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Arthus27
97 abonnés
568 critiques
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3,5
Publiée le 2 novembre 2024
Oscillant entre une quête identitaire, un ancrage à son Mexique natal, et un combat pour surpasser un drame personnel, Bardo regroupe beaucoup de thématiques, toutes traitées avec beaucoup de justesse et de force. Mais la multiplication des arcs narratifs rend le film très dense, enchainant les scènes épiques et imagées qui nous emportent autant qu'elles nous perdent. On retrouve certains des tropes d'Iñárritu, notamment une photo très esthétisées ou l'utilisation systématique du fish eye. Mais on peut regretter le manque d'âme et d'émotions dans un film qui devrait normalement en déborder, mais qui l'anéantie pas ses effets et sa sur-esthétisation spoiler: (on pensera notamment à la scène de la plage) . Le film n'en demeure pas moins une réussite, tout en confirmant l'adage qui veut que Netflix produit des films mineurs de réalisateurs majeurs.
"Bardo" est un film magnifiquement filmé (images, cadrages, plan-séquences) , avec des moments de grâce sublimes et d'étonnantes scènes truculentes. Mais "Bardo" est aussi très long, bavard, abscons, énigmatique, et à défaut de susciter la curiosité, il sollicite surtout notre ennui. A.Gonzalez Inarritu a créé "Bardo" pour y transférer sa fatigue d'auteur et son déracinement coupable qui partage son coeur entre ses attaches mexicaines et son business à Hollywood. Ce film est trop auto-centré sur le trauma existentiel de son réalisateur, qui nous ouvre à son auto-questionnement sans susciter une once d'émotion du spectateur. Entre virtuosité et complaisance, "Bardo" a le mérite d'émerveiller nos mirettes à défaut de se vouloir pleinement accessible. On en sort séduit mais absolument pas charmé.
Retour au pays pour Alejandro González Iñárritu après deux films américains. Pour la première fois il m’a complètement largué au bord de la route. Apparemment cela se veut autobiographique si j’ai bien compris. Sauf que je n’ai rien compris. Il y a de tout et n’importe quoi ici. C’est lourd, long, lent, inintéressant, les dialogues sonnent creux etc etc..J’ai voulu aller au bout, parfois quelques minutes sauvent le tout, mais là non rien vraiment à sauver. Les images (de Darius Khondji) sont belles, maigre bilan. Et puis 2h48, était-ce utile ? Étonnant pour celui qui jusqu’ici ne nous avait offert que des chef d’œuvres ou des très bons films (hormis Biutiful pour moi). Bref un vrai gâchis vide de sens. Espérons que cela ne soit qu’un incident de parcours pour le réalisateur mexicain. Une purge…
Avec "Bardo", Inarritu signe son film le plus introspectif et le plus autobiographique. Le plus décalé aussi puisque le cinéaste joue constamment avec les frontières entre l'imaginaire et le réel, brouille les indices temporels, use fréquemment de métaphores,... Le tout pour nous parler de la vie au sens large, philosopher sur son sens, sur le temps qui passe, sur la quête d'identité, sur la situation actuelle du Mexique, sur les médias,....
Beaucoup de sujets abordés ici et pas toujours de manière cohérente. Cela donne souvent lieu à des dialogues/monologues inutilement longs ; presque des cours magistraux. Cela a donc tendance à plomber le rythme du film et faire redescendre l'intensité de l'atmosphère générale. Dommage car il se dégage de "Bardo" une réelle particularité et de vraies réflexions métaphysiques.
Gros point fort du long métrage : sa technique et son visuel. Une photographie splendide couplée avec une excellente mise en scène. On profite pleinement des nombreux plans séquences dont se compose "Bardo".
Bon dans l'ensemble mais Inarritu aurait pu en tirer quelque chose de bien mieux.
Le spectateur visionne Bardo comme on se promène dans un musée d'art contemporain, c'est immense, très vaste, on n'y comprend pas toujours grand chose, c'est vaguement ennuyant, on ne sait plus bien ce qu'on est venu faire là et parfois c'est beau à vous couper le soufffle. Au final, ça parait surtout un peu vain, trop désincarné, trop disparate.
