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    Kamouraska
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    soniadidierkmurgia
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    4,0
    Publiée le 18 juin 2024
    Claude Jutra avec Michel Brault, Alan King et Norman McLaren dans le domaine de l’animation est l’un des réalisateurs québécois importants de la seconde moitié du XXème siècle, voyant leurs talents respectifs récompensés dans les festivals nationaux mais aussi européens. Claude Jutra reconnu dans son pays comme l’un des promoteurs du cinéma francophone a malheureusement vu sa réputation gravement entachée quand ses penchants pédophiles ont été révélés après sa disparition à seulement 56 ans (se sachant atteint de la maladie d’Alzheimer, il se suicide le 5 novembre 1986 en se jetant du pont Jacques Cartier à Montréal). « Kamouraska » sorti sur les écrans en 1973 est avec « L’oncle Antoine » la pièce maîtresse de son œuvre. Le film est l’adaptation du roman éponyme d’Anne Hébert (best-seller au Canada en 1970) qui participe au côté de Jutra à l’écriture du scénario. Dans le Québec du XIXème siècle (1830-1840), La jeune Elizabeth (Geneviève Bujold) « vendue » par sa mère, épouse Antoine, le seigneur de Kamouraska (Philippe Léotard). Après une très courte période de romance enfiévrée, le jeune marié se révèle être un coureur de jupons alcoolique et violent. Elizabeth à l’allure gracile et au regard de biche inoffensive s’avère paradoxalement assez vite dotée d’une capacité de résistance qui va l’amener tout d’abord à se choisir un amant en la personne du médecin de famille (Richard Jordan) ami d’enfance d’Antoine. Puis sous le joug des violences subies, La jeune femme traumatisée va se révéler à elle-même par des traits de caractères inattendus et peu sympathiques. Duplicité, mépris de classe, manipulation vont conduire Elizabeth jusqu’à la conception d’un plan machiavélique qui la laissera finalement exsangue. Geneviève Bujold auréolée de sa nomination à l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation dans « Anne des milles jours » (Charles Jarrott en 1969) apporte toute la nuance et la sagacité de son jeu pour interpréter une jouvencelle qui progressivement mue en louve criminelle. La jeune actrice alors âgée de 31 ans fait partie des femmes-enfants du cinéma nord-américain de cette période prolifique. Toutefois miss Bujold avec dans le regard une détermination farouche et une moue pouvant être très vite aussi boudeuse que charmante, se distingue des Mia Farrow, Sissy Spacek, Carol Kane à la beauté diaphane plus rassurante. Claude Jutra alors très inspiré par la Nouvelle Vague propose un film que n’aurait sans doute pas renié François Truffaut qui, à la même époque signait « L’enfant sauvage » (1970) puis « L’histoire d’Adèle H » (1975).
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