Un thriller policier dans lequel l'enquête prime avant les personnages. En résulte un film dans lequel la plupart des personnages n'ont pas vraiment le temps d'exister, ne servant qu'une seule et unique cause. Le film s'en tient aux faits, et rien qu'aux faits.
Un déroulé plutôt classique et pas si surprenant que ça si on avait déjà suivi l'enquête à l'époque du drame, mais abordant des aspects intéressants comme le manque d'écoute entre les différents services de renseignements et le rôle de Samia (une Lyna Khoudri très convaincante) dans le basculement de cette traque.
Bref, un film d'1h40 efficace et carré, mais qui aurait gagné à être un peu plus humain et un moins programmatique dans le traitement de son récit.
Aprés Revoir Paris, d'Alice Winocour, Novembre est donc le deuxième film de cette rentrée à traiter des attentats du 13 novembre 2015. Vous ne serez en passant pas surpris d'apprendre qu'ils n'ont strictement rien à voir. Et ce n'est pas seulement une question d'opposition intimiste/non intimiste. D'ailleurs Novembre n'a pas non plus grand chose à voir avec la plupart des films français qui sortent à n'importe quel moment de l'année, Il ne boxe absolument pas dans la même catégorie qu'eux, que ce soit au niveau des moyens ou du budget pour être parfaitement clair. Bref, vous l'avez compris on est donc sans ambiguïté dans le domaine de la grosse megaproduction qui traite d'un "gros sujet", comme si Jimenez était en passe de devenir le nouveau Hollywood français à lui tout seul.
Enfin une fois passé ce préambule, oui bien sur on se doit en toute bonne foi de constater que Novembre est un travail de pro et un film de très bonne facture. On ne vas pas revenir sur les moyens et le budget mais tout celà est de surcroît parfaitement orchestré et mis en scène. Les comédiens sont trés bons (Jean Dujardin assez surprenant et convaincant à contre-emploi en commissaire de police qui ne plaisante pas, même s'il reste inférieur à Gilles Lellouche dans ce style de rôle), la tension ne baisse jamais d'un cran. En plus c'est précis, ça fourmille de références techniques comme dans tous les films bien préparés et documentés. Bref la grosse machine elle avance et elle tient même plutôt bien la route.
Bon en fait le seul point faible -que certains pourraient tout à fait interpréter comme étant un point fort- de Novembre c'est qu'il est totalement impersonnel. Ceux qui recherchent la vision politique ou même philosophique d'un auteur sur un sujet aux imbrications aussi nombreuses en auront évidemment pour leurs frais. Jimenez est là pour mettre les moyens, mettre la qualité, nous en mettre plein la vue, voir éventuellement plein la tête, mais certainement pas pour porter un point de vue quelconque. Il en laisse le soin à d'autres sans doute, et ça n'empêchera pas le film de frapper fort au Box Office comme l'atteste déjà ses plusieurs millions d'entrées.
Intense et puissant, loin d'un héroïsme à l'américaine. On imagine bien le travail de fourmi des enquêteurs soumis à leur propre détermination et à la pression venant de plus haut. La mise en scène de l'assaut final est époustouflante (même si elle est loin de la réalité des opérations racontée par les médias de l'époque). La première scène avec J.Renier de permanence m'a collé les poils... il y avait longtemps.
Je mets jamais de commentaire mais la c'est un film qui m interpelle. En gros on arrive sur un scénario connu réel les attentats du bataclan... Le film commence aux attentats sans pour autant les mettre en avant (on ne les voit pas et c'est bien ainsi) .La Vision est du côté policier cellule anti terroriste. Et du début à la fin un rythme ininterrompu qui nous montre le travail d investigation pour remonter les ficelles de qui, quoi, ou... Très belle réalisation, jeu d'acteurs très bon également. Bref on ne reste pas insensible en sortant de la séance. Bravo au cinéma français pour ce genre de pépites. Alors un conseil foncez le voir.
Une tension palpable tout au long du film un suspense haletant une distribution d ´acteurs intéressante est toujours un grand DUJARDIN quel acteur je me suis régalé Encore du grand Jimenez
Avec la même maîtrise que dans Bac Nord, le réalisateur Cédric Jimenez nous emmène au plus près de l’enquête menée tambour battant pour retrouver et neutraliser les terroristes responsables des tueries du Bataclan et des cafés parisiens en cette lugubre soirée de novembre. Sans s’attarder sur les attentats eux-mêmes ni sur leurs conséquences en termes de victimes, le film se concentre sur la difficulté de recueillir dans l’urgence des renseignements fiables, sur le risque d’erreurs, bref sur le travail minutieux d’enquêteurs chevronnés et harcelés par l’urgence et le risque de nouveaux attentats. Les héros sont ici des policiers qui sont aussi des hommes et des femmes presqu’ordinaires, électrisés par l’enjeu de leur mission. L’interprétation impeccable des Dujardin, Kiberlain et autre Demoustier n’est pas pour rien dans la réussite de ce film. Le montage nerveux, les dialogues réalistes participent à une atmosphère chargée d’adrénaline jusqu’à l’issue de ce thriller qui, malgré le fait que chacun en connaît déjà la substance, se clôt par un final majestueusement filmé avec de multiples caméras et un ballet de policiers survitaminés. Une belle réussite !