Nous reconnaissons le travail de mise en scène phénoménal, incorporant un travail sur l'aspect visuel et l'originalité de ce qui est mis devant la caméra (que ce soit devant la caméra ou ajouté numériquement) : chaque séquence contient son lot d'éléments visuels excessifs, insensés, ou abolissant la réalité. Chaque séquence est construit sur un partie prix visuel original et qui imprime bien l’œil, mais assez peu la mémoire. Tout cela est très beau. Tout est parfait sur le plan technique : décors, costumes, photographie, distribution et interprétation.
Mais nous restons tout le temps hermétique au schéma dramatique et au enjeux, que nous imaginons personnels pour le réalisation. Cela parle de la famille, du Mexique, de l'Histoire, de la relation du Mexique avec les USA, et bien sûr des USA. Il faut reconnaître que, au delà de la beauté plastique du film et de son originalité sur le plan visuel, nous restons froid devant les éléments dramatique, et que sur la durée cela devient un problème, même si l'originalité visuelle, plastique, est souvent au rendez vous.
Virevoltant : «BARDO» d’Alejandro Innaritur est une fête de tout les instants sur le sens de la vie doublée d’une réflexion honnête sur la création. Plus accessible à des cinéphiles, «BARDO» est un film plaisant mais pas immanquable non plus.
Après avoir réalisé d'excellents films comme Revenant, Birdman ou Biutiful, j'étais curieux de découvrir ce nouveau film d'Inarritu. Malheureusement je n'ai pas été très séduit : il y a toujours une mise en scène avec des plans jolis et très larges, et il y a de nombreux passages complètement WTF qui nous font nous demander sur quoi on est tombé en lançant Bardo. Mais hormis ça, j'ai eu beaucoup de mal à suivre le fil conducteur de l'histoire. Certains dialogues sont intéressants mais il y a globalement beaucoup de longueurs qui font que j'ai du m'accrocher pour tenir devant Bardo. Je n'oserais pas dire que c'est un mauvais film mais clairement, je n'ai pas accroché.
Que dire de ce film, c'est pas évident. Effectivement on ressent le travail assez méticuleux de Inarritu ( réalisateur de The Revenant) pour expliquer dans ce long métrage son histoire personnelle,sorte d'introspection. Cependant le film est trop long, avec des scènes parfois sans intérêt et d'une grande complexité. Encore une fois l'idée du scénario reste tout de même de qualité dans son ensemble et seuls certains réalisateurs sont capables de proposer ce type de film.
Un film comme ça, faut juste le voir, s'en imbiber, l'avaler, le digérer. On comprend vite - dès le début - que l'on pénètre dans une zone d'inconfort. Tout d'abord, cette ombre chaussée des bottes de sept lieux qui s'envole au-dessus du désert nous met très vite dans l'ambiance: ouh là là, je ne suis pas dans lé réel là, ou plutôt pas dans le réel du film auquel je m'attendais, connaissant Inarritu. Ensuite, ces images prises au (très) grand angle, du début à la fin. Surprenant, original, audacieux; mais ça fout la gerbe parfois (ne pas trop regarder les côtés de l'écran...); enfin, cette avalanche de personnages, de lieux, d'événements, d'idées, de problématiques, de passion, d'amour, de mélancolie, cet amalgame inextricable de scènes et de dialogues, par moments sans queue ni tête, mais pourtant faisant partie d'un tout cahotique sorti tout droit du cerveau saturé du personnage principal et de Inarritu lui-même (à 60 ans la coupe est en droit de déborder), nous malmène, nous épuise et nous oblige à rester concentré sur le sens de chaque scène: c'est vraiment dur! Pourtant c'est esthétique, c'est poétique, c'est surréaliste, c'est onirique. J'aurais bien aimé le voir sur grand écran...
