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    Skyscraper
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    0,5
    Publiée le 31 mars 2021
    Skyscraper (1996) est ce que l’on appelle un rip-off (plagiat) du cultissime Piège de cristal (1988) de John McTiernan avec Bruce Willis. L’intrigue est à peu de chose près la même, un building est pris en otage par des terroristes, sauf qu’en l’absence de John McClane, c’est la plantureuse Anna Nicole Smith (et son mari policier) qui vont venir en aide aux otages.

    Raymond Martino avait déjà dirigé l’actrice (et accessoirement stripteaseuse) dans un précédent film (To the Limit : une femme à abattre - 1995) dans lequel elle incarnait un ex-agent de la CIA. Visiblement Raymond est d’humeur blagueuse. Après lui avoir confié le rôle improbable d’agent secret, on la retrouve dans la peau d’une pilote d’hélicoptère. Carrie travaille pour la compagnie "Heliscort" (rien à voir à voir avec les escort-girl, même si son physique prête à confusion), il s’agit d’une entreprise spécialisée dans le transport en héli-taxi. Un beau jour, sans le savoir, elle transporte des malfaiteurs qui vont prendre en otage tout un building (on s’étonnera de constater qu’il n’y a pas grand monde dans ce gratte-ciel de 86 étages et encore moins à l’extérieur, cela saute aux yeux).

    Bien évidemment, si on regarde ce nanar, c’est pour une seule et bonne raison, se délecter de cette pâle copie de Die Hard, portée par un casting totalement WTF et dénuer de talent. Et de ce côté-là, on n’est clairement pas déçu. Avec Anna Nicole Smith qui abuse à outrance de ses atouts charmes, on ne dénombre pas moins de 3 scènes de sexe très olé olé (notamment la séquence de la douche) avec des longs plans sur ses énooooormes boobs qui rappelons-le (c’est très important), font 36DD (ce qui équivaut à un 95E). Donc bien évidemment, on se doute que Raymond Martino ne l’a pas choisie pour ses talents d’actrice (elle joue affreusement mal et ne sait absolument pas débiter son texte sans passer pour une cruche), il l’a clairement choisie pour ses formes très très généreuses et de ce côté-là, il en profite jusqu’au bout, quitte à mettre en boite des scènes de sexe inutiles. A ses côtés, le casting n’en reste pas moins tout aussi intéressant et… intriguant avec des bad-guys interprétés par Jonathan Fuller (qui incarne Jacques, un français dans la VO et dont son français s’avère tellement approximatif que l’on peine à décrypter ce qu’il baragouine une phrase sur deux), Deron McBee (un grotesque bodybuilder à cheveux longs qui surjoue atrocement et dont la démarche donne l’impression qu’il se croit sur un défilé de mode) et le plus improbable : Charles M. Huber (un acteur allemand qui a fait ses débuts dans la crème de la crème des séries pour grands-mères : Inspecteur Derrick & Tatort avant de littéralement se reconvertir en politique en devenant député au Bundestag (le parlement allemand) pendant 4ans).

    Ajouter à tout cela, une mise en scène qui pâti du faible budget qui lui a été alloué. Raymond Martino n’hésite pas à faire du remplissage avec des séquences inutiles (les longues scènes de vols en hélico, les scènes d’effeuillage et de sexe avec la pin-up, les innombrables scènes du gosse en tricycle en mode Shining, …), sans oublier les plans phalliques réutilisés 4 ou 5 fois dans l’hélicoptère quand Anna Nicole Smith tient le manche de l’appareil pour le piloter. En dehors de la séquence dans la ruelle avec le lance-roquette (qui s’avère, il faut bien l’admettre, assez réussie), il n’y a pas grand-chose à retenir du film. Même les scènes de gun-fight s’avèrent bien fade (les terroristes ne sont pas foutus de viser juste, ils vident des chargeurs entiers avant d’arriver à toucher leurs cibles).

    Un Die Hard nanardesque à voir ne serait-ce que pour la performance des non-acteurs qui s’évertuent tant bien que mal à donner vie à leurs personnages. Bien évidement, mention spéciale à Anna Nicole Smith qui a trop souvent confondu plateau de cinéma et séance de shooting (pourquoi s’obstine t’elle à faire la moue dans des séquences qui ne s’y prêtent pas, sans parler de son jeu d’actrice qui s’apparente à voir une cagole aux Cours Florent). Le film plagie de long en large le film de McTiernan, pour peu que vous connaissiez par cœur Piège de cristal, vous devriez pouvoir vous amuser à reconnaître quelles sont les séquences qui ont été pompées sur le film d’origine.

    A noter enfin que ce film fut diffusé sous le titre "Un gratte-ciel en otage" dans le cadre des soirées « Hollywood Night » sur TF1 (le 1er mars 1997 pour être précis). Et pour la petite anecdote, l’une des séquences des lances-roquettes a été reprise pour figurer dans le générique de la série télévisée Los Angeles Heat (dont Raymond Martino à réalisé 2 épisodes).

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