L'esthétique Netflix a encore frappé. Pour servir ici une histoire vraie, où une nageuse tente de traverser à la nage de Cuba vers la Floride. Cette histoire est incarnée par Annette Bening, aidée par Jodie Foster. L'esthétique Netflix est basée sur une histoire vraie (il s'agit donc de faits réels - avec les vrais images des vrais personnages en épilogue et pendant le générique de fin -), portée par un ou deux acteurs confirmés voire stars, une reconstitution de la dimension historique, un recours systématique au flashback pour présenter le passé du personnage principal, avec un filmage, montage, cadrage très standardisé qui fait se ressembler entre eux beaucoup de ces produits ou films, une durée standard autour des 2h. Et une absence de recherche formelle ; car il s'agit de raconter une histoire et ce qui compte, c'est l'histoire, pas le véhicule de l'histoire.
Ensuite l'intérêt vient de l'histoire et de l'empathie avec les personnages. Les aventures de ces personnages se laissent suivre, grâce à l'obstination du personnage principal, et ceci malgré son égoïsme, Annette Bening, que nous sommes très heureux de revoir, mais aussi grâce à Jodie Foster, son coach, son amie et son amour platonique. Ainsi que le groupe de personnes qui l'accompagnent lors de chacun de ses exploits : le skipper, le spécialiste de navigation, les spécialistes de protection contre les requins, par exemple. Nous sommes très heureux de revoir Jodie Foster. Le film promeut l'individu et son obstination, ainsi que bien sûr le dépassement de soi, tout en faisant son auto thérapie, au long court.