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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 31 mars 2021
Comme un pays aussi pauvre et au ban des nations est-il arrivé (financièrement) à se procurer l’arsenal nucléaire ? Comment la Corée du Nord, malgré toutes les restrictions auxquelles elle doit faire face, parvient-elle à se relever et à surprendre encore et toujours, tel un pied de nez au monde entier ? C’est sur ces questions que la journaliste Marjolaine Grappe est partie enquêter.
C’est en 2013, lors d’un tournage en Mongolie que Marjolaine Grappe découvre que des ouvriers nord-coréens qui travaillent dans des usines de cachemire, voient leurs revenus détournés pour alimenter la fortune de la famille des Kim et permettre ainsi de financer le tant décrié programme nucléaire de la Corée du Nord.
Corée du Nord : Les hommes des Kim (2018) aussi appelé "Corée du Nord : les hommes du dictateur", est une immersion au cœur d’une dynastie opaque et d’un régime totalitaire complètement isolé du monde et qui, contre toute attente, est parvenue à se concrétiser une fortune colossale. On découvre notamment l’affaire du « bureau 39 » ou de la « division 39 », la caisse noire de Kim Jong-un, une organisation qui impose aux entreprises nord-coréennes de reverser leurs argents à la famille de Kim (en lieu et place de profiter à l’économie du pays).
On découvre aussi comment la dictature exporte ses ouvriers en Mongolie, ses bucherons en Sibérie et ses médecins un peu partout ailleurs. Elle les exploite en les faisant travailler et en récupérant au passage plus des ¾ de leurs revenus, la dictature empocherait ainsi entre 1,2 et 2,3 milliards d'euros par an (selon les estimations de l'ONU) grâces à ces petites mains exploitées en toute illégalité. C’est ainsi que « les hommes » du dictateur parviennent à ramener de l’argent pour financer l’idéologie folle du dictateur.
Marjolaine Grappe a pu interviewer d’anciens diplomates, banquiers et mêmes quelques rares ouvriers qui témoignent à visages masqués, levant le voile sur un système financier aussi opaque que peut l’être la dynastie Kim. Cinq ans d’enquête pour un documentaire très dense, passionnant et qui s'est vu décerner le prestigieux prix Albert-Londres en 2018.