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Parkko
162 abonnés
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1,0
Publiée le 30 janvier 2009
La caricature des films qui se veulent intelligent mais qui sont au final du vent.
Malgré une belle photographie (un noir et blanc esthétique, mais aucunement justifié dans le film, contrairement à un Manhattan de Woody Allen par exemple) la mise en scène des frères Coen n'arrive pas à nous intéresser à ce film qui pourtant avait un scénario assez intéressant. Les réalisateurs, ou plutôt le réalisateur car Joel Coen est seul au commande, préfère enchaîner les scènes sans intérêt, qui plombent un film qui n'en avait pas besoin.
Au final il reste une oeuvre qui bouillonne d'auto-suffisance. Une de plus de la part des frères Coen.
Les frères Cohen retourne au polar original, froid, sombre à la mise en scène millimétrée, et que dire de ce noir et blanc en pleine harmonie avec l’ensemble. Quand à Billy Bob il est simplement impérial non sans rappeler Bogart, un vrai rôle de composition parfaitement maîtrisé. Au final un superbe polar comme on en voit rarement qui nous replonge avec nostalgie dans le passé.
Les frères Cohen signent là une tragédie moderne, tournée à la manière des films noirs. On y suit un barbier très discret, qui décide d'escroquer une connaissance, ce qui va déclencher une série de malheurs pour lui et on entourage. "The Man Who Wasn't There" bénéficie en premier lieu de l'écriture des Cohen, beaucoup plus sombre et sérieuse que leur œuvres précédentes et suivantes, plus tournées vers la comédie. La réalisation de Joel vaut également le détour : la superbe photographie, l'utilisation judicieuse du noir et blanc, et les décors immenses mais vides rendent une ambiance dramatique de bel effet. Par ailleurs, Billy Bob Thornton est touchant dans le rôle d'un homme que personne ne remarque, à la vie stérile, et dont la seule initiative va tout faire chambouler. Remarquons enfin une charge contre la justice aux USA, puisque le système ne fait ici que se tromper, tandis que les avocats sont malhonnêtes ou inefficaces.
Hormis une esthétique assez originale, un noir et blanc propre, beau, l'histoire rame pour intéresser tout le long. La construction classique, contée régulièrement pas une voix off, ralentit parfois, elle propose un rythme avec quelques fulgurances mais sans plus. J'ai trouvé un peu le temps long. J'accepte le côté fou et déjanté que les frères Coen s'accordent vers la fin du film mais le reste c'est un concentré de mauvais choix fait par le personnage principal. Les autres personnages sont aussi très étranges et ne permettent pas d'apporter une quelconque émotion. La mise en scène n'est pas dingue. Bref un film qui passe vite aux oubliettes, malheureusement.
Splendide film noir et brillant exercice de style de Joel Cohen. Sur une histoire archiclassique — le loser qui veut s’en sortir et qui s’enfonce —, l’auteur, aidé par des acteurs magnifiques, brode un hommage aux films noirs des années 40/60 et en surclasse la plupart. Mise en scène exceptionnelle (Prix à Cannes 2001), virtuosité des éclairages noirs et blancs, rythme, jeu “à l’ancienne” des acteurs, tout est excellent. Billy Bob Thornton est impressionnant en Bogart et la jeune Scarlett Johansson est une déjà charmante lolita de bourgade. On rajoute quelques sonates de Beethoven et on est comblé !
Incroyablement réussi, la mise en scène est plus que maîtrisée avec un travail extrême sur chaque plan aussi banale puisse-t-il paraître (exemple simple: le détective qui marche vers la gauche à contre courant des passants, image de la recherche dans le passé). Autant de petits détails réfléchis qui permettent de se rappeler que le cinéma est un art et n'est pas une simple histoire de jolis effets spéciaux. On a droit à une palanquée d'acteurs tous plus exceptionnels les uns que les autres qui sont naturellement etrouvés dans les autres réalisations des 2 frères (pensée à John Polito qui est parti il y a peu de temps). The man who wasn't there est un savant mélange de cynisme et d'absurde propre au style des frères Coen et rappellant fortement Burn After Reading. Les dialogues sont formidables, tantôt imprévisiblement drôles, tantôt fins et instructifs. Ce film m'a tout simplement redonné goût au cinéma.