" C'est un exercice très prétentieux et inutilement onirique. L'onirisme ne sert qu'à masquer la médiocrité de l'écriture. C'est un méli-mélo de scènes sans intérêt. J'hésitais entre mourir d'ennui et exploser de rire. Tout n'est que métaphore. Mais sans inspiration poétique. Une forme d’usurpation, tu vois. C'est du plagiat mal dissimulé. " 3/5 de l'hallucination crépusculaire et poli de fin de parcours artistique.
ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais qu'elle est triste cette époque où Spielberg et Inarritu ne sont plus rentables au point d'être relégué au second plan comme ça sur une plateforme de streaming...Babel, The Revenant, 21 grammes, amours chiennes....Birdman non de dieu, une leçon de cinéma, de mise en scène, de plans séquences etc...et bien Bardo(...) m'a perdu, l'enchaînement des scènes est bancal .. le film a peu de sens, mais en même temps nous suivons un personnage qui se perd...mais il y a une scène au début, un plan dans le métro avec un gars qui tient un sac avec de l'eau et des poissons dedans. échange de regards avec un gamin assis en face, et puis là, plan sur l'eau, et le gars se jette dans l'eau, nage dans le métro entre les sièges, puis il se retrouve dans un salon, puis plan dans eau de la maison sur la plage bref... du cinéma voila, c'est beau, poétique, invraisemblable mais voilà, t'as une caméra entre les mains tu fais quoi ? et bien Inarritu s'amuse avec les plans, la mise en scène, la réalité et puis...une sorte de cauchemar éveillé. Film à voir si vous aimez le cinéma au sens propre du terme, et puis juste pour que des réalisateurs comme Alejandro ne s'éteignent pas dans les méandres de l'oubli.
LA CRISE. N'est pas bouddhiste qui veut. Conjuguant le sublime avec l'ennuyeux, Alejandro est à l'agonie. L'ange de la mort s'éveille dans son esprit noyé. La sérénité ça sera pour une autre fois. Les Brigitte ont aimé.
Le dernier Inarritu est donc sorti sur Netflix, dans une relative indifférence. Ce qui n’est pas étonnant quand on voit le contenu, qui ne plaira clairement pas à tous… Inarritu livre ici une sorte de bilan semi-autobiographique. Il se focalise sur Silverio, un documentariste mexicain clairement calqué sur lui-même. Après des années passées aux USA, Silverio revient dans son pays, alors qu’il va être le premier latino-américain à recevoir un prestigieux prix journalistique états-unien. L’occasion pour lui de réfléchir à de nombreux points.
Je vais le dire d’emblée : c’est beau mais c’est long, tendance prétentieux.
La mise en scène est simplement magnifique. Une très belle photographie, jouant régulièrement avec des lentilles anamorphiques. Des plans séquences millimétrés. Et des idées oniriques aussi déjantées qu’inspirées. Le scénario, c’est une autre paire de manche. Le bilan dressé par Silverio/Inarritu est un prétexte pour aborder des thèmes très variés : relation USA/Mexique, histoire passée et présente du Mexique, identité culturelle, migration, hypocrisie des médias, deuil parental, relation avec les parents, etc. Une sorte de fourre-tout de ce qui doit traîner dans la tête du réalisateur/scénariste, certaines scènes sentant clairement le vécu. Le hic c’est que tout ceci nous est envoyé à la figure par des scénettes aux dialogues frontaux, qui tranchent avec la subtilité de la mise en scène. Et ces scénettes n’ont pas grand impact sur le récit… qui est par ailleurs très diffus, la trame n’ayant pas vraiment d’enjeu. La moitié des 2h40 aurait sans doute pu être coupée sans que cela ne nuise au propos. On a surtout l’impression qu’Inarritu se parle à lui-même. A l’image de cette séquence méta où son protagoniste répond à une critique crue que fait un confrère sur son documentaire, tentative grossière de désamorcer les futures critiques envers « Bardo ». « Bardo » qui est donc un très beau film, bourré de sujets intéressants, mais guère palpitant, et très autocentré.