Avis : Gosford Park - Page 10

Robert Altman est un metteur en scène de génie, Gosford Park en est une preuve éclatante. On sent que sa présence derrière la caméra magnifie le travail des acteurs et le travail exceptionnel qu'il réalise lorsqu'il raconte son histoire laisse pantois. La fin est moins claire, on se demande un peu à quoi elle sert : le film aurait été tout autant réussi sans cette enquête bancale.

Très lent sans véritable but ni scénario ce film dépeint une société sans objectif. Du coup un certain ennui se crée

Bravo !! Un film plein d humour guindé, cynique, d'ironie et d'humour noir qui fait bien rire ! Dommage que l'intrigue soit par moments un peu trop confuse, trop de personnages... autrement, Ryan Philippe est à se tooordre de rire !!

Tout commence par une magnifique croisière (mise en scène) à bord d'un splendide bâteau (scénario) mené par un équipage fantastique (acteurs) mais lorsqu'on s'approche de la fin du voyage, on remarque que nous voguons vers une chute d'eau !

Je ne me souviens pas avoir vu un mauvais film d'Altman, à peu de choses près. Je ne me souviens pas non plus en avoir vu de très bons. C'est toujours affreusement démonstratif.
Le propos du film est moins l'enquête que la violence des hiérarchies sociales. L'inspecteur est copieusement idiot et, par préjugé, il ne suspecte pas les bonnes personnes.
Il y a du mépris, une horde aristocrate hors du monde, alors que le monde justement, au même moment, bascule dans l'horreur et le fascisme. C'est la description, la dissection méthodique et froide d'un micro-monde hors de la réalité, hors de la vie, un micro-monde qui ne prend pas encore conscience de sa mort prochaine.
Et pourtant, malgré la maîtrise démontré par Altman, son film s'enferre dans un manichéisme idiot qui décrédibilise son propos. Naïf?
Peut-être, Short Cuts avait déjà les mêmes défauts. Un travers jusqu'auboutiste et même un peu malhonnête.
Saluons tout de même le travail de mise en scène et une interprétation collégiale absolument sans taches, et cette petite odeur surannée d'un monde évanoui (comme l'odeur d'un vieux placard sentant la naphtaline) qui nous transporte doucettement comme si nous étions des objets fragiles.

Très fortement inspiré de l'ambiance des romans policiers à la Agatha Christie.
Il faut avouer que dans un premier temps le film déçoit. En effet, le meurtre met très longtemps à arriver (vers la moitié du film, c'est à dire plus d'1h) et le dénouement très (trop) rapide est un peu sorti du chapeau histoire de conclure.
En fait la première heure est nécessaire pour installer la galerie de personnages assez gigantesque (assurée par un casting 5 étoiles). On remarque alors que le propos principal du film n'est pas le meurtre ou l'enquête comme dans les romans policiers, mais l'étude sociétal du petit monde qui vit dans la maison au moment de la réception. En particulier les relations entre les aristos et les serviteurs. De ce point de vue, le film est très réussi.
On a donc un film avec une très bonne ambiance, même si j' aurais préféré que l'enquête soit un peu plus développée.

Formidable film: bon casting, bonne direction d'acteurs, rien à dire si ce n'est: allez le voir!

Comme le disent d'autres spectateurs, si vous aimez Agatha Christie, les demeures anglaises, les acteurs anglais et notamment, Kristin Scott Thomas, Maggie Smith, Jeremy Northam James Wilby, Helen Mirren j'en passe et des tout aussi bons... vous ne pourrez pas ne pas aimer ce film, mais si par hasard, vous n'aimez pas tout ce qui vient d'être cité, vous aimerez quand même ce film, parce que ce petit monde du roman policier est retourné comme une crêpe, disséqué, parodié et que cela va bien plus loin qu'un cluedo géant. D'abord, le scénario est génial, la direction d'acteur (la fameuse direction d'acteur d'Altman) est parfaite. Tout ce petit monde semble vivre réellement sous nos yeux, jusqu'aux figurants qui, pour une fois, n'en sont pas, et ont tous quelque chose à jouer. Le propos est original, mais n'est pas asséné : c'est en filigane, et tout au long du film qu'on réalise que la véritable histoire ne se situe pas "en haut ", chez les maîtres, représentés comme des somnambules déambulant (errant) dans leurs salons et dont l'ennui, l'inutilité et l'incapacité sont criant. Les vrais sentiments, le vrai pouvoir, les luttes secrêtes, se sont réfugiés dans "les bas-fonds", dans le ventre de la maison : chez les domestiques. Et c'est ce que ne comprennent pas, ne peuvent même pas imaginer, dans le film, l'inspecteur de police qui a trop lu de romans policiers anglais et le réalisateur holywoodien qui a trop vu de films...

Je n'avais pas eu l'occasion de voir ce petit bijoux de Robert Altman diffusé hier soir sur Arte.
En lisant les critiques spectateurs, à celles et ceux qui disent que le film est lent, sans action, au scénario alambiqué, je leur dis qu'ils et elles n'ont rien compris et que leurs critiques sont hors sujet.
Car le sujet n'est pas un meurtre avec la recherche échevelée ou minutieuse d'un ou d'une coupable, mais une étude subtile, souvent féroce et parfois drôle d'une lignée aristocratique anglaise prête à s'effondrer dans l'entre deux guerres.
R. Altman y détalle avec une précision chirurgicale et disons le réjouissante les travers de l'aristocratie dont les soi-disant codes de bonnes conduites ne sont que dualités d'égo ainsi que les conditions sociales des classes inférieures que sont les servantes et servants qui comme leur rang l'indique sont totalement asservi.e.s à leurs maîtres tout en ayant leurs propres codes et secrets.

j'ai découvert récemment DOWNTON ABBEY et j'ai voulu voir GOSFORD PARK qu'on pourrai t croire l'ébauche du premier. J'ai été très déçue tant par l'image que par le scénario, la multitude des personnages, c'était confus. Pour autant j'ai apprécié certains acteurs retrouvés dans la Série qui suivra. Mais je ne suis pas allée jusqu'à la fin...