Un film à la touche unique même dans la filmographie des frères Cohen, l'histoire avance à un rythme apaisant sur fond de musique classique ce qui est paradoxal pour spoiler: une histoire de meurtre . Certains moments poussent à réfléchir philosophiquement parlant et on a même droit à des retournements de situations. Bref du très bon Cohen !
Les frères Coen n’avaient pas réussi avec O’Brother à faire un film à la hauteur de l’excellente doublette Fargo – The Big Lebowski de 1996 à 1998. The Barber en est-il le digne successeur ?
Alors que les frères Coen cherchaient à faire un vrai film noir et non plus une comédie macabre comme leurs trois précédents films, force est de constater qu’on arrive dans une période où leurs films ne marchent plus aussi bien qu’avant. En effet, on peut considérer The Barber comme le début de la descente de la carrière des deux frangins du Minnesota. Abandonnée la tendresse envers les débiles qu’ils présentaient dans leurs films, ici les personnages sont tous des salopards qui méritent totalement ce qui leur arrive. Impossible alors pour le spectateur de rire avec les frères Coen ou même de s’investir émotionnellement dans une histoire d’une froideur infinie. C’est très dommage car le film est remarquablement bien mis en scène. Tout se répond parfaitement et la photographie est absolument magnifique. De plus, les acteurs sont franchement excellents : Billy Bob Thornton est génial, Frances McDormand et Scarlett Johansson sont vénales à souhait et Tony Shalhoub est parfait en excellent avocat. Le film offre même une belle apparition d’Adam Alexi-Malle.
The Barber est un bon film, sans aucun doute. Mais c’est surtout un film si froid qu’il est impossible de s’attacher aux personnages, ce qui est assez dommage.
Un film surprenant de la part des frères Coen qui abandonne le ton loufoque et décalé pour une austérité à la limite de l'académisme. La mise en scène est soignée mais le parti pris de donner au film une lenteur reflétant la personnalité du personnage principal (par l'utilisation du noir et blanc, par des scènes de silence, par des morceaux de piano...) m'a pas particulièrement plu, tout comme le délire sur les extra-terrestres ou l'obsession de Carl pour la jeune pianiste. Sinon, le scénario est plutôt pas mal et les acteurs sont excellents (Billy Bob Thornton en coiffeur taiseux, l'habituée Frances McDormand, James Gandolfini échappé des "Soprano", Tony Shalhoub épatant en avocat...). En bref, un film pas mal mais je préfère les frères Coen de "Intolérable cruauté" ou "Ladykillers".
Magnifique! un rythme et des images magnétiques, je suis resté scotché. Un bon dosage du scénario à l'alambic Cohen (toujours délicat) permet au film de garder une véritable cohérence. En prime le film ridiculise la justice américaine.
Avec son très beau noir et blanc, l'époque à laquelle il se passe, et sa voix off, "The barber" est une référence évidente aux films noirs des années cinquante. Comme presque toujours, les Coen proposent un film original, bien réalisé, au scénario très travaillé. Et on se laisse séduire par cette histoire de chantage aux conséquences dramatiques imprévues.
Parfois, on ne sait pas trop à quoi s'attendre d'un film des frères Coen, ces derniers lorgnant souvent vers quelque chose d'inclassable. On pourrait bien dire que The Barber fait partie de cette catégorie. En effet, je trouve que le film ne fait pas grand chose pour aider le spectateur à entrer dans son univers, avec des scènes "bizarres" (sur les martiens!!), un manque de puissance dans les images... Et surtout, j'ai eu vraiment du mal à savoir s'il fallait regarder ce film avec sérieux ou bien avec un second degré. Bref, ce n'est pas superbement définit... Par contre, et c'est là que The Barber l'emporte, le casting est excellent (imposant Billy Bob Thornton), il y a une ambiance musicale hypnotique et surtout un noir et blanc de toute beauté, qui nous permettent de ne pas décrocher une seule seconde malgré ce que j'ai dit précédemment. Bref, un film à voir pour se faire une idée !