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tixou0
Allégée et expurgée par rapport au roman adapté (si j'en crois les résumés trouvés en ligne - pas lu le livre de MH), cette "dramatique" (comme on disait avant) de deux heures semble hésiter entre la fresque historique (de 1968 aux années 2000), la chronique familiale (deux frères utérins, chacun élevé par une grand-mère, réunis ados par le deuil de l'un, autant que par le caprice d'une mère indifférente pour ne pas dire indigne, mais si mal assortis qu'ils vivent, vaille que vaille, seuls, l'un chercheur, l'autre qui se cherche, une figure féminine amicale, qui se dérobe, et va s'effacer, précipitant peut-être le drame promis...) et la fable philosophico-dystopique (quand un "Brave New World" semble la seule issue à l'excès de "progrès" scientifique). Et illustre en fait également les trois genres, les imbriquant fluidement, pour une "morale" glaçante, et une tonalité prenante : celle du désespoir le plus noir. Celui des temps présents.
Bon casting (Jean-Charles Clichet, en "Michel" adulte, le plus jeune des demi-frères, surtout).
Un bon moment de télévision - comme on n'avait plus l'habitude d'en vivre, dans le flot habituel de médiocrité redondante qui caractérise la fiction télévisuelle, depuis quelques lustres.
Bon casting (Jean-Charles Clichet, en "Michel" adulte, le plus jeune des demi-frères, surtout).
Un bon moment de télévision - comme on n'avait plus l'habitude d'en vivre, dans le flot habituel de médiocrité redondante qui caractérise la fiction télévisuelle, depuis quelques lustres.
Ce téléfilm était un pari risqué pour France Télévisions. Il semblait en effet difficile d'imaginer l'adaptation du roman de Michel Houellebecq (sorti en 1998) pour une diffusion à une heure de grande écoute.
Le pari est pourtant réussi avec brio tant l'univers bâti par l'auteur dans son roman est respecté, bien que certains arcs du roman sont volontairement écartés. Le casting est remarquable, notamment les deux interprètes adultes de Bruno et Michel, Guillaume Gouix et Jean-Charles Clichet.
L'atmosphère qui se dégage de ce film est difficile, oppressante sans être surlignée à l'extrême ce qui évite d'alourdir le propos. Il est chaudement recommandable.
Le pari est pourtant réussi avec brio tant l'univers bâti par l'auteur dans son roman est respecté, bien que certains arcs du roman sont volontairement écartés. Le casting est remarquable, notamment les deux interprètes adultes de Bruno et Michel, Guillaume Gouix et Jean-Charles Clichet.
L'atmosphère qui se dégage de ce film est difficile, oppressante sans être surlignée à l'extrême ce qui évite d'alourdir le propos. Il est chaudement recommandable.
Les acteurs sont plutôt bons, mais le scénario (désolé Houellebecq) est vraiment invraisemblable, tiré par les cheveux et surtout soporifique. J'ai attendu la fin pour voir où cela menait, mais c'était décevant et vite expédié.
Garceau donne du roman sulfureux et pessimiste de Houellebecq une lecture relativement fidèle, mais simpliste. Ce ne sont toutefois pas tant les quelques libertés prises avec le roman que l'esthétique téléfilm à petit budget qui pose problème : le film de Garceau est tout simplement laid, sans aucune ambition formelle. Une adaptation très dispensable.
J'ai trouvé que cette adaptation télévisée du roman homonyme de Houellebecq était bien réussie.
Je n'avais plus complètement le roman tête mais j'ai trouvé la mise en scène intelligente et efficace.
Il y a des flash-backs et des flash-forwards mais ça passe bien.
Les deux personnages principaux sont bien interprétés. On ne les a pas caricaturés à outrance.
Peut-être que la "folie" du roman disparait un peu mais cela permet, je pense, d'avoir quelque chose de plus homogène.
A voir.
Je n'avais plus complètement le roman tête mais j'ai trouvé la mise en scène intelligente et efficace.
Il y a des flash-backs et des flash-forwards mais ça passe bien.
Les deux personnages principaux sont bien interprétés. On ne les a pas caricaturés à outrance.
Peut-être que la "folie" du roman disparait un peu mais cela permet, je pense, d'avoir quelque chose de plus homogène.
A voir.
De l'écrivain, je n'ai pas lu ce roman-ci, ni en son temps, ni plus tard, et, par exemple, Soumission ne m'avait pas paru plus intéressant que cela, mais pas non plus un mauvais livre. Ni admirateur ni contempteur, donc, de Houellebecq. Et pour le téléfilm présenté ce lundi soir sur France 2, je constate qu'on a cherché à nous le vendre d'avance comme une œuvre exceptionnelle, ce qui est toujours un peu suspect. Et au final, est-ce vraiment le cas ?
Comme récit psychologique, réaliste, ce serait un naufrage si tel avait été le projet, car tout sonne faux dans cette intrigue; et si c'est une fable, une sorte de dystopie, alors c'est le traitement trop au ras du réel qui bloque. Reste l'interprétation: celle des deux frères est par instants excellente, dans les rares moments où ils cessent d'être des figures caricaturales, celle de Mamette, celle de la première incarnation d'Annabelle, adolescente trop grande et trop maigre, celle, brève, de la mère hippie, mais qu'on ne perçoit pas une seconde comme médecin.
