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GodMonsters
1 307 abonnés
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3,5
Publiée le 28 mai 2012
'The Barber : l'homme qui n'était pas là' de Joel Cohen est une œuvre à découvrir pour son superbe casting, et pour la mise en scène qui est impeccable. Sinon, le scénario est ingénieux, le côté "année 40" est bien mis en valeur par la réalisation et le noir et blanc. Cependant, ce film est assez déprimant, et un peu ennuyant par moment... à ne pas regarder si vous êtes déjà déprimés, sinon c'est à voir au moins une fois !
Un film remarquable de bout en bout. Une intrigue diabolique, une ambiance noire et fumeuse à couper au couteau, des acteurs parfaits, peu bavards et qui ne surjouent pas (rare dans le cinéma américain) . Billy Bob Thornton en personnage tourmenté m'a fait penser à un Humphrey Bogart mâtiné de Montgomery Clift. J'espère que les critiques de par chez nous qui encensent les petits faiseurs de navets asiatiques comme "Election", s'ils voient ce film, reviendront sur terre.
Manifestement pas pour tous publics, ce polar d'une noirceur infinie, une sorte de conte philosophique sur le destin, le hasard, la petitesse de l'homme devant la vie et la mort est indiscutablement très original, très personnel, avec ses images en noir et blanc de toute beauté et ses acteurs habités par leur rôle. Seulement que c'est triste, sans espoir. Il arrive aux frères Coen de rigoler ?
Le titre, rien que le titre vous fout déjà un méchant coup de rasoir dont la trace ne partira pas. " The Barber - L’homme qui n’était pas là ". Encore plus de gueule dans la langue des frères Joel et Ethan Coen : " The man who wasn’t there ". Facile à dire après coup, mais on y sent déjà le noir et blanc. On y devine aussi une affaire d’absence, forcément, d’imparfait, de mystère. Un tempo lent. Une coupe pas du tout au carré.
Puis on le voit, Ed Crane, et on sait que c’est lui, qu’il est là sans y être. The barber. Un coiffeur qui la boucle, pas courant quand même. Et cette gueule, Billy Bob Thornton gominé aux années quarante, la clope aux lèvres, les ciseaux tranquilles. Fatigués. Lessivés. Ça tombe bien : un transpirant grassouillet lui propose une combine, du nettoyage à sec, succès assuré, ne lui manque que le blé. Crane n’en a pas mais en trouvera. En rackettant l’amant de sa femme, un coup sûr, propre, net. Ça va foirer, évidemment. Ça va même exploser. Crane est un loser de première : pas de raison qu’il creuse sa tombe pour lui seul. Classique que tout cela. Du noir, du vrai, du pur. Pareil aux tout grands des années 40. The Barber n’essaie pas de faire mieux, autrement, "moderne". Il rend hommage et c’est tout, et quand le tout est aussi beau, on enlève son chapeau, celui là-même qui voletait dans la scène d’ouverture de Miller’s Crossing, exercice de style précédent des deux frangins inspiré de Dashiell Hammett. On retire son chapeau et on se laisse coiffer, deux heures durant. Et on a beau chercher, il n’y a rien à reprocher, la coupe est parfaite. Le scénario est superbement réglé, les personnages sont d’une belle épaisseur, Ed Crane en tête. Son absence fascine autant qu’elle dérange, son réveil réjouit autant qu’il fait peur, son nouveau projet (contribuer au succès d’une jeune pianiste dont il est sous le charme) fait rêver autant qu’elle intrigue. Du blanc et du noir, du noir et blanc qui à l’écran s’affiche en contrastes saisissants, magnifiés par des sonates de Beethoven. Du classique, encore, toujours.
