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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 septembre 2012
Énigmatique, touchant, intime, perturbant, ce film est caractériel. Une vision circonstancielle du monde de Joel Coen et un choix de noir et blanc plongeant dans l'obscurité cérébral. Une histoire banale en sois mais avons-nous besoin de l’extrême originalité parfois abusive pour un divertissement certain? long métrage spirituel, avis aux amateurs.
Les frères Cohen sont une nouvelle fois à la hauteur de leur réputation avec "The Barber : L'homme qui n'était pas là". Le piano, qui nous accompagne pendant près de deux heures, tout comme la voix off omniprésente procure aux spectateurs un véritable sentiment d'apaisement très agréable.
Les années 40 y sont présentées de belle manière par des décors soignés et des acteurs charismatiques, le tout filmé en noir et blanc. Avec ce décor, on s'attache tout de suite au personnage principal et on prend plaisir à le suivre dans cette histoire bien ficelée, qui réserve de nombreux rebondissements. Pour couronner le tout, la fin est surprenante et réussie, que demandez de plus ?
Une histoire narrée, de tradition, de rythme autant que de caractère. Un exercice réussi, au casting le plus approprié. Sans conteste un bel instant d'une réalisation maîtrisée. On saluera une fois n’est pas coutume la superbe mise en scène, splendide hommage aux films noirs des années 40. Les acteurs, ils sont, comme toujours chez les Coen, plus vrais que natures (Billy Bob Thornton méconnaissable, Frances McDormand qui peut paraître sous-employée mais qui tient néanmoins son rôle en sachant nous convaincre, James Gandolfini surprenant, et l’extraordinaire Tony Shaloub).
Un très bon film, bien tourné et avec un bon scénario. L'histoire n'est pas particulièrement originale mais les personnages sont bien plantés et l'intrigue bien présente. On ne s'ennuie pas une seconde, un beau film en noir et blanc, à la fois moderne et classique!
En rendant un certain hommage aux films noirs des années 1940 ("Tueurs à gages" et "Le dahlia bleu", tous deux avec Alan Ladd (immortalisé dans "L'homme des vallées perdues"), ont été visionnés par le directeur de la photographie pour un rendu le plus esthétique possible), les très écletiques frères Coen livrent une histoire bien ancrée dans le contexte des 40's, à savoir un coiffeur qui veut pimenter sa vie d'homme marié dans des affaires d'argent sale et dans laquelle la justice à du mal à faire son travail. Véritable réquisitoire contre la justice américaine, Bill Bob Thornton ("Armageddon") excelle dans son rôle impressionnant de coiffeur. Chaque partie de son visage illuminée tour à tour l'impose comme un acteur charismatique de premier plan sans aucun doute. Ensuite, même si le scénario s'égare et s'embourbe dans le genre policier et judiciaire, le film se laisse regarder en dépit d'une réalisation-narration complètement molle, lente, et donc forcément désagréable au possible. La construction de "The Barber" en pâtit, ce qui rend un décalage entre l'interprétation de Thornton et de la mise en scène. Cela dit, ça se laisse regarder jusqu'à la fin. Messieurs les frangins, je n'ai vu que "No country for old men" que j'avais super bien aimé, et ce n'est surement pas votre dernier film que je regarderai, soyez en assuré ! A noter : "The Barber, the man wasn't here" a reçu le Prix de la mise en scène à Cannes en 2001.
Splendide film noir et brillant exercice de style de Joel Cohen. Sur une histoire archiclassique — le loser qui veut s’en sortir et qui s’enfonce —, l’auteur, aidé par des acteurs magnifiques, brode un hommage aux films noirs des années 40/60 et en surclasse la plupart. Mise en scène exceptionnelle (Prix à Cannes 2001), virtuosité des éclairages noirs et blancs, rythme, jeu “à l’ancienne” des acteurs, tout est excellent. Billy Bob Thornton est impressionnant en Bogart et la jeune Scarlett Johansson est une déjà charmante lolita de bourgade. On rajoute quelques sonates de Beethoven et on est comblé !
