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Mafoipourquoipas
12 abonnés
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2,0
Publiée le 6 octobre 2018
2 étoiles - Gosford Park
Certes, c'est un film de qualité : le jeu des acteurs est remarquable et la reconstitution du mode de vie de cette société britannique l'est aussi. Mais le scénario manque de clarté et, dans le dernier tiers du film, les scènes se succèdent sans liens subtilement construits (la fin est même déconcertante : on est plus confronté à un patchwork de révélation qui ont ni queue ni tête). Ce film est donc décevant. Reste, toutefois, le spectacle distrayant et plutôt bien réalisé de cette société britannique.
Une intrigue policière assez discrète qui laisse surtout place au thème de l'aristocratie et de ses domestiques. Et c'est d'ailleurs ça le plus intéressant dans le film. La photo est très soignée et la mise en scène assez fluide mais le souci c'est qu'il y a bien trop de personnages du coup on se perd parfois dans les intrigues et par moment alors le rythme s'essouffle.
Un film qui a des airs lointains de Cluedo (ou Agatha Christie) et Downton Abbey (les scénaristes sont ceux qui ont créé la série par la suite), mais qui se révèle moins passionnant que cette dernière... Un casting parfait, un scénario riche et copieux, des ressors narratifs inattendus et soignés, une mise en images très travaillée, Gosford Park ne manque pas de qualités ! Mais malheureusement, d'autres points noirs viennent assombrir ce somptueux tableau : une longueur infernale (le film dure 2h24, et l'action ne démarre qu'après 1h30 au bas mot...), une exposition des personnages qui est interminable et beaucoup trop dense (on perd rapidement les noms des personnages, et parfois l'on confond les serviteurs et les maîtres...) et le manque de rythme souligne un peu plus la longueur du film. Vraiment dommage, car autrement le film était impeccable et méritait amplement les récompenses pour lesquelles il a été nominé (mais l'Oscar du meilleur scénario n'est pas volé, vue la richesse de ce dernier !). Le rebondissement final est un peu plat en revanche, on s'attendait à moins prévisible (spoiler: la bonne qui demande l'âge des gens, un orphelin, un vieil homme qui n'a jamais caché courir les jupons.. . On avait deviné à mi-film.) Un film qui a pour atouts son scénario et sa mise en scène soignés, mais accuse une longueur infernale et un trop-plein de personnages parmi lesquels on se perd vite, avec une résolution assez peu brillante...
Porté par un casting très impressionnant – principalement des actrices et acteurs britanniques de tout premier rang – ce jeu de Cluedo se déroule dans l'Angleterre aristocratique du début des années 30. Le film dresse surtout le portrait caustique, cocasse et tragique des mœurs de la très grande bourgeoisie de cette époque, où les bonnes manières cachent des réalités intimes et collectives bien moins reluisantes. Et décrit aussi les rapports de classe entre les serviteurs et leurs maîtres, dont les relations apparaissent bien plus complexes que de prime abord. La mise en scène de Robert Altman est solide. Élégant et intelligent.