Wahou ! Les Frères Coen (ou ici Joel) n'ont pas encore fini de vous étonner, en proposant un thriller noir et blanc machiavélique où se mèlent adultères & corruptions, où les gentils deviennent des méchants, où le bien côtoie le mal. Grâce à un scénario habile et dont ils ont la parfaite maitrise, ils parviennent sans difficultés à vous captiver : les rebondissements sont nombreux, variés et surprenants pour leur grande majorité et ce malgré un manque de rythme un peu trop net. Mais cette absence se révèle vite compréhensible et se marie très harmonieusement avec le fond de ce thriller. L'esthétique y est tout simplement parfaite, à commencer par la photographie et la mise en scène des Coen, qui en plus de participer à cette ambiance glaciale, a le don de sublimer un Billy Bob Thornton magistral. Mais la bande originale n'est pas en reste, et l'idée d'intervertir musique originale composée par Carter Burwell & morceaux de Beethoven se révèle bénéfique au possible. Enfin, les dialogues sont extrêmement fins et recherchés et ce ton monocorde sur lequel ils sont prononcés... Ici, pas de happy ending, pas de paroles réconfortantes, on fait ce dans quoi on excelle : l'humour noir est de rigueur, les personnages aussi malheureux soient-ils au début du film le sont tout autant voire plus à la fin. Et quelle fin... Maitrisé de bout en bout, parfaitement interprété et captivant grâce à son esthétique d'une beauté rare, Joel & Ethan savent comment réaliser une bête de film, et ils vous le prouvent, encore une fois.
Les frères Coen se donnent un malin plaisir à revoir et corriger tous les genres de l'histoire du cinéma! Ici, le film Noir! Et tout y est! Ils s'en donnent à coeur joie. Déjà dans un scénario béton presque aussi bien ficelé que celui de Barton Fink. Ensuite pour une mise en scène Néo noir avant de partir dans un délire onirique avec une soucoupe volante. Bref tout est là pour l'éclate cinéphilique sauf que voilà Billy bob Thornton ça passe mal! Ce n'est pas forcément le meilleur choix pour se rôle là.
Nouvelle plongé pour moi dans l'univers fou mais toujours sympathique des frères Cohen, qui continue de me séduire film après film. The Barber possède un charme et une esthétique d'un tel niveau que le film marque beaucoup de points rien que pour cet aspect. L'utilisation du noir et blanc et véritablement judicieux pour nous raconté cet histoire des années 40, cela apporte énormément a la qualité du film. Le scénario des frangins est particulièrement malin et efficace, il entretient un suspense jusqu’au dernière minutes du film, je n'est pas du tout trouvé le film lent et ennuyeux. J'ai était littéralement captivé par la sublime prestation de Billy Bob Thornton, qui est juste incroyable dans son rôle de coiffeur, qui part un peu a la dérive durant le film pour un dénouement électrique. Une nouvelle réussite des Cohen qui nous livrent ici un film noir, à la fois drôle dans sa narration avec la voix off qui a la limite du cynisme durant tout le film et part moment m'a fait sourire, mais l'ensemble reste tragique dans ses enjeux et son intrigue. Je regrette juste un peu que le scénario a certains moments parte un peu dans tout les sens, l'histoire des aliens était-elle nécessaire de même que la relation avec la jeune pianiste magnifiquement bien interprété par la jeune Scarlett Johansson je n'en suis pas sur. Je le conseille vraiment
Un excellent film où la mise en scène excelle, et B.B. Thornton, qui est épatant d'impassibilité, de classe. Le scénario est noir, l'ensemble une beauté visuelle
Vraiment excellent. Les frères Coen atteignent ici la quasi perfection, notamment dans la mise en scène. Si l'histoire de cet homme n'est pas ce qu'il y a de plus original, la narration nous tient en haleine jusqu'à la dernière seconde. J'aime de plus en plus les films et les séries qui ont un rythme lent et qui prennent le temps d'approfondir les personnages. Avec L'Homme qui n'était pas là, c'est exactement ce que je retrouve. Les Coen savent décidément tout faire. Eux qui ont touchés a tellement de genre différents n'ont jamais fait un faux pas et nous proposent toujours des films d'une extrême qualité qui parviennent à nous plonger dans un univers de manière très rapide et efficace. L'Homme qui n'était pas là est un grand film, mise en scène avec un immense talent et qui à défaut de raconter une histoire d'une originalité folle, nous propose une véritable leçon aux niveaux visuels et narratifs. Un film d'une classe folle. Excellent.