Parfois, on ne sait pas trop à quoi s'attendre d'un film des frères Coen, ces derniers lorgnant souvent vers quelque chose d'inclassable. On pourrait bien dire que The Barber fait partie de cette catégorie. En effet, je trouve que le film ne fait pas grand chose pour aider le spectateur à entrer dans son univers, avec des scènes "bizarres" (sur les martiens!!), un manque de puissance dans les images... Et surtout, j'ai eu vraiment du mal à savoir s'il fallait regarder ce film avec sérieux ou bien avec un second degré. Bref, ce n'est pas superbement définit... Par contre, et c'est là que The Barber l'emporte, le casting est excellent (imposant Billy Bob Thornton), il y a une ambiance musicale hypnotique et surtout un noir et blanc de toute beauté, qui nous permettent de ne pas décrocher une seule seconde malgré ce que j'ai dit précédemment. Bref, un film à voir pour se faire une idée !
Magnifique! un rythme et des images magnétiques, je suis resté scotché. Un bon dosage du scénario à l'alambic Cohen (toujours délicat) permet au film de garder une véritable cohérence. En prime le film ridiculise la justice américaine.
Recherchant l'originalité avant tout et toujours soucieux de mener à bien leur univers sur grand écran, les frères Coen sont, sans conteste, un duo de cinéastes atypiques, créant des films souvent à la croisée des genres tels que la comédie, le drame, avec une ambiance poétique. Seul "True Grit", sorti l'an dernier reste décevant vis à vis de ce modèle car beaucoup trop classique dans le fond et dans la forme. Sinon, leurs autres longs-métrages suffisent à le prouver, à l'image de "Barton Fink", "The Big Lebowski", "No country for old men" ou encore "O Brothers". Tous ces films cités ont un point commun: un anti-héros en guise de personnage principal (ou principaux), critère fréquent dans le cinéma des Coen. Que dire de "The Barber" sinon qu'il s'incrit de fort belle manière dans le cercle de ce que les Coen ont fait de mieux? Prix de la mise en scène lors du Festival de Cannes 2001, on ne peut point dire qu'il l'ait volé. Chaque plan est subblimé par ce noir et blanc à la fois hommage au cinéma noir des années 50-60 et instaurateur d'une ambiance poétique, bien plus poétique et philosophique que l'intégralité de la filmographie des "brothers". En cela, cet "homme qui n'était pas là" est une grande grande réussite. Billy Bob Thornton fait des étincelles dans son rôle de coiffeur blasé par la vie, renfermé sur lui-même et tellement humain finalement. Questions sur la culpabilité, sur l'infidélité, sur la vie en général, tels sont les thèmes abordés avec un charme particulier grâce à l'excellent scénario coupé en plusieurs parties et qui, tour à tour, flirtent avec la comédie, le thriller, le drame, la philosophie, sans que cela soit baclé ou présenté de manière incongrue. Pour revenir dans le domaine de la mise en scène, détails, jeu d'acteur, direction de la photographie, jeux de lumières, tout est extrêmement minutieux. Un vrai travail d'orphèvre, et de leur imagination et de leur savoir faire en matière de cinéma, tour à tour les frères Coen amusent, choquent, attristent le spectateur devant les péripéties de ce coiffeur se retrouvant dépassé par les évenements qu'il a lui même déclenché indirectement. Cet exercice de style à le mérite, en plus de passionner par l'originalité de son histoire, de ne jamais s'enfermer dans une rengaine lassante et de toujours s'inscrire dans un rythme qui tient jusqu'à la chute finale, sans subir de temps morts et d'autres défauts du genre qui se font souvent ressentir dans d'autres productions de ce genre. "The Barber" est un film d'auteur inventif, merveilleux, magnifique, mélancolique comme on en a rarement l'occasion d'en voir. Une pointure dans l'ensemble des créations cinématographiques de Joel et Ethan Coen.