Film policier très minutieux sur l'enquête qui a suivi les attentats de 2015. Le scénario est rigoureux dans son déroulement, et on plonge réellement dans les coulisses des services de police, entre indics et planques. L'action est véritablement concentrée dans les 20 dernières minutes où la tension arrive à son point culminant.
Très bonne présentation de ce que fut le travail de l'antiterrorisme pendant les 5 jours qui suivirent les attentats du vendredi 13 novembre 2015. Investigations qui permirent de trouver Salah Abdeslam. La tension au sein des services de Police est palpable, l'angoisse de la cellule de crise bien rendue.
Si Cédric Jimenez avait voulu faire passer la brigade antiterroriste de Paris pour une équipe de bras cassés , il ne s'y serait pas pris autrement. Heureusement que l'un des terroristes a eu la brillante idée d'enfiler sa plus belle paire de baskets orange fluo avant de perpétrer son l'attentat. Je ne sais pas comment la police l'aurait chopé sinon. Non sérieusement, le film démontre que dans cette triste histoire, il n'y avait pas de quoi faire un film. C'est tout là le problème... Jean Dujardin, en bon inspecteur des travaux finis, ne sert à rien, il ne fait à aucun moment avancer l'enquête. Kimberlain, ne sert à rien non plus,, hormis se balader en pyjama pieds nus sur les photos des suspects pour faire cool. Heureusement que la jeune capitaine est là avec ses deux acolytes pour bosser un minimum. Mais surtout heureusement que cette jeune femme a eu le courage de dénoncer sa colloc et son cousin. Bref, la police n'arrive à rien, même pas à faire exploser la porte d'un appart miteux du 93. Ils canardent comme des dingues mais ce sont finalement les terroristes qui se font sauter tous seuls comme des grands. Les flics envoient dans l'appart un pauvre chien qui n'a rien demandé à personne pour finalement balancer 2 minutes plus tard un petit robot téléguidé histoire de s'assurer que tous le monde est cannés, qu'on peut plier les gaules et prendre ses 5 jours de récup. Bref, je suis sorti de là, on me disant "ben dites donc, on est mal barré". C'était limite Police Academy. Au fond, ils n'y peuvent pas grand chose. Ce n'est pas une traque très cinégénique et c'est tant mieux comme ça.
Il y a sept ans, nous passions nos journées devant les écrans pour essayer de comprendre, et de capter des images de ce qui se tramait. Pris dans le feu d'une action qui les dépassait, les journalistes nous délivraient des images pauvres, statiques, répétitives... Et pourtant, nous restions scotchés à nos écrans dans une grande catharsis collective pour tenter d'exorciser le mal. Cela faisait du bien de nous sentir ensemble, de sentir, au delà de nos différences, tout ce qui nous rapprochait. Nous savions que notre communauté était touchée au coeur et que tous ceux qui étaient au service de notre défense étaient totalement mobilisés. Mais qu'aurions-nous donné alors pour être dans le secret de leurs engagements !.. Ce film "Novembre" vise à répondre à nos questions. Nous lever le voile sur l'enquête, ces quelques jours intenses où le pays, pris en otage, bandait tous ses muscles pour sortir de l'étau. Reconnaissons-le, il le fait bien. Nous voilà replongés dans la montée d'adrénaline, dans ce stress collectif qui donne lieu à une débauche d'énergie pour retrouver la trace des attaquants. Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Vont-ils encore frapper ? Nous connaissons aujourd'hui le dénouement. Mais à l'époque, c'était encore l'inconnu et l'angoisse était souveraine. Le film rappelle tout cela dans une tension permanente, avec une action qui faiblit pas. Les images sont hachées, la caméra virevoltante, les personnages ne dorment plus, et les petites mains essayent de tirer sur le moindre fil pour démêler la grande pelote des réseaux terroristes. J'ai vibré à ce film qui était nécessaire. Pour rappeler que le crime ne pouvait rester impuni et qu'un pays uni, soudé dans l'adversité, est la meilleure réponse à des attaques extérieures qui en veulent à notre démocratie. La cause étant au-dessus de toutes contingences, il serait malaisé de critiquer ce film. Malgré ses imperfections....