Ce film avait séduit lors de sa sortie tous ceux qui apprécient le charme désuet d’une Angleterre révolue, délicieuse et insupportable à la fois. Altman avait rassemblée une distribution de choc et filmé avec brio cette double vie sur deux niveaux d’une demeure de campagne de la noblesse en 1930. Yes, but ! Depuis, est arrivé la série Downton Abbey, dirigée par le même Julien Fellowes, qui était déjà le scénariste de Gosford Park, mais bien moins connu à l’époque. Et la série l’emporte sur le film, car, tout en traitant le même sujet, elle couvre plusieurs générations, et permet une étude plus approfondie et évolutive des caractères de chaque protagoniste. Lord Robert est par ailleurs plus sympathique de Williams, ici misanthrope et macho, mais le clivage sociétal reste le même. Maggie Smith est épatante et chipie dans les deux productions. L’intrigue du film est plus difficile à suivre, vu le nombre de personnes impliquées, mais qu’importe, c’est la reconstitution d’un monde disparu qui donne son intérêt, et de ce point de vue, l’objectif est complètement atteint. A chacun de choisir suivant son envie ou sa disponibilité. TV vo- octobre 2017
Gosford Park est le nom d'une propriété bourgeoise avec d'un côté les patrons et leurs invités et de l'autre dans les cuisines tout le petit peuple servile à souhait.Le scénario aborde la question sociale avec les domestiques soumis aux caprices de leurs maitres avec en plus un meurtre façon Agatha Christie. Mais Altman montre surtout avec maestria un univers complexe fait de frustrations et de solitudes.Ce film mérite bien la note de 4 donnée par les critiques cinéma la note spectateur étant insuffisante. Certain observe que le film est moyen et lui attribue un 0.5 soit nul (pour moi la moyenne c'est 2.5 ? )
Un film choral inégal mélange de la Règle du jeu de Renoir et de crimes d'Agatha Christie. Il y a plusieurs aspects dans ce film : une étude et une critique de la bourgeoisie anglaise dans l'entre-deux guerre (avec les rapports entre les riches et la domesticité, une étude des mœurs sexuelles, le déclin de la société des pairs et de l'empire britannique...) et une enquête. La critique est excellente et bien menée, bien que le nombre impressionnant de personnages rendent la compréhension des liens entre les protagonistes un peu complexe. L'enquête est plus bancale. La faute à l'inversion des rôles : l'enquête est réellement faite par les domestiques et le spectateur et non par l'inspecteur de police qui a un rôle burlesque. Cette inversion est une excellente idée, mais la nullité du personnage de l'inspecteur nuit à la crédibilité. Au final un film agréable à regarder car très bien construit !
ennuyeux.... un sujet sans grand intérêt , comme souvent les film de altmann... des études partielles de société sans véritable profondeur... le genre de film sans âme dont on ressort plus ou moins dépité
Un film long et poussif, trop de personnages, une peinture assez fadasse, de cette aristocratie anglaise. On a vu beaucoup plus réussi avec le " Match Point " de Woody Allen. L'intrigue policière ne tient pas vraiment pas la route. Une soit disant adaptation de Agatha Chritie bien ennuyeuse.. Et on est loin de la profondeur sociale du Jean Renoir de la " Règle du Jeu". Les acteurs sont pourtant très bons et représentent une sacrée brochette du cinéma Holywoodien.Mais tout cela est un peu un grand gâchis.
Je ne doute pas un instant de la qualité de ce film, mais personnellement, il est bien trop complexe pour moi. Dès le départ, l'écran est assailli par de nombreux personnages et on les confond tous. Durant plus d'une heure, le film s'évertue à nous les présenter, mais non : une fois cette heure passée, je les confondais toujours tous! Ensuite, le crime est commis et l'enquête commence. Bien évidemment, il ne reste que 45 minutes de film, donc elle est assez vite résolue, mais qui plus est, la solution nous est balancée comme un cheveu sur la soupe. Bref, même si le film est bien réalisé, que les acteurs sont tous très bon, et que l'image de ce Cluedo grandeur nature retranscrit bien l'ambiance anglaise des années 30, j'ai été bien déçu par ce film (en grande partie, parce que je n'y ai pas compris grand chose).
Je me suis laissé tenté par ce film diffusé sur Arte mais... c'est une vrai daube, intrigue confuse et sans véritable intérêt, jeu d'acteur lamentable, invraisemblances et anachronisme, bref du grand n'importe quoi ! Grotesque : un vrai nanar !
