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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 22 novembre 2022
Au-delà du cercle polaire, aux confins de l’Arctique, deux scientifiques russes (les Zimov père et fils) oeuvrent depuis plus de 30ans au retour des grands herbivores en Sibérie en menant une expérience unique au monde, celle du "Pleistocene Park" (restaurer l’ancien écosystème des steppes de Sibérie pour ralentir le dégel du permafrost et ainsi sauver la planète d’une catastrophe annoncée).
C’est en 1988 que le parc du Pléistocène est créé afin d’y étudier l’enrayement de la fonte du permafrost. Cette couche de sol gelé depuis la fin du pléistocène (l’âge de glace) il y a vingt mille ans, retient sous la surface de la terre des millions de tonnes de méthane, ainsi qu'une énorme quantité de dioxyde de carbone, de mercure et quelques virus & autres bactéries potentiellement mortels, bref un cocktail détonnant, une véritable bombe climatique.
« Nous ne nous battons pas contre le réchauffement climatique. Nous nous battons pour qu’il ne soit pas mortel. »
Le combat que mène Sergueï et Nikita Zimov pourrait s’apparenter au combat de David contre Goliath, s’efforcer de recréer l’écosystème de l’âge de glace avec des herbivores, on se dit que leur combat (bien que louable) est perdu d’avance (le combat qu’ils mènent depuis 30ans pourrait être comparé à une aiguille dans une botte de foin à l’échelle planétaire). Quand on sait qu’il suffit que le climat se réchauffe de 3°C seulement pour que le permafrost fonde, on se dit que c’est perdu d’avance.
Et pourtant on y croit, ils ne sont pas nombreux à se battre au milieu de la taïga sibérienne, mais ils sont sûrs de ce qu’ils avancent, à tel point que de grandes universités (Harvard & Oxford) les soutiennent. Sauf que le temps leur est compté, les affres du réchauffements climatiques ne cessent de se faire ressentir, même en pleine toundra sibérienne.