Les frères Coen réalisent ici un film noir de toute beauté et contestataire. Le noir et blanc est somptueux et intéressant d'un point de vue dramaturgique servant une œuvre qui remue les zones d'ombre et défauts de la justice et politique Américaine. Billy Bob Thornton est remarquable.
Un Coen froid qui a du mal à séduire dans un premier temps. Puis le personnage énigmatique et sans émotion campé par Billy Bob Thornton finit par fasciner,au point de suivre avec passion la trajectoire de ce looser vers les abimes. Un hommage au film noir.
Je ne suis pas un grand fan des Coen mais je dois avouer que celui ci fue un véritable coup de cœur pour moi.
Pour commencer le film n'est pas qu'un simple hommage au film noir des années 50 mais bien un long métrage traitant du thème du désespoir et de l'homme impuissant face a son destin.Cependant la ou des réalisateurs auraient versé dans l'émotion facile et le tire larmes,les Coen choisissent de prendre du recul en utilisant de l'humour et en dotant ce long métrage d'une plus grande dimension,ce qui fait que les acteurs jouent d'une manière parfaite car ils n'en font jamais trop ou pas assez, ils sont juste excellents!A ce titre la Billy Bob Thornton nous livre une interprétation jouissive de cet homme mutique(qui possède de nombreux points commun avec le héros de l'étranger de Camus) qui veut changer de vie.La mise en scène est excellente avec un noir et blanc maitrisé de bout en bout et des images superbes renforcées par une musique sublime.Ce qui est bien aussi c'est que le noir et blanc sert le film car il lui rajoute une ampleur visuel.Je pense notamment a la scène finale qui est juste magnifique avec cette couleur blanche utilisée d'une manière sublime.Le seul bémol que je pourrais faire au film c'est cette intrusion du thème des extras terrestre qui je trouve ne sert pas a grand chose.Peut être que ce thème est présent pour renforcer la théorie sur la vérité?
Bref avec The Barber les Coen transcende leur sujet et font de ce film plus qu'un simple hommage mais un véritable récit humain qui est narré de manière très efficace et qui développe des idées intéressante sur le destin et la vérité car en fin de compte l'important dans la vie c'est de regardé son existence avec du recul et de ne rien regretté comme le témoigne cette superbe scène finale.
Les frères Coen signent avec ce film un de leurs chefs-d’œuvre. Très profond et tracassant, ce film a quelque chose de tourmenté et silencieux, à l’image du personnage principal. L’intrigue est captivante, avec tout ces revirements et complications. On n’arrive pas à savoir comment un type aussi normal et passif en est arrivé là. On se dit aussi que la justice est un peu un spectacle arbitraire. Finalement, on a que faire de la vérité, et ce qui compte, c’est une histoire convaincante. En dehors de cette ironie et absurdité, le film a quelque chose de poétique. Esthétiquement beau, calme, serein, envoûtant, triste. Un ton qui est à la fois désespéré, fataliste, tourmenté, résigné et posé.
De plus, le film est parsemé de quelques perles d’humour noir, chère à nos Coen. Le snobisme est montré mieux que jamais avec des personnages comme l’avocat ou le maître de piano qui sont hilarants.
On a de la compassion pour ce personnage taciturne et solitaire qu’est Ed Crane, qui chaque fois qu’il a une ambition et entreprend quelque chose, se retrouve empêtré dans des problèmes. La fatalité voulait à tout prix le rattacher à sa vie de solitude et de silence, tout le monde le prend pour un imbécile et il est pourtant victime d’un engrenage invraisemblable spoiler: qui le mènera à la chaise électrique .
Bref, dans ses silences, dans ses lenteurs, dans la beauté de ses images et la mélancolie de la musique, ce film est infiniment bouleversant.
Le scénario est complexe et je me suis sentie un peu stupide n'ayant pas tout compris, malgré le rythme très lent du film. Le noir et blanc était une bonne idée et les acteurs sont irréprochables.