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    Love Life
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Love Life" et de son tournage !

    Venise

    Love Life a été sélectionné au Festival de Venise 2022.

    Mélodrame

    Kôji Fukada n'avait pas en tête un genre précis quand il a réalisé Love Life, mais s'il devait donner une étiquette à son film, il le qualifierait de mélodrame : "C'est un genre que j'aime particulièrement parce que toute la cruauté inhérente à la nature humaine s’y exprime. C'est quelque chose que j'ai toujours eu envie d'explorer et que j'apprécie par ailleurs quand j’en vois à l'écran". 

    Parmi les mélodrames qui l'ont marqué, il y a La rue rouge de Fritz Lang et L'Ange bleu de Josef von Sternberg.

    Un jeu sur les distances

    Le film repose sur un jeu de distances entre les personnages. "Le cinéma est un art en deux dimensions, il est donc difficile de donner une notion de profondeur ou de distance entre les personnages", explique Kôji Fukada. Il s'est inspiré d'un entretien de Hayao Miyazaki à ce sujet : "Il avait participé en tant que directeur artistique à Horus, prince du soleil (1968) de Isao Takahata et était en charge d’organiser l'espace. Il avait cartographié tous les lieux de l'action pour y placer ses personnages et il s'est rendu compte que les distances n'étaient absolument pas rendues à l'écran."  Le réalisateur de Mon voisin Totoro a alors eu l'idée de marquer la distance entre les personnages sur un axe vertical et non horizontal, afin de la rendre plus visible. C'est pour cela que Fukada a choisi un décor avec deux barres d'immeubles qui se font face, où il y a la possibilité de faire aller et venir les personnages, mais aussi un rapport de distance entre le 4ème étage de l'immeuble et la cour, ainsi qu’entre les deux logements qui se font face, l’un élevé et l'autre au premier étage.

    Représenter la surdité à l'écran

    C'est en donnant des conférences pour un atelier destiné aux sourds et malentendants en 2018, organisé par l'International Deaf Film Festival de Tokyo, que Kôji Fukada a eu l'idée du personnage de Park : "Ce n'est qu'à ce moment-là - un peu tardivement, je le reconnais - que j’ai réalisé que la langue des signes est une langue à part entière, au même titre que le japonais, l'anglais ou le français. C'est aussi un langage qui fonctionne très bien à l'écran." Plus tard, en écrivant le scénario de Love Life, il a eu l'idée d'utiliser la langue des signes pour injecter de la tension dans le triangle amoureux entre Taeko, Jiro et l'ex-mari de Taeko, avec l'idée d'une langue commune partagée uniquement par Taeko et son ex-mari. Cela permettait également d'élargir le champ des possibles d’un point de vue purement visuel et cinématographique, en prêtant une attention particulière aux expressions faciales des personnages.

    Par ailleurs, le cinéaste tient à souligner que la surdité de Park n'en fait pas pour autant un personnage à part, dénué de défauts : "Je n'ai pas besoin d'inventer des histoires pour justifier des personnages entendants dans mes films, donc il en va de même pour les personnes sourdes. J'espère que ce film sera un pas vers l'acceptation de ce principe, qui consiste à ne pas exiger de raison particulière pour avoir des sourds dans les films. Ce serait déjà un grand pas en avant..."

    Trilingue

    À l'origine, Love Life devait se passer totalement en japonais. Au final, l'histoire est en japonais, coréen et en langue des signes coréenne. Le langage est une notion chère à Kôji Fukada, qui utilisait déjà dans son film La Comédie humaine (2008) la citation suivante de Nietzsche : "Est-ce que le langage nous rapproche ou nous éloigne ?". Il développe : "On a beau se parler, on a beau signer dans la même langue, on a beau avoir l'illusion de s'être compris à un moment, je pense qu'en réalité, on est toujours seul face à nous-mêmes. Cette solitude fait vraiment partie intégrante de la nature humaine."

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