Énième rip-off du film de John McTiernan où comme dans Piège de cristal (1988), on se retrouve confronté à une bande de malfaiteurs prenant en otage tout un building. Cette version low-cost emprunte énormément au film culte avec Bruce Willis, mais sans en avoir le talent et encore moins le budget pour jouer dans la cour des grands.
No Contest (1995) aussi connu sous le titre de "Otages en péril" ou encore "Intervention immédiate", démarre sur les chapeaux de roues, pas le temps de poser les bases et encore moins de faire la présentation des personnages, en même pas 3min montre en main (!), le groupe terroriste est déjà dans la place. L’intrigue a lieu au sein d’un building où se déroule l’élection de Miss Galaxy, retransmit en direct à la télévision. A l’image de l’élection de Miss Univers, les filles qui concourent sont toutes étrangères et représentent chacune leur pays (elles sont Miss dans leur propre pays). Notre égo était en surchauffe lorsque l’on découvre que la fille qui remporte le concours de beauté n’est autre que Miss France, une certaine « Isabelle LeClaire ». A peine a-t-on le temps de sabrer le champagne que les terroristes font irruption sur scène, notre miss n’a même pas le temps de donner son tout premier discours
qu’elle se prend une bastosse en pleine tête
et la prise d’otage peut commencer. A l’extérieur, les flics ne peuvent accéder dans le bâtiment et à l’intérieur, il ne reste plus que les prétendantes au concours de beauté (les spectateurs qui assistaient au show ont tous eu le temps de s’enfuir).
Et là vous vous demandez qui peut bien reprendre le rôle de Bruce Willis pour sauver les charmantes demoiselles ? Dans Skyscraper (1996), un énième rip-off, c’était l’ex-stripteaseuse Anna Nicole Smith et son 95E qui venait dézinguer les méchants. Cette fois-ci, c’est toujours la version féminine de John McClane, mais en beaucoup moins vulgaire, puisqu’il s’agit de la ravissante Shannon Tweed (Genetic Force - 1996), qui à presque 40ans, use de son charme pour nous en mettre plein la vue. Ses coups de pieds retournés font valdinguer les badguys. A ses côtés, alors qu’il lui vole littéralement la vedette sur les affiches et autres jaquettes VHS, on retrouve le mollasson et l’inutile Robert Davi, qui ne sert strictement à rien et n’apporte aucune plus-value à l’intrigue. En dehors de rendre le film « plus vendeur » en ayant sa tronche sur la jaquette, on cherche encore la raison de sa présence…
Paul Lynch, à qui l’on doit entre-autre, le téléfilm RoboCop 4 (1994), tente ce qu’il peut pour rendre crédible sa Série B, avec des méchants caricaturaux et qui visiblement, ne savent pas se servir de leurs armes. Au cœur d’un scénario complètement invraisemblable où l’on veut nous faire croire que la présentatrice du concours de beauté est capable de mettre à terre des terroristes et peut désamorcer une bombe avec un set de couture !
La mise en scène quant à elle en fait les frais, pas la moindre once de tension et ce, malgré tous les artifices mis en place, entre les innombrables ralentis et les efforts fournis par le compositeur Paul Zaza qui s’excite derrière son synthé pour nous jouer une musique épique alors même que l’action est à la ramasse !
En dehors de la présence lumineuse de Shannon Tweed, ce plagiat de Die Hard n’a guère d’intérêt. A noter enfin qu’il existe une suite, intitulée No Contest II (1996) aka "Otages en péril 2 : Sans issue", toujours réalisée par Paul Lynch et toujours en la présence de la charmante Shannon Tweed, aux côtés de Lance Henriksen (espérons que ce dernier ne soit pas simplement un faire-valoir, contrairement à Robert Davi).
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