“Gosford Park” est sans doute la dernière œuvre importante de Robert Altman qui à près de 76 ans et plus de trente films derrière lui, montre que le cinéaste parfois un peu brouillon qu’on lui reprochait d’être, était capable d’une totale maitrise de son art. Rarement en effet, l’œil du cinéaste aura été aussi avisé et incisif, ne laissant rien au hasard dans cette histoire concoctée avec Julian Fellows auteur britannique (spécialiste de l’époque "édouardienne" de la société anglaise), qui derrière une intrigue policière dans l’esprit cher à Agatha Christie décortique les relations entremêlées entre maîtres et domestiques qui étaient encore de mise en 1932. La partie de chasse qui s’organise dans ce château tenu par un despote (formidable Michael Gambon) avec sa multitude d’invités de tous rangs venus pour la plupart « taper » le richissime maitre des lieux, est une occasion de plus pour Altman de dessiner ces portraits de groupe qu’il affectionnait tant. Une personne de bonne famille se déplaçant sans domestique est quelque chose d’impensable à cette époque et c’est, presque honteuse qu’une invitée avoue à la vénérable mais aussi impitoyable Comtesse de Trenham (Maggie Smith succulente) qu’elle n’a plus les moyens d’une telle charge. C’est donc un ballet étourdissant mais virtuose que nous offre Altman où, malgré l’immensité de la bâtisse et la répartition clairement établie des deux castes sur différents étages, il nous semble que rien de ce qui se passe en haut ne peut être ignoré en bas. La confusion est en premier entretenue par les maîtres eux-mêmes qui demandent à leurs domestiques de changer leur patronyme pour l’occasion en adoptant à des fins pratiques celui de leur employeur. C’est le tour de force du scénario, tout en nous distrayant, de nous montrer au-delà du mépris presque inconscient de cette classe privilégiée pour ceux qui la servent, que le rapport de force n’est pas si déséquilibré qu’on voudrait bien le croire. N’ayant aucune vie privée car étant au service de jour comme de nuit, ces gens de maison finissent par s’identifier à la vie de leur maître avec cet avantage de pouvoir traîner leurs oreilles où et quand il le faut. C’est donc une mine d’informations qui est drainée au quotidien, qu’il leur revient d’utiliser judicieusement pour améliorer leur sort à travers un statut de confident indispensable. Ce jeu relationnel captivant dont Altman se délecte et nous avec lui, ne peut faire oublier, on l’a déjà dit, le mépris qui revient au galop dès qu’une initiative est jugée malheureuse ou inconvenante, ni la faculté de la communauté mâle des dominants à considérer que la moindre des politesses est d’user à sa guise des charmes ancillaires. Altman et Fellows n’ont bien sûr rien caché des pratiques délétères récurrentes qui s’installent fatalement avec le pouvoir trop grand que délivre une domination sociale trop marquée. L’ensemble est magnifiquement filmé par Altman qui toujours iconoclaste a volontairement choisi de laisser un peu derrière lui l’intrigue policière, jugeant sans doute que d’autres avant lui comme Sidney Lumet («Le crime de l’Orient Express » en 1974) ou Guy Hamilton (« Le miroir se brisa » en 1980, « Meurtre au soleil » en 1982) avaient correctement exploré le genre. L’aura d’Altman revenue à son maximum à ce stade de sa carrière et depuis le succès critique de « Short Cuts » (1993), attira à lui sans problème une pluie de stars anglaises ravies, dont un Alan Bates sur le retour, d’endosser les costumes d’époques et d’être dirigées par le maître.
Une quantité de personnages difficiles à assimiler tant ils sont nombreux, un scénario lent et plat pendant 1h30, des dialogues qui fusent et dont on ne parvient pas à tout cerner. En résumé gosford park avait tout d'un bon film sur le papier, mais devient très vite barbant lors du visionnage.
L'idée était originale et faisait penser à Cluedo. Mais diable que ce film est bavard même si les intentions d'altman son temps louables. La confrontation des deux mondes, celui des nantis, nobles et celui des serviteurs qui, ont plus d'humanité. En revanche, la reconstitution est exceptionnelle. Mais l'ennui guette.