Ce qui est bien avec les Frères Coen c'est qu'ils font prendre des sentiers au spectateur que celui-ci n'aurait pas idée d'emprunter autrement et sans qu'il se pose de question, on suit tout simplement... Donc on suit ce film sans ennui, sans réfléchir ce qui s'avère au fond un pamphlet ironique contre la peine de mort, de savourer le noir et blanc velouté, les dialogues fluides, les personnages décalés, les rebondissements imprévisibles, le jeu des acteurs, le ton mélancolique de l'ensemble baigné dans du mélancolique Beethoven. A noter une mémorable Scarlett Johansson qui ne m'a jamais autant troublante érotiquement sous des airs de fille sage. Une oeuvre étrange, bizarrement apaisante, qui se regarde comme une sorte de songe éveillé.
Une photo léchée et un scénario efficace sauvent ce film qui frôle pourtant l'inutilité. Les effets de manche des frères Coen sont comme souvent insupportables et on se demande où ils veulent en venir. A force de signer leur film de cette sorte de tarabiscotage inutile et d'un sous-jeu d'acteur, les réalisateurs passent à côté des personnages et de l'histoire et ne font que s'admirer le nombril.
"The Barber : The Man Who Was Not There" ; l'homme qui n'était pas là, voici sans doute la meilleure épithète pour définir le (anti) héros Coenien. Les cinéastes ont toujours privilégié des loosers, des hommes normaux, des hommes de la rue, des hommes sans histoire. Cette fois-ci, on a affaire à un coiffeur dont la vie est terriblement banale. Il "n'est pas là", car il est transparent. Son visage ne traduit aucune émotion, il ne parle presque jamais, il erre tel un fantôme. Jusqu'au jour où il prend une décision qui, pense-t-il, va relancer son existence. Mais ceci ne fera qu'enclencher une lente descente aux enfers. Et surtout, une révélation de l'absurdité de la vie. On peut ici faire un lien avec "A Serious Man", entre autre, en référence à cette déconstruction de la vérité. Il n'y a pas de vérité, il n'y a pas de justice, le rêve américain n'existe pas. Tout le monde ment, on trompe son conjoint, on fraude, on est innocenté pour un crime véritablement commis avant d'être condamné pour un crime non commis, on invente même des histoires d'extra-terrestre! Lorsque le héros confesse la vérité, personne ne le croit. Et lorsqu'il est condamné, son avocat plaide en le désignant comme "l'homme moderne", l'homme normal qui ne peut pas avoir commis de crime. Le procès du personnage qui devient comme un procès de la condition humaine, dans la lignée du Procès de Kafka, qui inspire les frangins depuis toujours. La vie est un labyrinthe, et l'homme ne peut trouver de réponses à ses questions. Billy Bob Thornton excelle en homme fantôme pourtant attachant. Pour contraster avec ce fantôme, les Coens proposent des personnages secondaires hauts en couleur, excessifs,comme l'avocat ou le prof de musique, sans oublier la jeune Scarlett Johansson en Lolita. Nous ne retrouvons pas le même humour irrésistible de Big Lebowski ou Barton Fink, malheureusement. Mais on prend du plaisir et on a quand même droit à une mise en scène extraordinaire dont le noir et blanc nous replonge dans l'age d'or hollywoodien, et permet des jeux d'ombre-lumière jouissifs! The Barber, encore une grande oeuvre dans la filmographie des frères Coen, qui, en prenant comme point de départ un hommage au film noir des années 40, créent un film intemporel!
Un très bon film, doté d'un scénario solide et d'excellents dialogues, et interprété par des acteurs au top de leur forme. C'est jubilatoire de voir comment les événements s'enchaînent. A partir d'une simple proposition dans un salon de coiffure, il se produit une sorte d'effet "boule de neige" dans lequel les personnages sont entraînés et contre lequel ils ne peuvent rien faire. A voir absolument!