Au bout du compte, le supposé pessimisme radical de l'œuvre ne peut pas m'apparaître, dans ce récit que je perçois comme tiré à hue et à dia, mais c'est probablement que je suis passé à côté.
Comme récit psychologique, réaliste, ce serait un naufrage si tel avait été le projet, car tout sonne faux dans cette intrigue; et si c'est une fable, une sorte de dystopie, alors c'est le traitement trop au ras du réel qui bloque. Reste l'interprétation: celle des deux frères est par instants excellente, dans les rares moments où ils cessent d'être des figures caricaturales, celle de Mamette, celle de la première incarnation d'Annabelle, adolescente trop grande et trop maigre, celle, brève, de la mère hippie, mais qu'on ne perçoit pas une seconde comme médecin.
Au bout du compte, le supposé pessimisme radical de l'œuvre ne peut pas m'apparaître, dans ce récit que je perçois comme tiré à hue et à dia, mais c'est probablement que je suis passé à côté.
Plutôt pas mal cette version filmée du roman. Un jeu d acteurs assez pertinentes qui restituent plutôt bien des personnages complexes, une réussite pour un exercice toujours délicat, surtout sur un roman de Houellebecq.
Bon, après visionnage on peut décemment dire que ce n'est pas le téléfilm de l'année (il reste 11 mois ceci-dit ;-) ) ce n'est pas inspiré on va dire, certains comédiens s'en sortent mieux que d'autres mais l'esprit Houellebecquien est bien absent, c'est hélas lisse, inodore et sans saveur.
weihnachtsmann
J'ai été plutôt interloqué par ce film. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. Je l'ai trouvé très bien joué autant au niveau des enfants et des adultes. Donc j'en conclue que la solitude des hommes est un fait inéluctable et le film semble bien le montrer dans sa détresse sexuelle ou sa recherche vaine d'un semblant de bonheur. C'est plutôt pessimiste et triste mais on s'y attache.
D’habitude, je ne prends pas la peine de chroniquer les rares téléfilms que je mate mais là, on parle tout de même de mon écrivain de chevet. Au terme de cette tentative au demeurant très fidèle et méritoire, je suis plus convaincu que jamais que le plaisir (déviant?) pris à Houellebecq reste strictement un plaisir de lecteur et qu’on ne peut que difficilement transposer en images des centaines de pages sous le signe du vide existentiel : lire, savourer Houellebecq et son célèbre style “vulgarisateur” parsemé de considérations triviales et de platitudes humoristiques, ce n’est pas la même chose que de se le faire raconter Houellebecq ou de suivre sa traduction dans le langage propre au cinéma : le fait que de larges sections du livre soient lues en voix off dans cette nouvelle adaptation n’est évidemment pas anodin. Pourtant, malgré tout ce que je viens de dire et qui pourrait donner l’impression que je me suis fait chier pendant deux heures, ce téléfilm se montre infiniment supérieur au long-métrage allemand sorti en 2005 qui n’avait, me semble-t-il, pas compris grand-chose aux “Particules élémentaires”, à moins qu’il n’en ait simplement modifié l’essence pour les rendre comestibles à un esprit germanique. L’aspect science-fictionnel y est assez peu représenté, simplement rappelé à une ou deux reprises sans se rattacher au reste autrement qu’implicitement. De même, certains personnages essentiels, comme la mère, passent en grande partie à la trappe. Ce sont les personnages de Bruno et Michel, l’un désirant tout sans pouvoir l’obtenir, l’autre pouvant potentiellement tout obtenir mais ne désirant rien, qui focalisent l’attention. Les fins connaisseurs du roman auront leur propre avis sur les éléments qui auraient du être mis plus ou moins en évidence…mais en dehors d’une fidélité assez rare à la structure du récit cette adaptation des ‘particules élémentaires’ parvient surtout à faire siennes les sensations qu’on éprouvait en refermant le bouquin : Si on peut encore indirectement ressentir à l’écran le sarcasme et l’humour noir de l’auteur (là aussi, en “corrigeant” mentalement le téléfilm au fur et à mesure), on en retire surtout la vision désespérées d’existences pathétiques, pourtant ponctuées de petits moments de grâce volés aux années qui passent : ‘Les particules élémentaires’ étaient peut-être le roman houellebecquien où transparaissait le mieux la disparition des conditions du bonheur, obsession centrale de ses vingt premières années d’écriture, et dans ce cas aussi, ce réalisateur inconnu au bataillon est parvenu à en conserver quelque chose.
l'ambiance houellebecq est bien présente, interpretation tres reussie des acteurs. (manque juste l'humour du roman).
tres bon choix casting. une adaptation de qualité.
tres bon choix casting. une adaptation de qualité.
Certains le qualifieront de téléfilm. Je trouve pour ma part que c'est un vrai film de cinéma. Très bien réalisé. Je ne me suis jamais ennuyée. La solitude et les affres psychologiques des deux personnages sont décrits très justement. Je salue la prestation des deux comédiens adultes. Ce film frise la perfection.
N'ayant pas lu le livre, je ne peux pas dire si le film est fidèle à l'histoire. Mais la composition du scénario et l'interprétation des acteurs en font une œuvre originale. Les changements d'époques sont bien réalisés pour la compréhension de la psychologie des personnages et de leur évolution.
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