Quelle fin d'année !
Novembre, un mois bien sombre. Surtout celui de 2015, quand explosèrent bombes et colères, faisant éclater les Français en sanglots. La Nation, sous le choc, était à la fois meurtrie et martyre, d'une situation incontrôlable et effroyable.
Novembre 2015, c'est le mois du Bataclan, du Stade de France, de points stratégiques et emblématiques, qui pouvaient et devaient faire un maximum de victimes.
Novembre 2015, c'est le mois où la barbarie n'aurait dû provoquer que des peurs et des pleurs, mais où elle a aussi soulevé des consciences, et créé un inestimable élan de solidarité.
Et finalement, novembre 2015, c'est le mois où les forces de l'ordre, de secours et de soins se sont mobilisées comme jamais et où un peuple tout entier s'est rassemblé derrière, plus uni que jamais, plus reconnaissant qu'il ne l'avait jamais été. Parce que dans chaque épreuve terrible, il y a toujours aussi un moment de grâce, de fierté, de beauté de la nature humaine.
Avec un Jean Dujardin assez exceptionnel, qu'il est bon de retrouver dans ce rôle de justicier sonné par les temps modernes, et les fabuleuses Anaïs Demoustier et Sandrine Kiberlain, Cédric Jimenez nous replonge quelques années en arrière, à une époque qu'on l'on souhaiterait révolue mais qui ne risque que trop d'être encore devant nous. La prudence doit se combiner à la mémoire, pour honorer les morts et protéger les vivants. Et plutôt que de se demander ce que fait la police, sachons reconnaître qu'elle a toujours fait et fera toujours de son mieux. Pour nous.