne !" droit à la face d'une star comme Isabelle Adjani ????
Un acteur est beau quand il décloisonne, repousse les limites de son être social, de son image. Quand il n’est plus identifiable. Quand il navigue de projet en projet et qu’il creuse son sillon. Souvent les acteurs ou actrices deviennent des natures ou sont utilisés comme tel. Soit disant pour le naturel ou une forme de réalisme ou de crédibilité. Souvent par choix du metteur ou de la mentteuse en scène. Ozon offre des espaces d’écriture et de liberté à ses interprètes. Denis Ménochet dans Peter von Kant, par la grâce de François Ozon, s’impose comme un acteur génialissime. Ozon arrive ds les dialogues à flirter avec le style de Fassbinder, c’est tellement inspiré que ça en devient troublant. Son amour inconditionnel pour la création, le drame, l’amour, il nous livre l'intime avec fantaisie. C’est beau, drôle et touchant. Une larme d’émotion m’a saisi au générique, je ne m’y attendais pas, comme une reconnection à l’innocence, l’âge auquel je n’allais pas souvent au cinéma et que c’était encore une cérémonie.
Ozon manie avec habileté le cadre et les lumières, mais son scénario grotesque et ses personnages caricaturales en font un film des plus décevant, et d'un ennui ferme.
Du mauvais théâtre filmé, pour des intentions peu claires, et ce film pour quel public ? Je n'ai vu aucun film de RWF, et ce côté faussement torturé, m'horripile au plus haut point. RWF est oublié, il suffit de lire les autres commentaires pour s'en rendre compte ! L'époque n'est plus la même qu'il y a 50 ans...
Adaptation d'une pièce de théâtre de Fassbinder, par François Ozon, un demi siècle après.... C'est donc un décor minimaliste, un huis clos stressant par le personnage central : Peter Von Kant (Denis Ménochet) qui met tout en oeuvre pour être désagréable, plutôt détestable, envers toutes les personnes qui l'approchent... Ses addictions ( alcool, drogues, hommes ) sont pénibles et fatigantes. Ce n'est pas l'apparition d' Isabelle Adjani, qui modifie ceci, ni les paroles chantées par Jeanne Moreau, l'ensemble restant très "ennuyeux" et malsain...!!**
C'est un film qui décline avec beaucoup de justesse l'amour et ses illusions. On s'y moque aussi, de soi-même aussi. Si le chagrin paraît vrai, persiste néanmoins un élan, des sourires. On sort du cinéma satisfait du rare moment précieux qui vient d'avoir lieu.
1972: "Petra von Kant", ou Hanna Schygulla, devenant aujourd'hui "Peter von Kant" ou Fassbinder, incarné de facon époustouflante par Denis Ménochet, dans ce huis clos d'alcool, de cocaïne, de sexe, avec une incroyable Isabelle Adjani y excellant dans ce rôle d''auto dérision, et la toujours très belle Hanna Schygulla, pas une seconde d'ennui!
Une catastrophe. J'ai vraiment pas compris comment on avait pu laisser faire ça. Ce film est ridicule. Y a rien, c'est lourd, c'est long, c'est poussif, c'est absurde, c'est théâtral dans le sens grossier, genre pas fin quoi. Toutes les phrases sont des phrases toutes faites, que les comédiens déblatèrent comme des grandes sentences philosophiques sur le monde.. Arrêtez donc de réciter des proverbes et allons gratter sous la surface. Ca n'arrive jamais. Que c'est nul. Tout le long on se demande si c'est une parodie ou si c'est premier degrés ? Mais ça manque de distance ironique pour développer un aspect comique. Y a vraiment rien qui va. Consternant. Je mets 0.5 parce que c'est beau visuellement sinon ç'aurait été zéro. Les images auraient mérité d'être couverte de musiques au lieu des dialogues. Un peu à la manière de la bande-annonce qui était incroyable. Tout ce qu'il y a de beau dans le film est dedans, sur cette reprise de "In my room" de Nancy Sinatra. Donc conclusion, regardez la bande-annonce et restez en là.